Mozart à Paris

Note: 2.4/5
(2.4/5 pour 5 avis)

Quand le jeune prodige rencontre la ville des Lumières.


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Musique Musique classique Paris Wolfgang Amadeus Mozart

Wolfgang Amadeus Mozart. Un nom mondialement connu… aujourd’hui synonyme de génie artistique. Pourtant Mozart est mal connu et pauvre quand il quitte Salzbourg. À vingt-deux ans, il fuit cette ville trop étroite pour son talent et l’emprise étouffante de son père. Arrivé à Paris en 1778, Wolfgang tente de gagner sa vie en donnant des leçons de piano et cherche à faire jouer sa propre musique. Mais le génie et la spontanéité de l’ex-enfant prodige lui attirent de nombreuses inimitiés que ni son talent unique ni son humour n’atténueront… bien au contraire. Au travers cet épisode méconnu, mais essentiel, se dégage un portrait vivant et complet du plus grand musicien de tous les temps.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Septembre 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Mozart à Paris © Casterman 2018
Les notes
Note: 2.4/5
(2.4/5 pour 5 avis)
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29/11/2018 | Mac Arthur
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Par Solo
Note: 2/5
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Je ne vais pas épiloguer. Une seule chose m'a plu c'est le dessin. Pour le dynamisme qu'il dégage, pour le décor parisien franchement réussi, et puis pour ces petites audaces graphiques (taille des personnages selon le rapport de force, métaphores graphiques) qui permettent au lecteur d'avoir une perception particulière. Mais c'est vraiment vide scénaristiquement. En gros : Mozart à Paris, c'est rien, statu quo. Mais alors, pourquoi en parler ? Et puis surtout : pourquoi ne parler que de ça ? C'est la période la plus pauvre de sa courte vie, alors en faire toute une histoire, bornée sur cette période, est à mes yeux une erreur. D'autant qu'on n'a même pas de lien franc avec son succès parisien lorsqu'il était jeune, ni même une ouverture vers son futur avènement viennois. Pire, il veut faire un opéra pendant tout son séjour à Paris et on ne précise même pas ce qu'il a déjà réalisé ou s'apprête à réaliser. Je ne dis pas que les faits historiques sont faux, par contre je dis qu'ils sont pour moi anecdotiques, et donc inintéressants. L'écriture n'est dans ce cas qu'une conséquence du scénario : on formule et reformule, les scènes se répètent : il se fait envoyer bouler, sa mère veut le voir davantage, son père lui fait la morale, Grimm est un enfoiré, il veut pas être simple professeur de piano... De l'air ! Détails qui ajoutent encore ma frustration. Il a forcément créé des dizaines et des dizaines d'œuvres durant cette période. Alors quand je vois les faits historiques rapportés, je m'attends au moins à ce que l'auteur lâche quelques œuvres créées durant le séjour parision... Que nenni : zéro, rien à ne se mettre sous la dent. Reprendre la vie d'un grand compositeur sans y placer ses créations qui marquent la période telle qu'il l'a vécu, à quoi ça rime ? A contrario, la BD Glenn Gould, une vie à contretemps a su nous placer musicalement, par exemple. Je ne conseille pas la lecture, mais bon à vous de voir. Vous découvrirez au moins, je l'espère, un dessin réussi.

28/12/2021 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Note : 2.5/5 Ça me rend triste de mettre une note aussi basse à cet album car j'aime beaucoup le dessin de Duchazeau et l'originalité de ses scénarios, mais ici je me suis foncièrement ennuyé. J'aime l'idée de mettre en scène une période de la vie de Mozart que j'ignorais totalement, quelques mois qu'il aura passés en France et notamment à Paris vers le milieu de sa carrière. Déjà connu dans le milieu des amateurs éclairés de musique, il devait encore faire ses preuves dans le grand monde. Mais dans cet univers focalisé sur le paraître et les intrigues de cour, il passait pour rien de plus qu'un amusant pianiste et un professeur inspiré de musique auprès de la noblesse Française. Ce fut donc pour lui une période d'intense frustration, d'autant qu'il était relativement sans le sou et que sa vieille mère malade l'accompagnait. J'ai retrouvé avec plaisir le style graphique de Duchazeau. Si ses personnages sont réalisés avec dynamisme mais simplicité, à la manière d'un Christophe Blain (Isaac le pirate, Quai d'Orsay), j'aime surtout beaucoup ses décors. Ils donnent véritablement vie à une ville de Paris du 18e siècle détaillée et fascinante. Mais au-delà de cette plongée dans l'époque et dans la vie intime de Mozart, le récit manque vraiment d'accroche et finit par s'enliser. Quelques pages suffisent à préciser le contexte. On comprend que l'encore jeune Mozart enrage de ne pas être reconnu à sa juste valeur. Et l'auteur insiste en parallèle sur sa supposée petite taille qui pousse les notables français à se comporter avec lui comme avec un enfant. Je ne sais pas si cette mise en scène est historiquement justifiée mais elle sert à souligner la condescendance que l'artiste ressent de la part de la noblesse. Au bout d'une vingtaine de pages, l'histoire tourne en rond, agrémentée de quelques péripéties comme la mort de la mère qui passe presque inaperçue tant elle est rapidement abordée. Et sur le dernier tiers de l'album, je m'ennuyais fortement. C'est malheureux car l'intention du récit est bonne, la documentation sérieuse et le dessin très réussi. Il manque juste une intrigue à même de captiver le lecteur.

