Noir Horizon

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)

Philippe Pelaez et Benjamin Blasco-Martinez nous réservent un récit SF déconcertant et ésotérique mêlant subtilement références bibliques et scientifiques. Premier tome d'une trilogie qui se veut une allégorie de la tyrannie, Noir Horizon interroge le lecteur : qu'est-ce qui permet à un nombre restreint d'individus d'imposer leur volonté ? Comment l'homme en arrive-t-il à se soumettre de plein gré ? Avec une forte approche cinématographique, le duo signe un album qui détone, à l'ambiance incandescente avec une forte portée universelle. "Je suis le premier à reconnaître mes erreurs, seulement je n'en fais jamais."


Derrière les murs

Dans un monde post-apocalyptique en souffrance, la planète Kepler-452 b intéresse de près l'armée. Toutes les tentatives de traverser son « mur » se sont soldées par de cuisants échecs. Mais qu'y a-t-il derrière cet écran noir d'où aucun des soldats n'est jamais revenu ? Quelle source d'énergie abyssale les dévore jusqu'au dernier ? Face à ce noir horizon, les sondes et les androïdes tombent en panne, les caméras se brouillent. Les damnés de la prison de Kadingirra pourraient-ils réussir l'impensable ? Le Gouverneur a l'intime conviction que ces repris de justice qui n'ont plus rien à perdre pourraient être leur porte d'entrée sur cette planète. Recrutés parmi une horde d'assassins, les six rebelles ne savent pas encore ce qui les attend mais n'ont aucune intention de faire marche arrière ! Une fois sur Kepler, ils vont croiser le mal absolu ... car le brouillard transforme les hommes en ce qu'ils ont de plus sombre. Pour ces six criminels ou six prophètes, c'est le début d'une expédition en Enfer. À moins que ce ne soit le début d'une mission d'envergure pour l'Humanité ...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Septembre 2023
Statut histoire Série en cours (Prévue en 3 tomes) 1 tome paru
Dernière parution : Moins d'un an

Couverture de la série Noir Horizon © Glénat 2023
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)
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01/10/2023 | Cacal69
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L'avatar du posteur Le Grand A

Comme c’est bizarre… Il y a des citations bibliques, c’est de la science-fiction militaire nappée d’un zeste de space opera, le MacGuffin est une sorte de gigantesque cône noire dans l’espace, source d’une immense puissance et dont tout le monde se demande ce qu’il cache derrière ; on envoie en mission de la dernière chance 6 condamnés à mort (dont on dresse le portrait sur écran numérique) qui n’ont rien à perdre et tout à prouver, et l’une d’entre eux et la fille du grand amiral… Oh comme c’est bizarre. Non mais sérieusement, c’est carrément un plagiat de l’intrigue d’Universal War One là ! Luc Besson a été condamné pour moins que ça avec Lock Out, mais apparemment dans le monde de la bd ça passe crème. Mis à part ce point de « détail », j’ai bien aimé le mélange des genres, ce n’était pas bien difficile après, UW1 est ma série SF préférée. Il est question ici de futur dystopique tendance cyberpunk avec un décorum terrien inspiré de Blade Runner, avec une ambiance beaucoup plus sombre où l’on nous dépeint une société full fasciste (re-coucou UW1) contrôlée par l’armée peut être cette fois inspirée par Warhammer 40 000 car la violence et l’individualisme est exacerbée au possible ; avant que le récit ne tourne au survival horror façon Pitch Black  / The Mist. Comme souvent dans un premier tome : beaucoup de questions, peu de réponses, ça fonctionne plutôt bien malgré les quelques scories (les personnages sont de véritables ordures chacun à leur façon pourtant ils sont prêt à se sacrifier pour les autres parfois et font preuve d’un étonnant altruisme). Bref, c’est à suivre malgré le manque d’originalité. Le dessin est une énorme claque, que ce soit l’illustration de couverture ou le trait très fouillis de Blasco-Martinez. Ça me rappelle celui de la série Parallèle (Alter) mais en mieux. C’est parfois grandiose, on a un dessinateur à la hauteur des ambitions de la série.

05/05/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Des citations bibliques (qui m’ont fait un peu penser à Universal War One) un casting de taulards dangereux à la « Douze salopards », et un scénario qui mâtine de la bonne SF avec pas mal de fantastique, on entre de plain-pied dans une histoire très rythmée, violente, mais prenante. En effet, le scénario est bien huilé, et cette entame (l’histoire est prévue en trois tomes) augure d’une série dynamique et intéressante. Si certains flash-backs nous font découvrir le passé de certains protagonistes, il reste beaucoup de zones d’ombre. Idem pour l’histoire, qui nous mène sur une planète inconnue, un « mur noir » quasi infranchissable cachant une civilisation perdue. Si les taulards recrutés/sacrifiés pour percer ce mystère (accompagnés d’un officier chargé de les « escorter ») se révèlent pour le moment moins « fous » que je ne le pensais, ce premier tome est déjà très bien mené, pose le décor, situe les personnages, et est rempli d’action. Surtout, il pose pas mal de questions (sur cette civilisation, ces ruines entrevues, sur ce brouillard qui déchaine les « monstres »). Et il se finit sur un gros cliffhanger ! Un tome inaugural qui donne envie de lire la suite en tout cas. Note réelle 3,5/5.

21/01/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5
L'avatar du posteur Cacal69

Une couverture et un titre qui ne laisse aucun doute sur ce qu'on va découvrir à la lecture. Dans un futur lointain, le monde est régi par une dictature où la religion est omniprésente. L'homme a colonisé un grand nombre de planètes dans de nombreux systèmes solaires et une de ces planètes est Kepler-452 b et sur celle-ci se trouve un mur opaque noir, derrière se trouve une formidable source d'énergie. Après plusieurs tentatives pour le traverser, rien n'y fait, les soldats se font massacrer par une force obscure et les robots et autres sondes cessent aussitôt d'émettre. Dans la cité de Kadingirra, lieu du pouvoir, il est décidé d'envoyer les pires criminels qui pourrissent dans les geôles de l'empire pour essayer une nouvelle tentative de franchissement de ce Noir Horizon. Rien de révolutionnaire donc, mais dès les premières planches j'ai été happé par l'histoire, par le rythme impulsé, par ce monde post-apocalyptique qui se dévoile doucement derrière le mur et par les rebondissements bien amenés. Une narration musclée avec quelques flash-back sur le passé de nos taulards, quelques citations biblique qui ne sont pas anodines et une dernière page qui prend une direction inattendue. Un Pélaez (Maudit sois-tu) en grande forme. Benjamin Blasco-Martinez (Catamount) a réalisé un travail monstrueux avec des planches d'un réalisme à couper le souffle. C'est dynamique, cinématographique et bourré de détails. Les couleurs apportent un vrai plus à ce décor de chaos. On en prend plein les mirettes. Grandiose. En conclusion, un blockuster qui tient toutes ses promesses et que je recommande chaudement.

01/10/2023 (modifier)