Powers

Note: 3.44/5
(3.44/5 pour 9 avis)

Will Eisner Award 2001 : Best New Series Les enquêtes de l'inspecteur Christian Walker, spécialiste des affaires mettant en cause des personnes dotées de superpouvoirs.


Bendis : Torso, Powers, Daredevil & Co Icon Comics Image Comics Marvel Super-héros Univers des super-héros Marvel Will Eisner Awards

Dans l'univers de "Powers", superhéros et superciminels sont monnaie courante. Mais alors que dans les autres comics, tous ces braves gens ont coutume de régler leurs affaires entre eux, ici la police à son mot à dire dans leurs agissements. Et quand un crime implique l'un de ces êtres possédant des superpouvoirs, c'est souvent à l'inspecteur Christian Walker qu'on fait appel pour mener l'enquête. Walker vient de se voir attribuer une nouvelle coéquipière, la jeune Deena Pilgrim. Il n'est pas vraiment ravi de devoir bosser avec elle, d'autant qu'elle se montre un peu trop curieuse sur un sujet dont il ne veut pas parler : son passé, et la raison pour laquelle les superhéros et supercriminels préfèrent avoir affaire à lui plutôt qu'aux autres flics. La première affaire relatée dans "Powers" est celle du meurtre de Retro Girl, l'héroïne la plus populaire du pays. Tandis que les États-Unis sont en deuil national, Chris et Deena tentent de découvrir pourquoi, comment et qui a bien pu tuer cette femme que l'on pensait invulnérable, et dont le corps est encore si résistant qu'il est impossible à autopsier...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 2002
Statut histoire Une histoire par tome (13 tomes parus aux USA) 8 tomes parus

Couverture de la série Powers © Panini 2002
Les notes
Note: 3.44/5
(3.44/5 pour 9 avis)
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24/01/2003 | Cassidy
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Et ben ! C'est un petit coup de coeur ce Powers. C'est bien la première fois que je vois un découpage et une narration appliquée aux bulles. Dans Powers vous passez votre temps à vous accrocher aux dialogues. C'est subtil, ca répond et en même temps ça vous emmène d'une case à l'autre d'une page à l'autre. Le découpage est souvent virtuose et les dessins cartoonesques et irréguliers ne sont jamais un obstacle. C'est agréable car c'est souvent léger mais toujours dense. Au final ce qui est intéressant c'est moins le scénario que le tac au tac et la dynamique de cette narration dialoguée. D'habitude on gagne en fluidité en enlevant du texte. Là c'est tout l'inverse. Le récit tient la route grâce aux bulles qui ne polluent jamais le déroulé de l'intrigue mais en contraire, en font toute l'architecture. Powers finalement, c'est un peu comme un plan séquence mais sans le silence. C'est à la fois déroutant et convainquant. note : je confirme la remarque de Ro sur l'édition Semic. Le Tome 1 s'est désintégré entre mes mains xD. ... après lecture du Tome 5. Je suis complètement accroc. Bendis est grand ! Et plus Oeming s'obstine dans son dessin plus on reconnait son talent. On sent un duo qui s'apporte mutuellement. désormais ca crève les yeux, Powers me semble une oeuvre culte.

10/04/2010 (modifier)

Ah, "Powers" ! Si vous êtes comme moi attiré/fasciné par l'univers des super-héros (que ce soit celui de Marvel ou celui de DC) mais que vous trouvez que la plupart des histoires publiées ne sont qu'une succession lassante de coups de latte improbables et d'exclamations ridicules au dessin mal maîtrisé et au scénario inexistant, bref totalement inintéressant passé l'âge de 15 ans, ne désespérez pas. Il y a sur le marché quelques très très bonnes mini-séries qui valent les meilleures bd franco-belges et "Powers" en est une. Le scénar ? L'histoire d'un policier dans une ville où existent des super-héros (contrairement à ce qu'a dit l'un des critiques, ils ne sont qu'une poignée et ne forment pas l'ensemble de la population comme dans Top 10), des super-héros adulés, courtisés par les télés, les journaux à sensation et les firmes de pub (qui ressemblent en cela très fort à nos people à nous). Le policier, flanqué d'une collègue acariâtre et "virile" mène l'enquête sur la mort d'une super-héroïne adulée (ça, c'est le 1er tome mais les deux autres sont à l'avenant). Clairement, ce n'est pas une intrigue policière 3 étoiles - même si elle reste honnête - et on s'en fout ! On lit, on sourit aux parallèles que l'histoire trace entre super-héros et people. A la fin, on découvre le coupable mais ce n'est qu'un des éléments de l'histoire (presque accessoire, oserais-je dire). Il n'est pas crédible ? J'avoue ne m'être même pas posé la question ! Ce qui importe, c'est l'ambiance, le traitement des super-héros (des divas qui s'affichent sur les murs, fricotent entre eux et soignent leurs plans médias). A ce niveau, c'est superbement réussi et c'est évidemment là que s'est mis le talent du scénariste (Bendis n'est pas Agatha Christie, les gars). Il y a des clichés ? Oui et ils renforcent l'ambiance de "genre". Alors oui, il y a peu d'action. Encore une fois, comme pour Marvels, ce n'est pas un récit DE super-héros avec des bourre-pifs et des casses tibias "en veux-tu en voilà". C'est bien plus subtil que ça ! Le dessin ? Il est cartoon, à mille lieues du style réaliste mais maîtrisé (c'est-à-dire que l'on reconnaît les personnages d'une case à l'autre, que les proportions sont correctes et ne changent pas toutes les deux pages, etc, ce qui n'est pas si évident que ça dans les comics). Et les couleurs sont magnifiques, avec des passages dominés par certaines teintes. C'est effectivement un "style" qui se veut léger, à mille lieues des dessins que l'on rencontre habituellement dans le genre. Encré à la truelle ? De gros traits, oui, qui vont bien avec les couleurs somptueuses (je me répète) et le dessin. Est-ce de la colorisation informatique ? Je n'en sais rien mais j'ai bien ri quand j'ai lu que certains déploraient que l'on voyait des "pixels" encombrant les cieux. Leur vue doit être plus super-héroïque que la mienne ! La mise en page est dynamique avec parfois, notamment lors des interrogatoires, une succession de gros plans de visages dans de petites cases servi par des dialogues "ping-pong". Ce que certains pédants appellent "itération iconique" et prennent pour de la fainéantise est pour moi une mise en scène dynamique totalement adaptée aux scènes dessinées. Espérons que le "style Powers" fasse école, ça nous changera des séries dessinées par des bras cassés et colorisées par des manchots. Bref, "Powers", c'est une bd pleine d'inventivité et d'intelligence qui mèle l'ambiance des séries policières et l'univers des super-héros sans "créature-de-l'enfer" ni "monstres-de-l'espace" mais avec un second degré subtil qui vous laisse, une fois l'histoire terminée, un petit sourire aux lèvres. Mais attention ! Encore une fois, ce n'est ni une histoire de super-héros, ni une intrigue à la S. Holmes ou de H. Poirot. Encore une mot : "Powers" a reçu l'Eisner awards qui récompense les meilleures bd outre-atlantique.

21/06/2007 (modifier)