Un Eté

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

On retrouve avec plaisir les figures attachantes qui nous avaient ravis dans Charles et Fratelli (tous deux parus chez Cornélius) pour une cavalcade hirsute sur fond de lutte de classes. Alessandro Tota a plongé sa plume dans un rouge aquarellé qui irradie les pages ; les couchers de soleil se font sanglants et les scènes d’amour incandescentes. Il signe avec Un été une comédie sauvage qui évoque plus sûrement les incendies caniculaires que les grandes vacances chez Mémé.


Auteurs italiens Italie

À Bari, capitale des Pouilles – l’une des zones les plus déshéritées de la péninsule italienne – l’été est arrivé. Sous le soleil plombé du mois d’août, la petite compagnie de punks fidèle aux bandes dessinées d’Alessandro Tota trompe son ennui à l’ombre des platanes de la grande place. Tout le monde est là sauf Claudio, qui a quitté le groupe pour vivre un amour estival avec la belle Myrtille sur les rivages de la côte adriatique. Mais voilà que ce qui se profilait comme un été ordinaire et paresseux bascule soudain dans un cauchemar digne des plus mauvais trip de LSD… Course de voitures, bourgeois décadents, homme-cheval et rave party viendront pulvériser la quiétude de la bande de jeunes traîne-savates nihilistes.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Juin 2021
Statut histoire One shot (même univers que "Charles" et "Fratelli" du même auteur) 1 tome paru

Couverture de la série Un Eté © Cornélius 2021
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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07/06/2021 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Noirdésir

De Tota je n’avais lu que Le Voleur de Livres, histoire très éloignée de l’univers développé ici. L’intrigue est assez simple. Nous suivons une bande de pote (de jeunes adultes) durant leurs vacances. Ces 4 bonhommes (et quelques camarades de rencontre) sont assez basiques dans leurs désirs : boire (se saouler plus que déguster), consommer diverses substances (du joint aux champignons hallucinogènes) et draguer (baiser surtout). A côté de ce groupe de copains, d’autres jeunes, et en particulier un groupe de riches prétentieux. Dit comme ça c’est un peu naze, mais ça se laisse quand même lire. Le dessin de Tota (auquel on peut être allergique) est moderne et fluide, globalement agréable. Mes seuls bémols concernent certains aspects trop caricaturaux : les affrontements entre Claudio et ses potes et les riches ont des allures de lutte des classes mais sans nuance, c’est un peu grossier. De même, la mort dans un accident de voiture de Crado, un pote de la bande de Claudio, ne semble pas les émouvoir plus que ça. Bref, une certaine fraicheur, mais aussi un scénario qui aurait gagné à être plus profond et nuancé. A emprunter à l’occasion. Note réelle 2,5/5.

19/03/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Je sors de cette lecture avec des sentiments partagés car si je reconnais des qualités techniques à cette bande dessinée, ce qu’elle raconte m’a, par contre, largement laissé de marbre, voire dérangé par certains aspects. Côté positif : - Un dessin très lisible. Les différents personnages sont bien typés et la mise en page très claire assure une lecture aisée. - Une narration fluide qui, là aussi, permet une lecture rapide de cet album qui compte tout de même 180 pages. Côté négatif : - Une histoire qui ne m’a pas transporté. Les différents personnages sont trop éloignés de moi pour que je m’y attache. Soit des glandeurs branleurs qui ne pensent qu’à se saouler, se défoncer ou accessoirement baiser, soit des beaufs imbus d’eux-mêmes, arrogants ou pleurnichardes, tous sont des têtes à claque. Les péripéties versent dans la facilité avec des scènes spectaculaires dans lesquelles l’émotion ne passe pas et des scènes intimes dans lesquelles… l’émotion ne passe pas. - Des réactions des personnages m’auront par moment vraiment dérangé tant ceux-ci sont autocentrés, égoïstes au point de ne pas sembler s’émouvoir d’un décès d’une proche connaissance, préférant se défoncer pour « passer à autre chose ». Résultat : malgré les qualités techniques et la facilité de lecture, c’est « bof » pour moi…

07/06/2021 (modifier)