Le Chevalier, la Mort et le Diable

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Un pan des guerres de religions en fin du 16ème siècle...


1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII La Saint-Barthélémy Les 7 vies de l'épervier Les Guerres de Religion Vécu

Dernier quart du 16ème siècle. .. Accompagné de son assistante, une belle égyptienne, le vieux Léonard Langue-Agile installe ses tréteaux sur la place d’une petite cité. Comédien ambulant, baladin du théâtre, il se met à narrer à l’aide de tableaux peints les mésaventures du jeune Yvon de Troïl. Yvon ?… son histoire connue débute le 24 Août 1572. C’est lui qui donne, lors d’un complot, le coup d’épieu fatal à l’amiral de Coligny ; ce sur ordre du duc de Guise. Mais Yvon se rend compte qu’il a été manipulé et refuse d’endosser cet assassinat. Les hommes de Guise le poursuivent. Lors d’un guet-apens organisé par des tire-bourses, il sauve la vie de Raleigh, un jeune britannique mais aussi un agent secret de la reine Elizabeth d’Angleterre Raleigh a une mission : remettre un message d’un intérêt crucial à Henri de Navarre. Fasciné par la vie de Raleigh, et avec son accord, Yvon décide de l’accompagner dans ses aventures…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1999
Statut histoire Série abandonnée 2 tomes parus

Couverture de la série Le Chevalier, la Mort et le Diable © Glénat 1999
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

27/08/2008 | L'Ymagier
Modifier


L'avatar du posteur Agecanonix

Hola, l'avis précédent est négatif, je dois donner un autre son de cloche... Je m'aperçois que de toutes les séries dérivées de Les 7 vies de l'épervier, je n'avais pas encore avisée celle-ci, je répare donc cet oubli. C'est une petite série qui comme Les Tentations de Navarre figure parmi les moins connues du cycle, mais elle n'en est pas moins très intéressante. Cothias a toujours affirmé que lorsqu'il s'était lancé dans la série mère, il n'imaginait pas la richesse de l'époque qu'il allait traiter, à savoir le XVIIème siècle de Henri IV et de Louis XIII, et que les différentes séries venues se greffer sur sa base principale s'étaient imposées à lui de façon imprévisible, au coup par coup. En dehors de la période médiévale, je m'intéresse aussi à la Renaissance et aux guerres de Religion qui malgré leur violence et leur dévastation ont forgé des courants de pensée et une politique royale souvent féroce. J'ai pu visiter plein d'endroits en France liés à tous ces événements... Cothias lève donc le voile sur la jeunesse des 2 frères Yvon et Gabriel de Troïl, les "2 pères" d'Ariane, la série n'a pas d'implication directe dans le cycle principal, mais elle permet de mieux comprendre le caractère des 2 frères De Troïl. Le tome 1 s'intéresse directement à la Saint-Barthélémy, célèbre massacre sanglant du 24 aout 1572 dont Yvon sortira horrifié après l'assassinat de Coligny, certaines scènes atroces sont bien reproduites telles qu'elles ont pu se dérouler. Puis, l'action se transporte dans l'Angleterre d'Elizabeth Ière, étonnante alliée de la France dans la guerre contre l'Espagne de Philippe II. Ce tome 2 piétine légèrement, malgré un rappel historique intéressant en début d'album sur la politique de l'Angleterre elizabethaine (dialogue entre la reine et son conseiller Robert Cecil), il piétine un peu car je trouve que Yvon qui est ami de Walter Raleigh est un peu laissé à l'écart, la vraie vedette étant Raleigh, et son caractère semble effacé. Mais ce qu'on y apprend vaut le détour, notamment sont évoqués les épisodes des fameux "Gueux de mer" de Guillaume d'Orange, stadhouter des Pays-Bas, et aussi L'Invincible Armada, orgueil de la flotte de guerre espagnole, qui sera un véritable échec pour Philippe II. L'action se concentre donc sur quelques batailles navales reconstituées de façon magistrale par le dessin superbe d'Alain Robet, très ressemblant à celui de Juillard, la filiation graphique étant donc excellente ici ; la pleine-page sur L'Invincible Armada est assez juste, et j'y vois aussi mes Tours de La Rochelle bien dessinées comme elles étaient en ce siècle. Toutes les infos historiques livrées dans cette trop courte série sont rigoureusement exactes, Cothias n'a pas fait d'erreur ou enjolivé des faits comme il l'a fait dans d'autres séries. Après ces 2 albums, je sais qu'il y a eu un tome 3 titré El Dorado de prévu et annoncé par Glénat en 2003, la couverture était même dessinée, je l'ai vue dans un catalogue, et cet album devait entrainer Gabriel de Troïl aux Amériques où il prendra le nom de Chevalier Condor... hélas il n'est pas paru... Une bonne série, un peu didactique, mais en même temps, il est difficile de renseigner le lecteur sans tomber dans ce piège sur cette période historique très chargée ; elle a donc été abandonnée faute de succès, ça devait être trop pointu au début des années 2000, même pour le lectorat du journal Vécu. Ce qui demeure intéressant, c'est la vision d'ensemble qu'a voulu donner Cothias dans cette immense page d'Histoire autour de la série mère et de ses ramifications directes ou indirectes comme ici.

11/10/2015 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 2/5

Moi qui suis un passionné d’Histoire, j’avoue que cette petite série m’a laissé un peu de marbre. J’ai eu affaire à une sorte de livre d’histoire où les 11 premières pages du tome 1expliquent le pourquoi de cette nuit d’Août 1572. Assez lourd car le textuel et les imbroglios de la vie politique de cette période forment un mélange assez rébarbatif. Désolé mais, personnellement, le scénario et ses découpages forment une suite de petites histoires qui, même si elles sont bien dessinées, sont assez rébarbatives à suivre. Il faut vraiment connaître ou être mordu de cette fin du 16ème siècle pour tout bien comprendre… et encore. Difficile de s’y retrouver dans les faits, les personnages, les situations, les alliances, les guerres dont cette période fut le théâtre. Le dessin ?… un bon trait réaliste, oui, mais quasi tous les personnages ont l’air de grands échalas efflanqués et au teint cireux. Costumes, décors et arrière-plans sont heureusement jolis et agréables à regarder ; résultant de nombreuses recherches historiques. Mais sans plus. Tout ça pour ?… une série qui m’a déconcerté, parfois même rebuté, et pour laquelle je n’ai pas ressenti un réel plaisir de lecture malgré ses qualités. Manque de « fluidité » dans le concept ?…de personnages sans charisme ?… je ne sais. Mais c’est ainsi. Albums lus (difficilement) et classés. Pour longtemps

27/08/2008 (modifier)