Je suis Cathare

Note: 3.23/5
(3.23/5 pour 13 avis)

L'histoire se passe lors de l'inquisition de l'église contre les derniers Cathares. Guilhem, ancien Cathare, a perdu la mémoire, mais son passé va le rattraper...


1300 - 1453 : Moyen Âge et Guerre de Cent ans Amnésie Cathares Spiritualité et religion

La légende raconte que Guilhem Roché combattit toute une nuit contre un personnage insaisissable et qu’à l’aube, il perdit la mémoire au moment où son épée traversa le corps du chevalier d’ombre. Depuis, le jeune homme suit les enseignements médicinaux de Maître Eymeric, celui qui l’a recueilli au lendemain de cette étrange nuit. Guilhem excelle en la matière, si bien que sa réputation de guérisseur miraculeux parvient jusqu’à Aryens, là où l’Inquisition sévit...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Janvier 2008
Statut histoire Série terminée (en principe) 7 tomes parus

Couverture de la série Je suis Cathare © Delcourt 2008
Les notes
Note: 3.23/5
(3.23/5 pour 13 avis)
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04/01/2008 | Chalybs
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L'avatar du posteur Agecanonix

Voici une série bien élaborée que j'ai lue d'affilée sans pause tant ça m'a enthousiasmé. L'insurrection cathare réprimée par l'Eglise et le pape a laissé l'Occitanie marquée à jamais par cet épisode sanglant, mais elle est restée fière ; quand on va là-bas visiter ces ruines de châteaux cathares perchées à 600 ou 800 m d'altitude, on le ressent. Le sujet avait déjà été fort bien traité dans Mémoire de cendres, mais de façon totalement différente. En fait, on n'est pas dans une Bd historique qui décrit directement l'épisode cathare, mais plus dans un récit qui se sert de la période et de son décor comme fond pour y conter une histoire annexe qui lui est directement liée. Makyo agence remarquablement son scénario de façon à ce que le lecteur sache que les épisodes principaux de ce conflit aient eu lieu (croisade de Simon de Montfort, sac de Béziers, massacre de Carcassonne, Montségur etc... tout ceci est cité), et il en profite pour fustiger cette répression féroce, où il appuie sur le fanatisme des moines ; il fait de même avec les parfaits et les préceptes de cette religion jugée hérétique aux yeux de l'Eglise (un Etat dans l'Etat), renvoyant ainsi dos à dos les deux camps. Makyo joue sur l'aspect mystique et insiste aussi sur la rudesse de l'époque, on est dans un monde de paysans, pas chez les princes, on y voit plein de pauvres paillasses à même le sol, une vie austère, une vraie ambiance médiévale dure, ce qui donne une indéniable authenticité à cette Bd, où l'on reconnaît au passage quelques monuments connus. Mis à part une erreur de noms au début (Oleyrac ou Olac ?), c'est une série excellente au dialogue riche et soigné, et dont le dessin est l'un des grands atouts. Vigoureux, épais, avec de beaux décors intérieurs de châteaux très soignés et aux belles proportions, ce dessin me plaît beaucoup ; par contre, les châteaux sont fictifs, mais dessinés d'après des vrais. Du beau travail dont la lecture est suffisamment enrichissante pour le néophyte ignorant cette sombre période historique.

04/02/2014 (modifier)
Par graveen
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur graveen

Tiens, je n'avais pas noté cette série. Ayant évolué au fil des lectures, j'ai voulu reprendre mon commentaire... et vlan, je n'en avais en fait jamais laissé ! :) D'abord, j'ai lu tout d'un trait, les 4 tomes. Elles forment un cycle complet, je ne sais pas s'il y aura une suite, mais tout se tient plutôt bien. Bref, lors de ma première lecture, j'avais trouvé le personnage principal plutôt lisse. Maintenant, je le trouve très juste, bien en adéquation avec ce qu'il représente. D'ailleurs, l'ensemble des personnages sont bien campés. Le scénario se tient, un peu fantastique (mais pas trop), sans doute bien documenté et historique. Le dessin est excellent, nous plonge vraiment dans cet univers rude qu'était le moyen âge. La colorisation n'est pas en reste. Bref, si vous aimez (un peu) l'histoire, les intrigues... vous avez une excellent série. Elle me rappelle Murena, même si l'époque est différente, et l'histoire mâtinée de fantastique, j'ai pris un plaisir à m'approprier cette partie de notre histoire.

