Petit-Renard

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

Un jeune indien tente de résoudre les problèmes entre ses "frères rouges" et les colons blancs.


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Albums jeunesse : 6 à 10 ans Astrapi Indiens d'amérique du nord La BD au féminin

Nous sommes en 1865 et nous pénétrons dans le camp de la tribu indienne des Dakito. On y fait la connaissance de Petit-Renard, le fils du chef. Petit-Renard ?… c’est un jeune papoose curieux de tout et qui aime faire des farces. Il a une copine –Deux-Lunes- une jolie gamine qui le suit dans ses aventures ; et pour grands amis son frère Courage-de-Feu et Tête-Plate, un sage qui deviendra homme-médecine. 1865 ?… une drôle de période. C’est toujours ce que l’on appellera plus tard la « conquête de l’Ouest », et les pionniers blancs se font de plus en plus envahissants. C’est d’abord la curiosité de ses frères rouges à leur égard, puis la crainte de voir disparaître les grands territoires de chasse, l’animosité puis la haine qui vont bientôt s’installer entre les deux camps. Petit-Renard pourtant, contrairement à ses frères rouges, va essayer de comprendre ces « blancs » au lieu de les combattre. Grâce à son courage et à sa ruse, il parviendra à résoudre les nombreux problèmes qui vont se présenter, et que les « grands » ne pensent qu’à résorber que par la violence.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1984
Statut histoire Série terminée 5 tomes parus

Couverture de la série Petit-Renard © Bayard 1984
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
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08/01/2009 | L'Ymagier
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L'avatar du posteur bamiléké

Au gré du hasard de mes lectures, j'aime bien découvrir ces vieilles séries oubliées au fond du bac de ma bibliothèque. C'est le cas pour ces "Petit Renard" aux couvertures vieillottes. La série fut proposée par Astrapi pour un lectorat assez jeune. Les deux héros, fille et garçon ont une dizaine d'années ce qui correspond au public cible. L'univers est réaliste avec un côté presque historique dans les thèmes choisis : chemin de fer, télégraphe, relations Indiens/Blancs ou Indiens/Indiens. Les scénarii s'articulent sur une désobéissance coupable de Petit Renard qui le met dans une position inconfortable. Heureusement une aide providentielle permet une fin heureuse. C'est vraiment du très classique. À mon goût, il manque le côté poétique et merveilleux que l'on peut trouver chez Yakari. À vouloir coller au réalisme, les imprévus rencontrés par les jeunes héros en deviennent improbables. Je n'ai pas été trop séduit par le graphisme de Nadine Brass. Non qu'il soit très daté 80's, j'aime bien. Mais je trouve que les visages manquent de détails et de finitions, ce qui nuit à l'expressivité des personnages. De plus Brass nous propose des paysages a-minima. Cela n'a rien à voir avec les magnifiques planches de Derib pour prendre un univers similaire. Par contre le lettrage est attractif et le niveau de dialogue est bon, ce que je trouve important pour des jeunes lectrices/eurs. La mise en couleur est assez terne sauf pour les vêtements indiens. Une série que je trouve sympa mais sans plus. 2.5

10/03/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

On pense évidemment à Yakari lorsque l’on lit cette série, plusieurs points communs les rapprochant (Petit-Renard et son amie Deux-Lunes étant les pendants de Yakari et de son amie Arc-en-Ciel). L’univers des deux séries est proche, dans la localisation, certains thèmes, mais le traitement est ici un peu plus « réaliste » (on ne parle pas aux animaux…). Bizarrement, Régine Pascale invente les noms des tribus. Même si l’on situe bien la région où se déroulent ces aventures. Petit-Renard est membre d’une tribu Dakitos (qui ressemble beaucoup aux Lakotas), qui a parmi ses ennemis les Chonennes (Shoshones ?). C’était publié dans Astrapi, et donc destiné à un jeune lectorat. Il faut donc prendre en compte cette donnée pour juger cette série. Ainsi les intrigues sont parfois un peu simplistes, et le dénouement – positif ! – n’est généralement pas difficile à deviner (mais ce n’est quand même pas mièvre). Mais, pour le lectorat visé, c’est globalement assez bien fait, et peut mériter un emprunt. Le dessin de Nadine Brass est lui aussi globalement assez bon. Comme les scénarios, il est un peu plus réaliste que celui de Derib sur Yakari (je n’ai par contre pas toujours trouvé la colorisation très heureuse).

21/02/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Un peu comme Yakari, ce western s'adresse à un jeune lectorat un tout petit peu plus âgé que Yakari et utilise tous les ingrédients du genre, surtout l'environnement indien, sauf que la tribu du petit héros est imaginaire ; cependant, les costumes indiens proches du mode de vie sioux, sont assez bien reproduits. Cette charmante série diffusée dans le journal Astrapi dès 1983, cible bien ses lecteurs qui peuvent s'identifier au papoose facétieux et rusé Petit Renard et à sa jolie petite copine Deux-Lunes. Les récits sont écrits et dessinés avec une sensibilité féminine puisque ce sont 2 femmes les auteures de cette bande que j'ai encore trouvé dans le coffre à Bd d'un de mes petits cousins, décidément ce gosse a de saines lectures... Le ton est dans l'esprit du pacifisme et prône la paix, le courage et autres nobles vertus au détriment de la guerre et de la violence que pratiquent certaines tribus. Le dessin est très plaisant, une sorte de Ligne Claire un peu broussailleuse mais agréable à l'oeil. Une jolie Bd pour jeunes lecteurs épris d'aventure, ça les changera des manga et des comics de super-héros.

25/12/2015 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Quelle chouette série que celle-ci ! Elle débute dans le journal « Astrapi » dès 1983. Plutôt destinée aux enfants, elle dégage une grande sensibilité de ton et les ingrédients utilisés pour les scénarios le sont avec intelligence. Une série à la tonalité inédite, bien pensée, bien écrite et –surtout- dessinée avec une grande sensibilité par Nadine Brass. J’ai vraiment apprécié ce trait clair, net, bien lisible. Brass n’ombre pas ses personnages, ou très peu. Et pourtant, on a parfois l’impression de cases en trois dimensions tant la mise en place des personnages et décors est réalisé dans une sorte de profondeur de champs. Il en est de même pour les couleurs, la gamme basique est déclinée en peu de tons mais offre ainsi une grande netteté et une grande lisibilité à l’ensemble. Le tout aurait pu en faire une série « neu neu » mais l’alchimie entre le narratif, le dessin et la colorisation fonctionne très bien et donne à l’ensemble une véritable fraîcheur non dénuée d’un vrai charme. Série peu connue, si pas oubliée, Petit-Renard a quand même fait l’objet de cinq albums à mettre entre toutes les mains. Joli et bien fait. Vraiment.

08/01/2009 (modifier)