Kingsman - Services secrets (The Secret Service - Kingsman)

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Un jeune rebelle devient agent secret grâce à son oncle.


Auteurs britanniques BDs adaptées en film Histoires d'espions Icon Comics Marvel

Un agent secret britannique décide de prendre sous son aile son neveu rebelle à peine sorti de prison. Pour le jeune homme, c’est une nouvelle vie qui commence : il troque ses vêtements de sport contre des costumes sur mesure et se transforme en gentleman espion. Sillonnant la planète, il devra enquêter sur l’enlèvement de célébrités et sur des phénomènes de violence collective inexpliqués… Texte: L'éditeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 11 Février 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Kingsman - Services secrets © Panini 2015
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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13/09/2016 | Gaston
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L'avatar du posteur Agecanonix

En me remettant un peu aux comics, je tombe sur cet album, j'aperçois vite fait le dessin et d'emblée ça me botte, donc je lis. Le résultat n'est pas en demi-teinte, mais disons que je trouve que ça sent un peu le déja vu dans la mesure où ça a été pas mal traité au cinéma ces 10 dernières années ; l'espionnage de la franchise Jason Bourne a laissé des traces, sans parler des Mission Impossible avec Cruise et même le Bond de Dan Craig obligé de se rénover complètement la façade depuis le début des années 2000 avec Casino Royale. Et justement, ce que vise Millar, c'est de faire un clin d'oeil assumé au plus célèbre agent anglais : James Bond en personne, mais surtout de redonner un véritable coup de fouet à cette figure iconique de l'agent britannique. C'est avec une touche légèrement acide que Millar change le stéréotype de l'agent et tâcle carrément le côté smart, et secoue la société britannique et ses travers. Et le plus beau, c'est qu'il propose une histoire au ton survitaminé, parfaitement dosée en action et en parties de flingues et scènes violentes qui font écho aux films d'action modernes. C'est donc très efficace, malgré ce côté banalisé et standard qu'on peut y trouver quand on a comme moi trop vu de films de cet acabit. Mais qu'importe, je n'avais pas envie de bouder mon plaisir et de faire le difficile, donc j'ai marché dans cette histoire. Pour illustrer cette relecture de l'agent secret, il fallait un dessinateur qui soit une pointure, et c'est Dave Gibbons ! Alors Gibbons c'est Watchmen évidemment, c'est même grâce à lui que j'ai pas entièrement détesté Watchmen, et ici, il ne me déçoit pas encore une fois. Son dessin à l'ancienne, est plus dépouillé et plus dynamique, encré plus épais je trouve, et ses cadrages sont typiques des comics modernes actuels, il ne s'impose pas les contraintes techniques qu'il avait utilisées sur Watchmen, tout en restant dans un style suranné qui s'accorde parfaitement avec les références à l'ancienne de Millar. Depuis, il y a eu les films Kingsman, j'ai adoré le premier, un peu moins le second, et je trouve qu'il y a une petite variante dans ce comics au niveau technologique, moins présente dans les films. Un bon album, efficace et passionnant.

01/06/2022 (modifier)
Par Josq
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Josq

