Gabrielle B.

Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)

Début du 19e siècle, les aventures de Gabrielle Baubriand, femme corsaire de la République, sous le commandement du Consul Bonaparte.


1799 - 1815 : Le Premier Empire - Napoléon Bonaparte Emmanuel Proust Éditions Histoires d'espions Les Roux ! Napoléon Bonaparte

Début du XIXème siècle, sur les côtes de la Manche, une jeune femme corsaire de la République, Gabrielle Baubriand, tente de déjouer le dernier complot royaliste mené par Cadoudal. Or, elle ne se doute pas que son armateur n'est autre que l'assassin de son père mais aussi le traître qui soutient le camp adverse... Peu de temps après, Bonaparte prépare à Boulogne l’invasion de l’Angleterre. Pour connaître les positions anglaises au bord de la Manche, il envoie Gabrielle B. Grâce à son contact, le mystérieux Masque d'Argent, la femme corsaire s'intègre à la petite société d'immigrés français à Londres. Or, celui-ci est un agent double… Gabrielle échappera-t-elle à ce traquenard ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2005
Statut histoire Série abandonnée (1er cycle terminé en 3 tomes) 4 tomes parus

Couverture de la série Gabrielle B. © Emmanuel Proust Éditions 2005
Les notes
Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)
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08/09/2006 | Ro
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L'avatar du posteur Agecanonix

Une grande saga d'aventures maritimes et de cape et d'épée aux nombreuses péripéties. J'aime cet univers plein de panache, au parfum romanesque ; cette période historique à ce moment capital est intéressante car elle est peu montrée (excepté dans Dampierre), c'est la fin de la chouannerie, et on y voit Cadoudal qui fut le dernier grand chef chouan. Cette figure de la République est intéressante à évoquer : il sera l'instigateur de complots contre Bonaparte, dont celui de l'attentat de la rue Saint-Nicaise à Paris le 24 décembre 1800 qui fit 22 morts à cause d'une machine infernale, mais dont le Premier Consul sortit indemne ; le second complot sera déjoué, et Cadoudal capturé sur trahison, finalement exécuté en 1804. Son corps servira à la dissection des étudiants de la Fac de Médecine, tandis que Larrey gardera son squelette ; ses restes seront ensuite déposés dans un mausolée sur la colline boisée de Kerléano près d'Auray (j'ai vu ce tombeau). La Bd reste injustement méconnue car elle ne fut pas publiée chez un grand éditeur comme Glénat ou Dargaud, elle marche un peu sur les traces de L'Epervier puis s'en écarte, le scénario co-écrit avec l'épouse d'Alain Robet, est très condensé et aurait mérité un album supplémentaire pour être mieux structuré et étoffé. Le récit s'ouvre sur le siège de Granville par un dessin aérien saisissant. Je connais parfaitement cette cité ceinturée de remparts qui m'a séduit en 2003 lors d'un petit voyage en Cotentin, et qu'on surnomme "la Monaco du Nord" en raison de la forme de son rocher, car elle est bâtie sur un long promontoire rocheux ; elle possède un cachet un peu sévère mais pittoresque, c'est une bonne base pour aborder les îles anglo-normandes. J'avais complètement zappé cet épisode du siège qui en 1793 marqua la défaite de l'armée chouanne commandée par La Rochejaquelein, comme on le voit ici. De même que mes recherches m'ont conduit au corsaire granvillais Beaubriand-Lévêque, preuve que les époux Robet sont très bien documentés en faisant de leur héroïne une Baubriand, femme très séduisante par ailleurs. Ils prennent bien sûr quelques libertés (tel que l'improbable rôle de Gabrielle en capitaine corsaire à 17 ans, historiquement c'est peu réaliste), mais on pardonne car cette aventure mêle plusieurs objectifs : récit historique, récit de corsaires, histoire d'amour, quête personnelle familiale de son héroïne... Mais je trouve que l'épisode anglais ralentit l'action et n'apporte pas grand chose. Quant au dessin, c'est du Robet, je l'avais déjà apprécié sur Le Chevalier, la Mort et le Diable en collection Vécu, c'est un trait classique et clair comme j'aime, assez ressemblant à Juillard, mais dommage que le tome 2 accuse un style graphique différent, un peu trop épais, avant de revenir ensuite un peu plus soigné. Bref, une belle série qui aurait mérité plus de reconnaissance, mais qui reste très divertissante, avec un fond historique solide.

01/05/2016 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Une série « solide » où un scénario attractif mêle la grande aventure de la mer aux genres policier et espionnage. Mais bon sang que ça va vite. Moi qui aime prendre mon temps à lire une BD, tant au sens narratif que graphique j’ai ici reçu beaucoup d’éléments qui font que la densité des faits apportés m’ont un peu rebuté. « Tu veux de la matière ?… tu vas en avoir !… » Oui, mais, j’aime bien que cette matière soit distillée, versée petit à petit pour permettre d’apprécier TOUS les éléments d’un thème. M’enfin, faut faire avec et –c’est vrai- il m’a fallu un peu de temps pour vraiment entrer dans cette histoire. Une fois fait, je reconnais que le scénariste a joué d’une documentation fort dense pour mettre en « musique » les (més)aventures de cette femme corsaire. Le dessin ?… un chouette trait réaliste, précis, pointilleux ; un trait qui campe ainsi de bons personnages, décors et arrière-plans. Bon, la mise en page est un peu trop « standard » et certains intervenants « prennent parfois la pose » ou sont quelques fois assez hiératiques MAIS l’ensemble est bien enlevé pour donner une lecture agréable et, ma foi, assez emballante. Tout ça pour ?… une série qui, si elle ne renouvelle pas le genre, est attractive, imaginative MAIS dont les ressorts de l’intrigue générale auraient pu être un peu moins « nerveux ».

