L'Île des Pins

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

L'île des Pins est une petite île au sud-est de la Nouvelle-Calédonie. Juste après la Commune, elle devint le lieu de déportation de nombreux communards destinés à la colonisation forcée.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Auteurs espagnols Charlie Mensuel La France d'Outre-Mer Le Colonialisme Nouvelle-Calédonie Océanie

L'île des Pins est une petite île au sud-est de la Nouvelle-Calédonie. Juste après la Commune, elle devint le lieu de déportation de nombreux communards destinés à la colonisation forcée. La partie ouest de l'île leur fut affectée, au grand dam du missionaire local farouchement opposé aux idées communardes. Les déportés furent répartis dans cinq communes. Les forçats étaient enchaînés aux murs de leur cellule. Les déportés simples avaient leur liberté de mouvement. Parmi ces déportés, deux d'entre eux vont tenter de s'emparer d'un trésor mythique des kanaks locaux.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 1984
Statut histoire Série abandonnée 1 tome paru

Couverture de la série L'Île des Pins © Dargaud 1984
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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26/12/2008 | Ro
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L'avatar du posteur Agecanonix

J'ai dégoté cet album chez un bouquiniste pour moins de 5 euros, et en très bon état, ça m'a paru bizarre, parce que j'avais déjà aperçu cette Bd plusieurs fois et je pensais que c'était un album rare, il faut croire que non ou alors il y a un truc que je ne comprend pas. Je connaissais l'histoire des Communards déportés en Nouvelle Calédonie, mais je n'avais jamais approfondi le sujet ne m'y intéressant pas vraiment, mais par le biais d'une Bd, on peut apprendre des trucs de façon plus ludique, et j'aurais découvert un nouveau lieu avec cette petite île paradisiaque du Pacifique. Ce récit paru en 1983-84 dans Charlie Mensuel me permet par la même occasion de découvrir une nouvelle Bd de Florenci Clavé, auteur au talent éprouvé, c'est d'ailleurs ce qui m'a incité à acheter cet album ; je connais ce dessinateur espagnol installé en France comme beaucoup de ses compatriotes dans les années 60, je l'ai connu en lisant "Rémi Herphelin" dans Pilote (jamais publié en album, espérons qu'un petit éditeur comme Pan Pan exhumera cette bande, je pourrai ainsi la poster). Il a ensuite livré pas mal de one-shots avec Guy Vidal comme scénariste, ou encore Les Dossiers du fantastique toujours pour Pilote, et surtout La Bande à Bonnot sur scénario de Godard, parue dans Circus. Son dessin a évolué, il est passé du semi-réalisme à un réalisme parfois broussailleux du plus bel effet, ou comme ici, un trait d'une finesse incroyable et aux jolis contours, bref un noir & blanc superbe dans lequel Clavé est passé maître, avec de beaux à-plats de noirs. J'ai beaucoup apprécié ce dessin, je trouve que c'est une de ses plus belles réussites graphiques, avec celle de La Bande à Bonnot. Après, au niveau récit, c'est pas trop mal, avec ces missionnaires qui font régner une divine terreur sur des indigènes pratiquant des rites ancestraux, c'est assez puissamment raconté en mêlant magie, onirisme, virulence et chaleur tropicale, même si la narration semble un peu biscornue. Le récit en lui-même a l'air un peu compliqué inutilement, mais dégage une ambiance assez fascinante, c'est ce que je retiens surtout... disons que pour moins de 5 euros, je n'allais pas faire le difficile.

04/08/2020 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

La couverture kitsch et aux couleurs de mauvais goût ne rend pas honneur aux planches de cet album dont le dessin est bien meilleur à mes yeux. Le trait, noir et blanc, est fin et réaliste. Il est très maîtrisé à mes yeux et plaisant à lire et à regarder. Je suis surpris que le dessinateur, Florenci Clavé, n'ait pas eu davantage de succès dans le domaine de la BD. Peut-être n'a-t-il pas su s'entourer d'un bon scénariste car c'est bien là où le bât blesse dans cet album. J'ai pourtant entamé ma lecture avec enthousiasme. Le récit aborde un moment historique et géographique très intéressant : la déportation des communards et la colonisation forcée des îles de Nouvelle-Zélande. Le réalisme du début de l'album est réjouissant et j'ai appris pas mal de petites choses sur la façon dont les faits se sont déroulés et sur l'étrange communauté qui en a résulté. Malheureusement, deux points noirs sont venus entacher ma lecture. Le premier est la narration. J'ai pu supporter au départ les quelques sauts chronologiques un peu abrupts des premières pages. Mais j'ai fini par succomber aux transitions ratées, aux ellipses incompréhensibles, à tous ces moments qui m'ont donné l'impression d'avoir manqué une ou plusieurs cases et qui ont fait que j'ai fini par ne plus y comprendre grand chose, même après relecture. C'est mal raconté. Qui plus est, la seconde moitié du récit plonge dans un récit bizarrement fantastique voire onirique qui tranche complètement avec le commencement. Je me suis vraiment demandé si c'était du lard ou du cochon. D'autant qu'à cause de la narration, j'avais bien du mal à capter si c'était de simples visions ou une intrusion incongrue du fantastique. Après un début prometteur soutenu par un chouette dessin noir et blanc, mon enthousiasme a donc été rabroué par une narration ratée et un mauvais virage pris par le scénario. Ceci explique sans doute que l'album s'arrête sur un "à suivre" qui ne connaitra pas de suite.

26/12/2008 (modifier)