Sous le lit

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)

Valentin est étudiant et vit avec sa mère. Lors d'une soirée, il rencontre un homme avec lequel il passe la nuit. Le lendemain, il ne parvient pas à se souvenir s'ils ont utilisé un préservatif. Un récit qui aborde avec délicatesse les problèmes de la jeunesse, la difficulté de trouver sa place et son identité sexuelle, l'amour et la prise de risque.


Gays et lesbiennes VIH et sida

Valentin est étudiant et vit avec sa mère. Lors d'une soirée en discothèque trop alcoolisée, il rencontre un homme avec qui il va passer la nuit. Le lendemain, il est incapable de se souvenir si son partenaire a bien utiliser un préservatif. Par peur que sa vie change et du regard des autres vis à vis d'une possible séropositivé, il repousse sans arrêt son dépistage et ment à son entourage en affirmant qu'il a fait les tests. Sa décision prend un enjeu encore différent lorsqu'il rencontre Sam et qu'ils tombent amoureux. Perdu entre son angoisse et sa responsabilité envers son nouvel amant, il sombre dans une vision cauchemardesque de sa sexualité ou chaque rapport devient potentiellement contagieux. Pour se libérer, il n'aura d'autres choix que de faire confiance à l'amour que son entourage lui porte...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 14 Juin 2019
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Sous le lit © Lapin 2019
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)
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10/02/2020 | Erik
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L'avatar du posteur Noirdésir

C'est un album au petit format, et qui se lit assez vite, car peu de texte. Mais cette lecture est plutôt agréable. Le dessin, moderne et simple, plein de fraicheur, est tout à fait adapté à l’histoire, jusque dans ses approximations. Car c’est une histoire de tâtonnements, de questionnements. Nous suivons quelques jeunes adultes, dans leur découverte de la sexualité, le personnage principal, jeune homosexuel hanté par rapport sans préservatif, qui ne peut en parler à sa mère avec laquelle il vit, et se confie à son « poteau », une amie d’enfance elle aussi se cherchant. Bref, on serait presque dans du Rohmer rajeuni, mais la narration évite le gnan gnan et les personnages, avec leurs fêlures, leur fragilité, sont crédibles et plutôt bien campés, on s’attache à eux, malgré ou à cause de leurs faiblesses. Je découvre cet auteur avec cet album, et c’est plutôt une bonne pioche. Note réelle 3,5/5.

20/12/2021 (modifier)
Par Ju
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ju

Quentin Zuttion signe ici sa première bd. Ça se voit un peu, que c’est sa première bd. Le trait n’est pas très assuré et peut d’ailleurs paraître un peu brouillon, les personnages ayant des drôles de tête parfois. Quand j’ai commencé la lecture, je dois avouer que ça m’a un peu dérangé. Mais en vérité, je m’y suis vite habitué et je dois même dire que quand j’ai ensuite lu "Appelez moi Nathan" du même auteur, j’ai presque regretté le dessin de cette bd que je trouvais plus frais et plus naturel, notamment dans les couleurs. Celles-ci sont assez criardes mais je les ai trouvées à-propos et finalement agréables. En ce qui concerne l’histoire (qui, il me semble, n’est pas autobiographique) , nous avons ici un jeune homme qui vit avec sa mère tout en lui cachant son homosexualité et qui couche sans préservatif avec un jeune homme rencontré en soirée. On répète à qui veut l’entendre qu’il ne faut pas faire ça, mais évidemment c’est bien plus facile à dire qu’à faire (même si je doute que ça m’arrive un jour parano comme je suis). C’est donc l’après qui est évoqué ici, nous voyons les doutes de Valentin, son histoire d’amour naissante avec un autre jeune homme et son amitié avec sa meilleure amie, Emilie, qui le soutient. Au passage, j’ai trouvé ce personnage très attachant, fort et fragile à la fois. Elle soutient Valentin alors qu’elle même vit des moments difficiles et que ledit Valentin ne la soutient pas des masses en échange. J’ai parfois eu envie de le secouer d’ailleurs ce Valentin. On peut comprendre l’état dans lequel il est et le fait qu’il ne dise pas à sa nouvelle relation qu’il a peur d’avoir chopé le sida, à cause de la peur de la maladie ou de perdre son amour, et de sa relation avec sa mère. La fragilité de Valentin est très bien montrée par Quentin Zuttion de sorte qu’on a de la compassion pour lui. N’empêche que son nouveau mec aurait toutes les raisons du monde de prendre hyper mal son comportement (coucher avec lui en pensant avoir potentiellement le Sida, ou toute autre saloperie d’ailleurs). On ne voit pas le résultat des tests ni la réaction du mec lorsque Quentin va lui en parler (s’il le sait). J’aurais bien aimé que cela soit plus développé. De même, j’aurais voulu en voir un peu plus sur la relation entre Valentin et sa mère, et notamment la réaction de celle-ci quand son fils lui parle. Le récit s’arrête trop tôt, j’aurais aimé connaitre la suite. Mais j’ai quand même beaucoup apprécié ce récit dans lequel Quentin Zuttion laisse parler toute sa sensibilité, et j’en conseille la lecture. Il ne faut pas se laisser rebuter par ce dessin qui paraît très brouillon mais dégage au final plein de chaleur. Âmes sensibles, ne vous abstenez pas, ce récit est pour vous.

26/10/2020 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

L’auteur nous raconte dans sa biographie un évènement intime ayant marqué sa jeunesse, à savoir coucher avec un autre homme sans mettre de préservatif. Je ne vais pas l’accabler sur un ton moralisateur, car cela peut malheureusement arriver dans le feu de l’action. Certes, le danger que constitue le SIDA est bien réel. Sous le lit est une chronique d’un moment de vie situé dans cette période où l’on se cherche. La maman qui élève seule son enfant n’est pas au courant des tendances sexuelles de ce dernier. Cela peut poser des problèmes dans la communication, notamment lors des sorties coucheries. Notre principal protagoniste peut compter sur sa meilleure amie de longue date, qui semble aussi multiplier les expériences sexuelles. Bref, on ne s’ennuiera pas. J’ai bien aimé le graphisme, bien qu’il soit par moment assez hachuré. Ce n’est pas le dessin que je préfère, mais il laisse quand même passer les émotions des personnages. On sympathise très vite avec ce jeune homme de 19 ans. La thématique est celle de l'éternel passage de la fin de l'adolescence à l'âge adulte. L'auteur aborde en finesse des sujets pas faciles : la maladie du SIDA, la définition de l'identité sexuelle, le harcèlement de rue, le coming-out... A la fin, on aurait bien aimé savoir la suite et si par exemple, il était positif ou négatif au test de dépistage. Cependant, l’essentiel est dans la démarche et non dans le résultat. Un roman graphique tout en sensibilité, par l’auteur de Appelez-moi Nathan que j’avais déjà bien aimé.

10/02/2020 (modifier)