29/04/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
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Gabrielle B. : encore un titre légèrement insignifiant ! Nous avions Fabien M., Lady S., Vénus H. et j’en passe. Point d’originalité donc. L’action est pourtant bien pensée car le cadre de cette histoire se passe à l’aube du XIXème siècle à l’époque des derniers complots chouans. Il y a une incontestable recherche historique par les auteurs. Cependant, on voit d’emblée qu’elle s'accorde mal avec le scénario tant il y a une multiplication d’invraisemblances autour de cette jeune héroïne bien surfaite. C’est presque un travail d’amateur au niveau de la réalisation. Je ne vous cacherais pas que j’ai trouvé le dessin carrément médiocre : les personnages sont figés et les décors paraissent bien fades alors qu’il y avait matière à en réaliser de très beaux au vu de la région où se passe l’intrigue. Même la colorisation ne me semble pas très jolie d’un point de vue esthétique. Cette bd accumule trop de lourdeurs et d’inconvénients pour retenir l’attention. Pour la suite, on s'abstiendra.

20/05/2008 (MAJ le 09/11/2008) (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

Après la lecture des deux premiers tomes. A nouveau une bonne série parue chez EP mais comme souvent méconnue. Le scénario m'a plu avec une belle part à l'aventure, des complots bien ficelés, des personnages travaillés et un rythme élevé. Graphiquement j'ai préféré le premier tome, le trait m'ayant parfois paru gras dans le second et la colorisation expédiée sur certaines cases. Le cahier supplémentaire à la fin du premier tome est une petite merveille où les auteurs s'expriment et se découvrent. Un peu comme avec Sir Arthur Benton, cette initiative devrait être plus courante et ne pas se contenter de cahiers graphiques mais de dossiers apportant un plus au récit. Je serai présent pour le troisième et dernier tome. A découvrir, cette série plaira à beaucoup de passionnés de BD.

02/05/2008 (modifier)
Par herve
Note: 3/5
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Deuxième et avant dernier épisode de notre Surcouf en jupons, Gabrielle B. Après un premier opus réussi, j'ai été un peu déçu par celui-ci. Non, au niveau du scénario qui reste dans la continuité du précédent- encore qu'après un récit d'intrigues, celui ci fait beaucoup plus place à l'aventure -, mais par le dessin qui m'a semblé beaucoup moins fin, avec un encrage assez raté. Bref, Gabrielle B. a perdu le charme qu'elle avait dans "le guerrier aveugle". Reste une aventure originale d'une femme flibustière sous le consulat. Les fans de Vidocq et de corsaires ne seront certes pas déçus par cette série qui a pour principal atout, et ce n'est pas des moindres, de nous divertir. Décidément Bonaparte a le vent en poupe dans la bande dessinée dernièrement. Il joue, en outre, tout comme dans Double Masque de Jamar et Dufaux, le grand maître des espions et des intrigants. Un épisode plus alerte, plus vif que le précédent, avec des rebondissements, mais un dessin un peu deçà, et je le regrette, que le premier volume paru en mars 2005. Malgré cette imperfection, je serais au rendez-vous pour le prochain et dernier album, car Dominique et Alain Robet nous ont laissé Gabrielle en fort mauvaise posture.

25/12/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Cette saga de cape et d'épée prend pour décor une époque originale : celle du Premier Consul Bonaparte, alors que la République Française combattait encore les derniers chouans et se voyait imposée un blocus maritime par l'Angleterre. Et c'est bien là le point fort de cette BD car Dominique et Alain Robet sont particulièrement bien documentés. Lieux, personnages et situations sont très réalistes tout en étant intéressants et originaux. Le dessin est bon et servi par des couleurs discrètes et de belle facture. Le scénario mélange aventure maritime, espionnage militaire et vengeance familiale. En cela, le personnage de Gabrielle, dont le père a été mystérieusement tué, devenue femme corsaire et espionne du Premier Consul, est assez innovant même si j'avoue avoir du mal à m'y attacher réellement. L'intrigue est intelligente et repose elle aussi sur une bonne documentation historique. Le seul véritable reproche à mes yeux porte sur la narration qui est un peu trop saccadée et rapide pour véritablement permettre au lecteur de plonger dans le récit. Les évènements se succèdent parfois trop rapidement, les auteurs n'hésitant pas à utiliser quelques ellipses ci et là. Cela donne des albums denses où beaucoup de choses se passent, mais cela donne aussi un récit qui manque hélas de fluidité et peut dérouter le lecteur. Ca n'en reste pas moins une bonne BD historique à même de véritablement intéresser les amateurs du genre et notamment ceux avides de découvrir l'ambiance et la situation géopolitique de la France de l'époque du Premier Consul Bonaparte.

08/09/2006 (modifier)