24/09/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Je vais être un chouia moins sévère que mes camarades, même si, comme eux, j’ai été déçu par cet album. C’est en fait le dessin de Duchazeau qui me fait arrondir aux trois étoiles. Moderne et dynamique, jouant sur un Mozart primesautier, gesticulant et râlant, j’ai bien aimé cet aspect. Pour le reste, si j’ai lu cet album sans trop de réticence, il ne m’a pas vraiment accroché. J’ai finalement eu l’impression qu’il n’y avait pas matière ici à créer quelque chose de captivant. Je ne sais pas si c’est le sujet, ou alors son traitement, mais j’ai trouvé l’ensemble un peu ennuyeux au bout du compte. Cette tranche de vie du petit génie autrichien, durant laquelle il « court le cachet », allant de déceptions en humiliations à Paris, à la fin des années 1770 n’est clairement pas assez accrocheuse. Note réelle 2,5/5.

10/07/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

J’ai été déçu par cette lecture car je pensais que le passage à Paris en 1778 du célèbre compositeur de musique classique Wolfgang Amadeus Mozart donnerait lieu à des aventures dignes de ce nom. Or, je me suis littéralement ennuyé. Le sujet pouvait être intéressant mais le traitement a achevé mes espoirs. Par ailleurs, le graphisme assez anguleux n’a pas vraiment aidé à mettre une bonne appréciation. Bref, la lecture a été plutôt pénible et encore, c’est un euphémisme. Pour autant, je retiendrais que Mozart a eu bien du mal à faire reconnaitre son talent dans notre capitale des arts et de la culture. Pour autant, de nos jours, une certaine Jenifer et un certain Matt Pokora n’ont pas tout ce mal, eux. Triste époque.

19/02/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Il m’a fallu beaucoup de temps pour finir cette lecture… et c’est toujours mauvais signe. Ici, ce n’est pas tant un problème de forme (parfois un trait trop singulier ou une narration trop présente peuvent expliquer chez moi ma difficulté à rentrer dans un livre) que de fond. En fait, j’aime bien les récits historiques, et j’aime la musique classique (sans pouvoir dire que Mozart soit mon compositeur préféré). Je m’attendais donc à un album dans lequel ces deux thèmes auraient été déterminants. Sauf qu’à la lecture -et alors que l’aspect historique est très poussé- je me suis surtout retrouvé face à un personnage qui tourne en rond dans un Paris qui s’en désintéresse, le personnage n’étant pas assez agressif et prétentieux pour s’imposer aux yeux de ces riches Parisiens plus préoccupés du quand-dira-t-on que de leurs goûts personnels. L’auteur multiple pourtant les audaces stylistiques. Il recourt au symbolisme dans son dessin, avec des représentations démesurées de Mozart ou de son père (pour symboliser les rapports de force). Il accentue à l’extrême certaines expressions de visage. Il fouette son trait pour apporter encore plus de vigueur et de dynamisme. Mais rien n’y fait. Je me suis passablement ennuyé. Le passage de Mozart à Paris me parait tellement anecdotique par rapport à la trace que ce génie a laissée dans la culture musicale. Les Parisiens n’ont pas su l’apprécier ? J’ai envie de dire : tant pis pour eux ! Mozart a eu le tort de s’obstiner ? Là aussi, j’ai envie de dire tant pis pour lui… Et donc, je n’ai pas trouvé d’intérêt au récit. Mais cet album est soigné à tous points de vue. Je ne doute pas de sa pertinence historique et le trait de Frantz Duchazeau vaut vraiment le coup d’œil. Donc n’hésitez pas à le lire, ce n’est pas parce que je n’ai pas accroché que cet album ne mérite pas le succès.

29/11/2018 (modifier)