Bleu à la lumière du jour

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)

Un conte noir, entremêlant récit d'horreur et dénonciation de l'oppression féminine et relevé d'une touche de fantastique.


Auteurs espagnols

Une époque indéterminée qui ressemble au Moyen Âge... Un château lentement rongé par la nature... Entre jalousie larvées et rancœurs familiales, les femmes attendent le retour des hommes, partis à la chasse. Elles attendent surtout un sacrifice rituel. Le sacrifice de Matilde, auquel sa sœur Teresa tente de la faire échapper.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 18 Août 2023
Statut histoire One shot (même univers que "The Black Holes" et "Nuit couleur larme") 1 tome paru

Couverture de la série Bleu à la lumière du jour © Dargaud 2023
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)
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01/09/2023 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur bamiléké

En fin d'ouvrage Borja Gonzàlez nous fournit une brève explication de son mode créatif. Il invite ses lecteurs "à établir une connexion" avec son héroïne, Teresa. Pour ma part c'est raté. Je suis resté en dehors de l'aspect rationnel (y en a-t-il un ?) ou de l'aspect sensible et onirique d'un récit bien hermétique. Je n'ai jamais réussi à rentrer dans l'univers de l'auteur et je me suis assez vite ennuyé. Le texte est rare et quand il existe il est soit trivial soit abscons. Il y a peut-être une sonorité en espagnol qui donne du charme au texte mais ici je ne m'y suis pas retrouvé. La narration est purement graphique et développe une certaine élégance. Les personnages sans visage réussissent à dégager une belle expressivité corporelle. C'est à mes yeux le principal atout du récit. Une lecture difficile très austère dont je n'ai trouvé aucune clé de compréhension ni aucune vibration sensible. Une déception.

11/03/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Tomdelapampa

Je découvre l’univers de Borja González avec cet album, j’en suis sorti assez dubitatif. Il y a des choses que j’ai adoré, d’autres beaucoup moins. Le visuel est vraiment sympa, ça me fait pensé à du Mignola, l’ambiance un peu gothique aussi d’ailleurs. Chaque image est bien travaillée, l’auteur maîtrise son sujet, il a su se démarquer de son aîné et impose une certaine patte personnelle, avec ses personnages sans visages et une narration très lente. On peut déplorer une certaine absence d’émotions dans ce style et c’est un peu galère à reconnaître les personnages. J’ai même trouvé comique les fois où l’auteur fait référence à la couleur des yeux ou aux regards ?! C’est assez spécial mais en vrai ça ne me déplaît pas du tout, je ne demandais qu’à être envoûter totalement. Sauf que c’est le récit qui coince un peu, qu’est ce que c’est abscon !! Ok l’ambiance est bien posée, mélancolique toussa toussa, mais faut pas oublier à un moment de donner des clés aux lecteurs ?! Les « on ne sait pas pourquoi » de Mac Arthur sont très bien vus ;) Un univers bizarre, des femmes dans un château, les hommes à la chasse, alors que l’on pensait être au moyen âge. Nous croiserons immeubles et voitures à l’abandon. C’est beau, il y a du travail mais ça m’embête de le dire, c’est un peu chiant. Je n’ai pas trop saisi où l’auteur voulait nous embarquer, à moitié envoûté, tout en métaphore. Je jetterais quand même un œil à ses autres productions. 2,5

23/11/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Troisième œuvre que je lis de Borja González et troisième fois que je n'y comprends pas grand chose... L'auteur nous invite à un voyage onirique dans un château hors du temps et de l'espace. Alors que l'on a l'impression d'être au Moyen-Age, des décors actuels (avec tags et carcasses de voitures) apparaissent à l'occasion. Au sein de ce château ne résident que des femmes et un enfant. Une de ces femmes doit être sacrifiée (on ne saura jamais pourquoi), provoquant la jalousie d'une autre (on ne sait pas trop pourquoi) tandis qu'une troisième, personnage récurrent dans les albums de l'auteur, cherche très mollement à la sauver (et aussi à la peindre)... et on ne sait trop pourquoi. L'auteur déclare dans sa postface rechercher prioritairement à créer une ambiance d'horreur et de mélancolie grâce à ses œuvres. De mélancolie, il est bien question. D'horreur pas spécialement, je parlerais plutôt d'une étrangeté déstabilisante. Le rythme excessivement lent, les dialogues abscons, l'absence d'émotion dans le chef des personnages ont rendu ma lecture très détachée. Seul le dessin parvenait à capter mon attention. Car, au niveau visuel, Borja González a un style, une patte, une esthétisme indéniables. Ses œuvres sont incompréhensibles à mes yeux mais c'est beau à voir. La mise en page est aérée, le trait est élégant, les compositions sont soignées. Si je parvenais à saisir ne fusse que 40% de ce qu'il cherche à nous dire derrière ces illustrations, je serais sans doute emballé. Mais là, désolé, je capte rien... NB : le titre de l'album fait directement référence à la couleur des yeux d'une des protagonistes... Borja González dessine tous ses personnages sans visage (juste un ovale dépourvu de nez, de bouche, ... et d'yeux). Voilà, voilà... Trop intello pour moi, sans doute, ou trop 'artistique', mon ressenti au final est juste que c'est beau mais frustrant (et quand même parfois bien chiant sur les bords).

01/09/2023 (modifier)