Dérives (Macola)

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Les affaires ne sont pas bonnes pour Bouba Boro. Sur son île, avec l’arrivée des gros chalutiers qui viennent de l’autre coté de l’Océan, les temps sont durs pour les petits pêcheurs de la côte.


Atrabile Auteurs italiens La Pêche Séries avec un unique avis

Bouba ne se fait guère d’illusion, il sait bien qu’il n’y a plus de place pour son commerce. Parier sur les chevaux lui apparaît être la seule possibilité pour s’en sortir et ne pas se résigner comme tant d’autres à travailler à la conserverie de poisson. Si seulement il pouvait miser assez d’argent… Il suffirait d’un quinté gagnant. Alors, il pourrait s’installer en ville, démarrer une petite activité, peut-être même trouver une femme. Tout bascule le jour où Bouba fait naufrage et perd sa barque. Ce mauvais coup du sort aura de nombreuses conséquences : l’inévitable boulot à l’usine, mais aussi la rencontre avec Alain et sa sœur, Teresa. Au moment où Bouba se sent pris dans le filet d’un destin qu’il n’a pas choisi, la présence de la jeune femme semble lui redonner l’espoir. Mais l’ombre des chalutiers plane toujours sur l’horizon du pêcheur… Grâce à un parti pris graphique et des couleurs vaporeuses qui rendent à merveille une atmosphère humide et chaude, l’auteur nous fait partager, avec douceur, ce combat disproportionné qui évoque celui de David contre Goliath. Dérives est un récit empli d’humanité où les protagonistes dévoilent au fil des pages, sans manichéisme, leurs failles et leurs faiblesses. Car les dérives du titre sont évidemment avant tout celles des personnages, en quête de jours meilleurs qui semblent s’éloigner toujours un peu plus.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 14 Novembre 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Dérives (Macola) © Atrabile 2010
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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10/11/2022 | Noirdésir
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L'avatar du posteur Noirdésir

Le dessin est très simple, un peu minimaliste, mais j’ai trouvé le rendu original et beau, malgré quelques défauts (c’est parfois un peu trop sombre et difficile à lire). La colorisation, qui semble saupoudrer de brume les cases, donne quelque chose d’un peu nébuleux, comme lorsque l’on frotte avec ses doigts un crayonné. Ce graphisme assez particulier donne le ton de la lecture – et accentue le rythme, plutôt lent. C’est avant tout une histoire d’ambiance, l’intrigue elle-même étant assez simple, se finissant d’ailleurs de façon abrupte. Pour faire simple, nous suivons le quotidien de quelques personnes, vivant de la pêche traditionnelle, alors que des chalutiers et des industries s’installent, remettant en cause certains équilibres. Les dérives du titre peuvent s’entendre pour les protagonistes, que nous voyons presque errer, comme pour cette « dérive » de la pêche industrielle, avec ce qu’elle peut représenter de menaçant. Au milieu de tout ça, émergeant du dessin brumeux, quelques personnages, dont nous ne connaitrons finalement pas grand-chose. Une tranche de vie pas désagréable à lire, mais qui m’a laissé un léger goût de « pas assez ». Note réelle 2,5/5.

10/11/2022 (modifier)