Bullwhite

Note: 2.8/5
(2.8/5 pour 5 avis)

C'est la chasse aux sorcières à Hollywood, les uns dénoncent les autres, personne n'est à l'abri. Dans son coin le scénariste Martin Hide se lance dans l'écriture pour tenir le coup.


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Cinéma Denis Lapière Echo des Savanes La Boxe Le Maccarthysme Ligne Claire Sport

Il se passionne depuis l'enfance pour le Bullwhite, un boxeur qui qui au sommet de la gloire a abandonné le ring et a sombré dans l'anonymat. Hide entreprend de relater l'histoire du champion, il enquête et veut notamment découvrir qui est cette Cynthia qui semble hanter l'esprit alcoolique du Bullwhite !

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1989
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Bullwhite © Albin Michel 1989
Les notes
Note: 2.8/5
(2.8/5 pour 5 avis)
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22/01/2008 | Erik
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L'avatar du posteur Agecanonix

Ce récit qui apparemment n'est pas paru dans l'Echo des Savanes (j'ai cherché dans mes numéros de 1988 et 89, rien trouvé), en a cependant la teneur, d'autant plus que Lapière et Stassen avaient déja collaboré avec l'Echo pour des récits courts. Ici, il s'agit encore d'une des premières oeuvres de Stassen où graphiquement, il adopte une Ligne Claire avec un style hésitant entre Ted Benoit et Van Den Bogaard, comme dans l'album Bahamas ; j'avoue que je préfère nettement ce style de dessin à celui plus grossier qu'il adoptera plus tard, comme dans Le Bar du vieux Français. Quant à Lapière, son scénario semble un peu hésitant, mais il n'est pas si mal développé que ça ; quelques naïvetés peut-être mais c'est pas bien grave, pour moi ça fonctionne. En tout cas, ça ressemble plus à un roman graphique qu'à un vrai polar, car le récit s'intéresse au maccarthysme et à cette époque trouble à Hollywood dans les années 50, en incluant d'autres éléments, ce qui donne au final une histoire pas si désagréable.

05/12/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Vraiment bizarre cet album, qui part un peu dans tous les sens, sans aller au bout de quoi que ce soit, et qui nous lâche en rase campagne sans trop d'explication. Je pensais au départ avoir droit à un polar noir et social, avec une entame montrant un boxeur de la fin des années 30, victorieux, mais abandonnant ce sport après avoir tué un adversaire. Mais rapidement Lapière rend le scénario plus complexe, en l’immergeant dans la période noire du Maccarthysme (l’essentiel de l’intrigue se déroule dans les années 1950). Ce dernier aspect aurait pu être central et plus ou mieux développé, mais ce n’est pas forcément le cas, cela reste très flou (au point que je me demande si Lapière maîtrisait réellement cette période – voir sa façon très naïve de présenter les négociations entre le personnage principal, réalisateur de cinéma, aux prises avec le FBI). Et, surtout, l’histoire elle-même manque de liant, de crédibilité. Et la fin est pour le moins facile, improbable, et pour tout dire bâclée. Quant au dessin de Stassen, il est surprenant pour qui connaît son style plus tardif. C’est ici une ligne claire presque rétro – et pas forcément folichonne. Bref, voilà un album qui n’est pas inoubliable, et donc la lecture ne me paraît pas indispensable. Note réelle 2,5/5.

27/05/2018 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

En effet c'était l'un des premiers albums de Stassen, mais Lapière, de son côté, en avait déjà quelques-uns à son actif. Cela n'explique donc pas la faiblesse du scénario, dont la naïveté s'explique peut-être par une certaine méconnaissance du sujet. Je me suis dit en commençant l'album que c'était simplement l'histoire d'un ancien boxeur qui, pris de remords après un accident tragique sur le ring, tente de racheter quelque part une rédemption. Mais le récit est complexifié par l'ajout de l'évocation du maccarthysme. Et dès lors Lapière perd pied, s'engluant dans une narration sans véritable fil conducteur. Et une fin qui ne ressemble à rien, plus maladroite que véritablement mauvaise. Stassen n'avait pas encore ce style graphique épais qui a fait sa patte ; il se plaçait alors dans une tradition de la ligne claire franco-belge où il se débrouillait plutôt bien. Au final l'album, même s'il n'est pas désagréable, ne laisse pas un souvenir impérissable. Il est juste médiocre.

22/05/2011 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Même si le scénario est assez naïf, j’ai été très agréablement surpris par ce « Bullwhite ». J’avais acheté l’album sur base du nom de leurs auteurs, dont j’avais fort apprécié Le Bar du vieux français. Il s’agit cependant ici d’une œuvre de jeunesse, avec les qualités et les défauts du genre. Qualités ? D’abord, l’idée originale. Lors d’un combat, le boxeur Ervin Foster tue accidentellement son adversaire. Il ne remontera plus jamais sur un ring. Mais la raison n’est peut-être pas aussi évidente qu’il n’y paraît. Ensuite, la structure. Car, en parallèle avec cette histoire de boxeur se développe l’histoire d’un scénariste, figurant sur la liste noire de Hollywood (nous sommes en plein maccarthysme) et désireux de retracer la vie de ce fameux Bullwhite. Enfin, le contexte. Cette époque trouble de l’histoire de Hollywood est assez rarement utilisée. Je trouve que Lapière l’exploite ici assez habilement, sans en faire le thème central du récit. Défauts ? Comme je l’ai déjà dit : une très grande naïveté dans le développement. Un dessin en ligne claire un peu simpliste (entre De Moor et Goffin) qui ne favorise pas le dynamisme de l’ensemble, mais que, paradoxalement, je préfère aux œuvres plus récentes de Stassen. Une fin décevante, car trop facile. Au final, une œuvre plaisante mais dispensable. A emprunter à l’occasion, si vous avez apprécié d’autres œuvres de Lapière.

24/03/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Etonnant que cette série ne soit pas encore postée ! Deux grands noms de la bd la composent : Stassen et Lapière. Il faut préciser qu'avec ce titre, ces auteurs débutaient dans la bande dessinée. C'est vrai qu'on sent encore les codes de l'ancienne Ecole (un style de dessin proche de Hergé) mais on perçoit déjà en filigrane un génie narratif qui allait éclore avec d'autres oeuvres ultérieurement. Nous commençons le récit à Philadelphie en 1937 : un combat qui tourne mal, la mort de l'adversaire et la carrière du boxeur champion Bullwhite est brisée. Alors qu'à Hollywood, le Maccarthysme et la chasse aux sorcières (communistes) bat son plein, le cinéaste Martin Hide décide faire un film sur Bullwhite qui a totalement disparu de la circulation. Son enquête le mène dans un orphelinat et dans les bas quartiers... Peu à peu, la vie se reconstruit mais non sans fracas ! J'ai bien aimé cette histoire à la fois lente et à la conclusion amère. A découvrir!

22/01/2008 (modifier)