Tout le monde connaît de près ou de loin les films Kingsman, de Matthew Vaughn, mais étonnamment, beaucoup moins de gens ont lu les comics, malgré les grosses pointures qui sont derrière... Pour ma part, je suis un fan absolument inconditionnel des 3 films (à ce jour) de Vaughn, et c'est donc avec une certaine appréhension que je me suis tourné vers le comics original, craignant que l'histoire fonctionne moins bien sur le papier qu'à l'écran, et que le récit perde une partie de sa magie... La première chose qui m'a frappé, c'est le dessin de Dave Gibbons. Certes, il est très bon, mais quand a s'est pris la baffe monumentale de Watchmen dans la gueule, on ne peut que remarquer que quelque chose a changé. C'est un style très réaliste et très clair, mais aussi très statique, et surtout, le trait est ici très épais, ce qui enlève aux graphismes une bonne partie de leur finesse, d'autant que les décors sont souvent assez vides. Encore une fois, c'est un peu un caprice d'enfant gâté, car le dessin est vraiment réussi, je souligne juste la comparaison avec Watchmen, l'écart de 28 ans qui sépare les deux oeuvres ne jouant pas en faveur de Kingsman. Peut-être aussi est-ce la couleur qui atténue un peu la force du dessin de Gibbons, je ne sais pas. Néanmoins, le dessin reste très efficace, rien à redire là-dessus. En tous cas, on oublie vite cette petite réserve quand on commence à s'immerger dans l'histoire. La comparaison avec le film joue plutôt en défaveur du comics au début, car le film a nécessairement plus d'occasions de développer ses personnages, d'ajouter des petits détails qui leur donnent du caractère, de la complexité, accentuent la force de l'intrigue, etc. Surtout, le film profite du génial Matthew Vaugh, qui transforme tout ce qu'il touche en or. Là, ça fonctionne, mais il manque un petit quelque chose au début. Et puis, plus on avance dans la lecture, plus on se rend compte qu'en fait, Mark Millar a quand même eu le temps de construire quelque chose. Les liens entre les personnages sont suffisamment développés, on s'attache volontiers à chacun d'entre eux, en tous cas les trois principaux (Gary, son oncle et sa mère), et Millar parvient tout-à-fait à insuffler un joli discours au travers de son récit, qui trouve son apothéose dans la lettre posthume de l'oncle Jack à la fin, subtile et à la hauteur du personnage. Mais bien sûr, quand on pense à Kingsman, on pense à sa représentation de la violence, tout-à-fait inédite au cinéma. Evidemment, c'est beaucoup plus conventionnel dans les pages du comics, mais on retrouve tout de même cette tonalité très "sale gosse", qui unit visiblement la créativité de Millar et celle de Vaughn. Ce mélange entre l'aspect britannique, classe, pince-sans-rire, un peu guindé, et une violence débridée à l'américaine, est tout-à-fait jouissive, et renforce largement le plaisir de lecture. Si le discours quasi-politique du film sur la société de consommation et la banalisation de la violence ne se retrouve pas trop dans le comics, l'utilisation du gore, quoique plus rare, se fait tout de même avec une certaine générosité. Enfin, on appréciera tous les changements qui ont été faits entre le comics et le film, permettant de donner aux habitués du film une vision légèrement décentrée et relativement inédite de l'histoire, le grand méchant ayant été totalement remanié dans sa version cinéma (et tant mieux, parce que Samuel L. Jackson y trouvait un de ses meilleurs rôles), et plusieurs détails significatifs se voyant transformés. Néanmoins, l'humour très britannique est bien présent, et trouve toujours sa justification dans les pages de ce récit geek, haletant, mené avec brio. Evidemment, ça ne remplace pas la vision des incroyables films de Matthew Vaughn, mais ça leur donne une belle base pour s'amuser à faire ce qui reste sans nul doute à ce jour et à mes yeux le meilleur pastiche de James Bond.

26/01/2022 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2,5 Un oncle agent secret veut faire de son neveu un agent secret alors que c'est un rebelle minable qui passe son temps à faire des conneries. Le scénario n'est pas mauvais, mais je trouve que c'est banal la plupart du temps. L'évolution du neveu est prévisible et son entrainement prend la majeure partie de l'album. En lisant cette histoire, je pensais à "Wanted'" parce que là aussi le personnage principal était un loser qui devenait super badass, sauf que dans "Wanted'" son entrainement prend moins de temps et ça se passait dans un monde dominé par des super-villains alors qu'ici on est dans une histoire d'espionnage qui se passe dans notre monde (il y a même des célébrités qui apparaissent dont Mark Hamill !). Ça se laisse lire, mais ça ne devint excitant que dans le dernier chapitre. Le dessin de Gibbons et diffèrent de ce qu'il faisait avec Moore dans les années 80. Je trouve son style plus froid et moins personnel, mais c'est lisible et dynamique.

13/09/2016 (modifier)