Eva Miranda

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 6 avis)

Une délicieuse parodie des soap-opera


Auteurs italiens Casterman : Un monde Parodies et pastiches

La famille Stone, richissime propriétaire d’une célèbre marque de boisson, va mal. Le fil, Ron, est amoureux d’une jeune femme sans le sou, Cindy, qu’il veut absolument épouser. La mère, farouchement opposée à ce mariage, intrigue secrètement pour le faire capoter . C’est à ce moment que débarque dans la vie des Stone Eva Miranda, femme splendide, mystérieuse et manipulatrice, qui entreprend de séduire le riche héritier, sa sœur, et le père tant qu’on y est. À partir de cette histoire volontairement kitsch, Giardino dresse le portrait sans concession d’une catégorie sociale aisée et pleine de préjugés, tout en égratignant au passage la société de grande consommation dans laquelle nous vivons.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2005
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Eva Miranda © Casterman 2005
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 6 avis)
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12/10/2005 | ArzaK
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L'avatar du posteur Agecanonix

Honnêtement, je dois dire que cet album m'a surpris, c'est assez inhabituel de voir ça en BD. Mais même s'il est étrange de voir des pubs insérées au sein d'un récit dessiné, une fois qu'on a compris le mécanisme, il apparaît très amusant. Le sujet est léger, idiot, sans intérêt et digne des feuilletons à rallonge qui bassinaient tout le monde dans les années 80 (comme Santa Barbara, Dallas, les Feux de l'amour...) mais que tout le monde regardait en cachette sans vouloir l'avouer, et moi le premier d'ailleurs, car Dallas, je trouvais ça intéressant au début, de voir des riches se faire la peau pour 3 barils de pétrole... Cette Bd est un étonnant pastiche des soaps avec leurs pubs intégrées, elle a capté toute l'essence de ces programmes et utilise tous leurs ingrédients pour mieux s'en moquer ; on peut dire que Giardino, entre 2 Bd plus sérieuses, a voulu s'octroyer un divertissement dont le seul but est de faire sourire ou de provoquer l'ironie, il y réussit adroitement grâce à un dessin un peu moins peaufiné que sur ses autres créations, pour accentuer sans doute volontairement le ridicule des personnages. Ce n'est pas le genre de Bd que je relirais ni que j'achèterais, mais en bibliothèque, en attendant qu' une Bd plus consistante se libère, ça détend.

18/06/2014 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 2/5

Un album que j'ai relu il y a peu. Et qui me plaît moins qu'à sa première lecture, il y a plusieurs mois. L'intrigue?... elle se base sur les aléas d'une famille fortunée dont le fils est malheureusement éperdument amoureux d'une simple pâtissière, une fille dont la mère fut jadis la maîtresse de son père !... Là, c'est vrai que sa se corse un peu. Débarque alors la sulfureuse Eva Miranda, une manipulatrice hors pair qui, pour séduire le riche héritier, n'hésitera pas à jouer de ses charmes auprès de sa soeur. L'album ?... une histoire volontairement kitch, tant d'un point de vue graphique que narratif, avec de fausses publicités déjantées qui parsèment le récit. Un album qui parodie les soap operas, ces feuilletons à rallonge du style "Les feux de l'amour", "Amour, gloire et beauté", etc... Une bonne satire. Oui. Mais encore ?... euh... à vrai dire, un tome pas tellement accrocheur..

14/01/2007 (modifier)
Par Quentin
Note: 1/5

Si le but était de montrer qu’on pouvait faire des BD aussi mauvaises que des telenovellas, Giardino et Barbieri ont tenu leur pari. La question est alors de savoir si, en exagérant les défauts des « soap-operas » pour s’en moquer, le résultat de la copie n’est pas pire que l’original. Mais peut-être était-ce plutôt ça le but recherché : faire un truc tellement gerbant qu’on est dégoûté à vie de ce genre de production ? En tout cas, si c’était censé être drôle, ça ne réussit qu’à être lourd. Les couleurs sont à chier, comme dans toute parodie kitch qui se respecte, ce qui fait qu’on ne peut même pas se rabattre sur les dessins pour trouver la moindre qualité à cet album. Voilà le premier véritable faux-pas d'un auteur dont j'appréciais jusqu'à présent tout ce qu'il avait fait.

