Beverly

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)

Angoulême 2018 : Prix Révélation Histoires se passant dans la banlieue américaine.


Angoulême 2018 : les gagnants ! Angoulême : récapitulatif des séries primées

Dans ce premier roman graphique, l'auteur décline son propos en six histoires imbriquées les unes dans les autres et dont le fil conducteur est marqué par la présence de plusieurs personnages récurrents. Histoires très imprégnées par un malaise profond, générateur de fantasmes insidieux parfois marqués par un sadisme primaire - qui pourrait faire penser au film "Storytelling" de Todd Solondz - probablement dû à ce vide existentiel inhérent à cette Amérique des banlieues lisses et sans histoires, consumériste et désenchantée, voire désoeuvrée. Texte: L'éditeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 28 Septembre 2017
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Beverly © Presque lune 2017
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

24/06/2018 | Gaston
Modifier


Par cac
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur cac

La lecture commence timidement. On se demande de quoi cela va parler avec ce dessin naïf aux couleurs pastel qui fait tout de suite penser à Chris Ware et son Jimmy Corrigan. Il s'agit d'une suite d'histoires qui semblent se passer dans une même ville américaine. On retrouve parfois des personnages d'une histoire à l'autre. La première est gentiment triste, on a de la peine pour cette personne qui perd son boulot de ramasseur de déchets alors que c'est le plus assidu de l'équipe. Puis il y a une histoire qui porte sur une mère de famille très excitée car elle vient de recevoir en avant-première la cassette d'une nouvelle série télévisée pour donner son avis, enfin c'est ce qu'elle croit. Plusieurs pages décrivent la sitcom de manière hilarante. Puis la chute est à nouveau un peu triste, on ressent un manque de sens dans la vie de cette femme. L'album est réalisé avec une mise en page gaufrier la plupart du temps, des lignes simples et épurées. Le dessin est minimaliste, on a pas mal de cases muettes aussi. Les proportions sont parfois étranges avec certains personnages dessinés de manière énorme. Contrastant avec ce dessin innocent, cela parle de sujets graves et tristes tels qu'inceste, avortement et racisme qui donnent un climat de malaise. Voici une très bonne découverte d'un auteur au nom imprononçable chez un petit éditeur que je ne connaissais pas non plus qui s'avère être rennais. Quand on sait que l'auteur devait avoir seulement autour de 25 ans lors de la publication, c'est prometteur et augure de bonnes choses pour le futur que j'espère prolifique et aussi réussi.

08/01/2021 (modifier)