La Comtesse Rouge

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Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)

l'histoire de la comtesse Erzsebet Bathory, sorte de Dracula au féminin, au XVIIème siècle


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Dans sa forteresse des Carpates au début du XVIIème siècle, la comtesse Erzsebet Bathory se livre à des jeux férocement pervers sur des jouvencelles. Un jeune homme épris d'elle s'invite en son château, et va découvrir son horrible secret.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 1985
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Comtesse Rouge © Dominique Leroy 1985
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)
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02/11/2020 | Agecanonix
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Par gruizzli
Note: 1/5
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Bof, pas fan de tortures à outrances dans une mise en scène qui flirt entre le grotesque et le gore. C'est un bien curieux mélange, mais entre les têtes des personnages et les tortures qu'il représente, on est à un mi-chemin entre le burlesque et l'horreur. Je n'ai vraiment pas aimé, d'autant que Pichard a un coup de crayon bien à lui, surtout dans les compositions de pages, et que ça fait ressortir les difficultés qu'il a à composer des images claires et lisibles. On se perd dans le sens de lecture, d'autant qu'il développe trop les pavés de textes entre les images. L'histoire est l'adaptation de la vie de la comtesse Bathory, célèbre pour des crimes qu'elle aurait commis (point encore largement sujet à débat chez les historiens). Disons que je n'ai pas appris grand chose de plus que ce que la légende dit déjà, puisque tout le contexte politique autour de cette contexte et l'affaire du procès est largement passé à la trappe. J'accepte l'idée d'une adaptation de la légende sans souci, mais ce que je regrette c'est que l'histoire est assez brouillonne à mes yeux : on a des passages qui sont développés sur deux cases et à vous de vous débrouiller pour comprendre de quoi il en retourne (je pense ici au coup du braconnier qui m'a paru franchement obscur à la lecture). Pichard passe trop vite sur des moments importants et accumule les arrière-plans inutiles (souvent des gens se faisant torturer). C'est assez pénible à la lecture, et si vous n'êtes pas intéressé par l'esthétique ou l'aspect torture, il ne reste pas grand chose à retenir de la BD. Pour ma part je vais l'oublier directement.

17/10/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

L'album Elisabeth Bathory m'avait tant déçu que quand j'ai découvert cette oeuvre de Pichard, j'ai tout de suite senti que cette macabre histoire allait être traitée de meilleure façon, et surtout avec un dessin dont je suis familier et que j'apprécie, sans en être fan, mais qui m'apporte bien plus de satisfaction. Leopold von Sacher Masoch, on connait un peu, écrivain décadent, troublant, sadique et masochiste, eh oui son nom donnera ce vocable bien peu engageant forgé sur son nom, on le connait surtout pour La Vénus à la fourrure, oeuvre que j'avais présentée ici et qui ne m'avait pas du tout plu. Mais il fut aussi le premier à raconter l'histoire authentique de cette comtesse des Carpates, Erzsebet Bathory, surnommée "la comtesse sanglante", qui vivait aux marches de la Hongrie et de la Transylvanie dans les années 1600. Ses atrocités sont assez proches de celles commises par le sinistre Gilles de Rais au XVème siècle (qui est devenu lui aussi acteur d'une Bd, Jhen (Xan)), car elle fit torturer et exécuter plus de 600 jeunes filles qui toutes devaient être vierges, afin de se baigner dans leur sang. Persuadée que ces bains criminels raffermiraient sa peau et conserveraient son éternelle jeunesse, elle fut en quête de cet assouvissement, mais au final elle fut condamnée pour tous ces meurtres, et son supplice fut à la hauteur de sa perversité démesurée. La comtesse Bathory fut aussi comparée à son compatriote Vlad l'Empaleur, on dit que Bram Stoker s'est inspiré de son histoire pour écrire son Dracula. Cette Bd est donc un mélange d'érotisme assez torride et d'horreur terrifiante, c'était un sujet idéal pour Pichard qui s'est associé à Lo Duca pour raconter cette histoire maléfique Le récit s'appuie sur le folklore caucasien, au même titre que Vlad l'Empaleur qui inspira Dracula, la Bd montre les atrocités de la comtesse qui inspira en partie le mythe des vampires éternellement jeunes et séduisants, avec le rapport au sang des vierges. Pichard illustre de belle façon le charme envoûtant de cette comtesse certes un peu dérangée ; en tant que peintre des féminités épanouies, son dessin est conforme à celui qu'on a vu sur Carmen, sans les débordements trop pervers et crades qu'on trouve dans Marie-Gabrielle de Saint-Eutrope, mais avec quand même des scènes de torture et de sadisme. Cet effet est un peu atténué par la mise en page de Pichard qui les présente comme des tableaux. Son dessin rend Erzsebet Bathory attirante, dangereuse mais fascinante, avec de très belles planches dans un noir & blanc esthétique, c'est un récit classique dans le ton de Bram Stoker, qui pourra séduire les amateurs de sujets macabres et de littérature fantastique. En dépit de son sujet, c'est un très bel album, dans une édition très soignée comme souvent chez Dominique Leroy.

02/11/2020 (modifier)