16/06/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Mon avis se situera presque exactement entre ceux des mes deux camarades ArzaK et Cassidy. Je n'ai jamais été un grand amateur de soap opera. Bon d'accord, je regardais Santa Barbara à la télé. Et puis j'ai eu 12 ans. On voit très bien où les auteurs veulent en venir. réaliser la parodie ultime du genre. C'est réussi, certes, mais comme le signale Cassidy, ça en devient totalement creux. Aucun intérêt, strictement aucun là-dedans, mis à part -peut-être- une ou deux publicités émaillant le récit. Mis à part ça, revenons sur le dessin de Giardino, toujours aussi léché, à la fois sensuel et classique, et qui confère une patine graphique vraiment classe à cette bande dessinée. Mais mis à part le dessin, ça n'a pas vraiment d'intérêt...

11/02/2006 (modifier)
Par Cassidy
Note: 2/5

Le soap opera, c'est un peu comme le roman-photo ou les histoires sentimentales à quatre sous façon Harlequin : c'est un genre tellement risible en soi qu'il se passe presque de parodie. Faites le test, regardez 5 minutes d'Amour, Gloire et Beauté et vous verrez qu'il n'y a pas vraiment besoin qu'un humoriste repasse derrière pour que ce soit drôle. Mais vous noterez aussi que c'est drôle... 5 minutes, mais après ça, fini, on a fait le tour, on a compris comment ça fonctionnait, sur quoi ça reposait, et il n'y a plus qu'à zapper, parce que bon quand même, c'est nul. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a jamais eu de bonne parodie de soap opera, mais le risque quand on se lance là-dedans est de faire une copie si fidèle du modèle qu'elle en devient aussi nulle. "Eva Miranda" oscille entre parodie et pastiche de ce genre et, à force de se balancer ainsi le cul entre deux chaises, finit par basculer du mauvais côté (le pastiche trop proche du modèle plutôt que la parodie outrée et absurde comme, je ne sais pas moi, mettons ça ou ça) : à part quelques scènes qui font sourire (sans plus), l'album apparaît rapidement aussi creux et niais qu'un vrai épisode des Feux de l'Amour. Intrigue à deux balles, dialogues à deux balles, fausses pubs ratées : ça sert à rien de parodier un truc naze si c'est pour faire soi-même un truc aussi naze. Mais visiblement le scénariste est très fier de tout ça puisqu'il n'hésite pas à signer soi-même sa propre préface bien pompeuse sur le thème du soap opera comme symbole de notre 3ème millénaire vulgaire, superficiel et consumériste (j'adore les auteurs qui 1) enfilent un beau costume de chevalier blanc pour enfoncer des portes ouvertes depuis 20 ans et 2) jouent la carte du "tout le monde est nul et con, sauf toi bien sûr ami lecteur, qui a choisi mon livre parce que, comme moi, tu n'es pas dupe de ce monde nul et con"). Bref, 2 étoiles parce que le dessin est chouette dans son genre, mais à part ça, pfffffffrrrrrrrt...

22/11/2005 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5

Eva Miranda est une parodie bien ficelée qui témoigne de la grande connaissance des auteurs pour leur sujet : le feuilleton populaire à deux sous façon "Amour, gloire et beauté" et "Santa Barbara". Le résultat est plutôt réjouissant : une avalanche de clichés à chaque page, des clins d'oeil dans chaque case, chaque réplique. L'intrigue principal n'est évidemment qu'un prétexte à la parodie, elle s’oublie assez vite une fois le livre refermé d'ailleurs, mais l'essentiel n'est pas là. Il est dans le dessin fabuleux de Giardino et le sens de l'humour acerbe du scénariste. Certaines répliques m'ont plié de rire.

12/10/2005 (modifier)