17/06/2013 (modifier)
Par Chalybs
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

2 tomes lus. Oh que voici une agréable surprise ! Alors que je viens de lire Croisade qui se déroule entre les années 1100 et 1300 et qui m'a déçu, je vois cet album avec le mot ''Cathare''. Me doutant que la période serait la même et attiré par une couverture que je trouve vraiment réussie, j'ouvrais donc l'album. Premier constat, le dessin est vraiment réussi, un vrai plaisir pour mes yeux. Le trait parfois un peu froid et distant est largement compensé par un trait précis, presque crayonné, aux postures et surtout aux cadrages recherchés, des perspectives alléchantes agréables et réussi. Et pourtant de prime abord ça ne paie pas de mine, car figé diront certains. Je ne suis pas d'accord. Et les couleurs, plutôt pastel, sont elles aussi très réussies avec des bons rendus, des couleurs contrastées et l'utilité de sépia façon vieillot pour les flash-backs parfait au point que cela passerait presque inaperçu de naturel ! Les décors et les ambiances sont surement l'un des atouts majeurs de cette BD avec une belle précision et pas mal de détails. Les couleurs de Claudia Chec y sont forcément pour quelques choses. Sans éclats, sans brillant ni paillette, ses couleurs douces s'ajustent parfaitement aux ambiances et subliment le trait d'Alessandro Calore. Donc, excellente première nouvelle le dessin dans toutes ses coutures me plait (d'accord, une ou deux expressions de visages notamment la femme affolée du début me gène un peu, mais il faut bien une faille ou deux…). Ensuite, le scénario est bien ficelé, sans difficulté, malgré quelques allers-retours spatio-temporels déconcertant la première fois. En même temps, lorsque l'on comprend que cela représente aussi l'état d'esprit du héro, tout colle et on comprend mieux alors ce qu'il doit ressentir ! On assiste en fait à l'inquisition de l'église contre les derniers Cathares, quand sans grand discernement, les prêtres brûlaient tous ceux qui de près ou de loin ressemblaient ou avait côtoyé un Cathare… Guilhem est un Cathare, mais son passé ne le dit plus. Amnésique, il est doué du don puissant de guérison. Dans cet album, nous verrons progressivement son passé le rattraper et les enjeux se nouer. C'est limpide, c'est intriguant, c'est palpitant. Les personnages sont bien pensés et charismatiques. Par contre, un bout du deuxième tome n'apporte pas grand-chose si ce n'est un éclairage et une mise en avant du carré amoureux formé par Guilhem, son frère, Nita et son ex mari Le défunt conte D'Olac. Si forcément ce dernier n'est que peu présent, le jeu des trois autres finit par être lassant et traine en longueur. Arnaut notamment est terriblement ennuyeux avec ses phrases à rallonge et ses pensées torturées. Le combat pour l'amour de Nita que l'on sait perdu d'avance aurait surement pu être traité plus rapidement. La tragédie romantique et tragique tourne mal et pour garder les termes du théâtre, la catharsis est raté, à aucun moment nos sentiments ne sont bousculés et nous ne parvenons pas réellement à nous sentir impliqué. Tout reste trop distant. Sinon, après m'être apitoyé sur ce bout de scénario qui casse un peu cet album, j'admets que le reste est toujours aussi plaisant. Le ton et le rythme calmes et posés de l'histoire me plaisent. Les personnages ont de vrais caractères énervants parfois, mais au moins ne laissent-ils pas indifférents. Le scénario se déroule sans faille. De plus, il s'agit selon ce que j'ai pu lire, d'une trilogie. Au moins, nous savons où nous allons et cela me pousse d'autant plus à suivre cette série. Je ne note pas cet album sur ses capacités à m'instruire, mais bien à m'emmener ailleurs, dans un autre monde fait de rêves. Je note sa capacité à m'avoir emporté et la facilité avec laquelle je parviens à plonger dans son univers. Mon jugement est complètement subjectif. Je comprendrais parfaitement que d'autres, désirant ou s'attendant à une BD historique digne de foi soient déçus voir dépités.

04/01/2008 (MAJ le 20/03/2009) (modifier)