Flor de Luna

Note: 3.36/5
(3.36/5 pour 11 avis)

Quand la fumée enivrante des cigares de la Havane dévoile les secrets de famille vieux de deux siècles, entre Cuba et Genève.


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Caraïbes Esclavage Les sagas familiales Secrets de famille... Suisse

Quand la fumée enivrante des cigares de la Havane dévoile les secrets de famille vieux de deux siècles, entre Cuba et Genève. Genève, de nos jours. Antoine Chatel découvre le corps “suicidé” de son patron Charles Porter, le prince du Havane, qui disparaît, laissant l’empire bâti par ses ancêtres sans héritier. Plutôt que de prévenir la police, le jeune homme sort de leur cachette des documents racontant l’histoire tumultueuse de cette famille. Il s’allume un cigare et commence tranquillement sa lecture. 1820... Un navire négrier clandestin achemine sa terrible cargaison vers l’île de Cuba, où la main-d’oeuvre africaine fait tourner les affaires des riches planteurs de canne à sucre. Le monopole royal de la couronne d’Espagne sur les cigares vient d’être levé, et de nombreux Espagnols viennent tenter leur chance dans ce nouveau marché qui s’ouvre à eux. Au milieu de l’Atlantique une mutinerie éclate, qui scellera à jamais le destin des passagers de ce bateau, émigrants, esclaves, fonctionnaires espagnols et planteurs créoles.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Juin 2007
Statut histoire Série terminée (1 cycle de 3 tomes + 1 cycle de 2 tomes) 5 tomes parus

Couverture de la série Flor de Luna © Glénat 2007
Les notes
Note: 3.36/5
(3.36/5 pour 11 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

16/06/2007 | herve
Modifier


L'avatar du posteur Agecanonix

En feuilletant le premier album, je sens tout de suite que c'est le genre d'aventure qui va me plaire... et ça commence fort par une mutinerie, puis ça embraye vers le gros mélo historique et romanesque tel qu'on en voyait dans certains feuilletons télé des années 80, un peu comme pour Le Fer et le Feu des mêmes Stalner. Les éléments sont classiques : un ruffian spoliateur, parvenu et ignoble, une pauvre fille au bonheur bafoué, un père dépassé par les événements, un brave type aventurier qui souhaite oublier son passé en se rachetant une conduite...le tout dans un décor exotique ; mais tout ceci est fort bien agencé pour aboutir sur des situations tendues et inextricables au sein d'un drame familial, porté de façon magistrale par la perfidie de Portero qui campe un méchant intégral avec délectation, relayé par sa fille qui devient une belle garce se montrant à sa hauteur. On en apprend un peu plus sur la culture du tabac, mais ce n'est que l'arbre qui cache la forêt, le sujet principal étant les rapports humains dans ce Cuba du XIXème siècle, c'est ce que les auteurs ont élaboré sur un ton très romanesque, passé l'épisode du bateau, y compris les relations entre Créoles et Espagnols, et la condition des esclaves dans cette île, qui prend ici une petite tournure façon " Racines ". La série est fort bien conçue en jouant la carte de l'évasion pour atténuer la partie dramatique. D'autre part, l'interaction entre le passé et la partie contemporaine fonctionne plutôt bien. Le dessin limpide et propre sert encore une fois parfaitement l'histoire, c'est exactement ce qu'il faut pour m'intéresser à ce genre de récit ; j'aime le style de Stalner qui s'améliore à chacune de ses séries, quels progrès depuis Les Poux. Le style léché de Lambert m'a aussi toujours séduit, et je crois que c'est lui qui domine dans la partie dessin, Stalner étant plus habitué à la partie scénaristique ; la colorisation superbe colle parfaitement avec l'ambiance exotique. Le début du second cycle a l'air d'être bien parti avec un enchaînement de situations sensationnelles et violentes, mais je ne sais pas encore si j'ai envie de continuer, le premier cycle m'ayant laissé une telle impression positive ; j'ai peur qu'en tirant trop sur la corde, elle se casse et que ça vire à de la resucée... ce serait dommage. Une très belle série.

30/04/2014 (modifier)