Le Mage Acrylic

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

Les aventures fantastiques et étranges d'Hurath, prince des voleurs.


Les années Métal Hurlant

Les aventures fantastiques et étranges d'Hurath, prince des voleurs. Histoire du Cube de Pierre, de la Reine dorée et finalement l'histoire du Mage Acrylic et de ses perturbations vibratoires. De la fantasy délirante et un graphisme impressionnant.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Février 1982
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Le Mage Acrylic © Dargaud 1982
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
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15/06/2007 | Ro
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Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

Alors là mes aïeux voila une BD assez rare, mais qui vaut son pesant de cacahuètes. Calmons nous elle ne restera pas dans les annales du fait de son scénario totalement foutraque et bien dans l'esprit de ce qui pouvait être produit à la fin des années 70. Scénario et texte donc Philippe Druillet auteur reconnu, et mince, ses propres histoires n'étaient pas mal fichus, mais ici j'ai comme l'impression que les auteurs ont bue et fumé des trucs bizarres. Il n'empêche que ce qui fait à mes yeux la rareté de cet album, c'est d'une part la signature de Druillet ( ce qui à mon sens n'est pas rien ) et d'autre part le fait que Serge Bihannic est une tuerie en tant que dessinateur et je pèse mes mots. Allez jeter un coup d’œil à la galerie et comme le dit Noirdésir ne vous fiez pas à la couverture. A l'époque de ma lecture au moment de la parution, j'avais été bluffé par cette histoire et une relecture rapide avant cet avis me confirme dans mon opinion de l'époque, à savoir un scénario bien barré, mais alors un dessin au-delà des mots dont je n'ai jamais revu l'équivalent depuis.

23/10/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Bon, disons-le tout de suite, cet album est assez rare à trouver. Et le travail de Druillet (mais aussi en partie le dessin de Bihannic – que je découvre ici) ont certains côtés datés qui peuvent rebuter. Trois histoires composent ce recueil (la troisième, qui inspire le titre de l’album, est la plus longue et en occupe les deux tiers). A chaque fois nous suivons un type à l’accoutrement bizarre, dont on ne sait presque rien. Il est bourru, relativement vulgaire, n’aime pas qu’on l’emmerde ou qu’on lui dise ce qu’il doit faire. Il avance, c’est tout, et tente tant bien que mal de se sortir des rencontres plus ou moins improbables et dangereuses qu’il est amené à faire. Peu de texte, celui-ci étant d’ailleurs parfois impersonnel, déclamatoire, jouant sur un fantastique étrange. Je ne sais pas où Druillet voulait aller. Ce n’est pas désagréable, mais j’ai parfois eu l’impression qu’il se contentait de suivre au hasard les éclairs de son imagination, pour mettre en valeur le dessin de son complice. Et là, mais alors là, quelle claque ! C’est cet aspect qui explique mon coup de cœur. Ne vous fiez pas à la couverture en couleur, qui rend mal le travail de Bihannic. Il n’utilise – à juste titre – que du Noir et Blanc, avec un trait fin, ciselé, minutieux. Mais il n’est pas avare de ses coups de crayons ! En effet, certaines planches sont remplies de détails, dans une ambiance fantastique baroque que l’on pouvait aussi voir dans le dessin de Gal sur Epopées fantastiques (Arn, Les armées du conquérant). Grandiose, parfois surchargé (même si d’autres planches sont plus épurées), je comprends qu’il n’ait pas dessiné beaucoup d’albums, avec le temps que cela a dû lui prendre, rien que pour celui-ci… C’est en tout cas un album qui reflète assez bien ce qui se produisait dans les années 1970 (les histoires datent du milieu de cette décennie, j’ai lu l’album sorti chez Dargaud en 1982), chez les Humanos en particulier. Si vous avez l’occasion de tomber dessus, jetez-y un gros coup d’œil, ne serait-ce que pour le dessin de Bihannic, qui n’a, hélas, rien publié après cet album.

02/06/2021 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 2/5

Une curiosité que cet album écrit par Druillet et illustré donc par un inconnu, Bihannic. Séduisant par un noir et blanc surchargé de détails qui fait la part belle à la virtuosité, il est pourtant difficile d'entrer dans la lecture de ces histoires courtes, car il est évident dès les premières pages que le dessinateur a une grande science de l'image, mais ses mises en places donnent une narration sans fluidité. Il rectifie heureusement assez rapidement, et son trait gagne de l'aisance, ses dernières planches sont absolument sublimes. L'univers de fantasy qu'il créé ne manque ni de souffle, ni de folie, et il est dommage qu'il n'ait pas continué dans cette voie. Malheureusement, il n'est pas aidé par les textes de Druillet, d'un humour noir et violent, qui manquent vraiment d'épaisseur. Peut-être est-ce dû au format des histoires courtes, mais malgré un réjouissant personnage sale et méchant, malgré une parodie des codes de la fantasy, ça manque vraiment de malice dans la chute des récits pour convaincre. Un album qui ne manque pas de qualités, mais qui est décevant de la part de Druillet, malgré les efforts de Bihannic qui donne une oeuvre réellement impressionnante sur la fin.

19/08/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Cet album est un petit délire façon heroic-fantasy mais il vaut surtout par un graphisme impressionnant. Pour une fois Druillet est au scénario et a laissé la main au dessin. Je n'avais jamais entendu parler de Serge Bihannic auparavant. Je découvre qu'il n'a réalisé qu'une unique BD, celle-ci, et qu'il est davantage connu pour ses travaux d'illustrations. Et en effet, en matière d'illustration, il est... doué ! A la manière de gravure de Dürer, de tableaux de Bosch, il nous offre de nombreuses planches impressionnantes. Je suis effaré par le soin et le travail qu'il met à chaque case de cet album (je comprends que Druillet et lui se soient bien entendus car Druillet est pas mal aussi dans son genre). Il se dégage une formidable esthétique de ses encrages, de ses ombrages, de ses hachures, des circonvolutions de son trait et de ses courbes. Quel dommage que les anatomies de ses personnages ne soient pas à la hauteur. Ils font en effet presque tâche parfois par rapport aux décors et paysages grandioses. Cet album vaut donc plus qu'un coup d'oeil : il vaut une étude graphique approfondie, une observation de tous les détails tant le travail apporté au dessin est considérable (je n'ai qu'une autre BD qui me viennent en tête qui présente des planches aussi travaillées et impressionnantes, ce sont les Armées du Conquérant, le premier tome des Epopées fantastiques). Oh bien sûr, tout le monde n'aimera pas un dessin aussi académique, aussi proche de l'illustration ou de la gravure, mais personne ne pourra ignorer en tout cas à quel point le dessinateur s'est donné du mal ici. Hélas, il s'est donné bien du mal pour illustrer des histoires qui ne sont pas bien terribles. Oh, le personnage de Hurath, vagabond voleur débonnaire et qui insulte tout le monde, est assez marrant mais ça ne va pas vraiment plus loin. Les deux premières histoires sont légèrement sans queue ni tête. Et la dernière histoire, plus longue, est assez basique dans le thème de l'apprenti-sorcier qui laisse échapper sa création. A lire donc pour le graphisme si vous en avez la possibilité, mais n'espérez pas grand chose du scénario.

15/06/2007 (modifier)