Androïdes

Note: 3.3/5
(3.3/5 pour 10 avis)

Nouvelle série concept, des histoires complètes de science fiction où le personnage central est un Androide.


Auteurs italiens Christophe Bec École européenne supérieure de l'image Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Jean-David Morvan Robots

En 2545, l’humanité est frappée de stérilité. Plus personne sur terre n’a engendré d’enfants depuis 500 ans. Si la société Microcorp n’avait pas inventé le mélange « la pilule bleue », la Terre serait aujourd’hui inhabitée. Grâce au « mélange », la jeunesse éternelle est garantie. Plus de maladies, plus de vieillesse. C’est dans ce contexte que Liv Anderson, flic au caractère bien trempé, enquête sur le meurtre d’un directeur de musée, retrouvé chez lui criblé de balles. Très vite, ce qui ressemble à une banale affaire semble conduire à une donnée si secrète qu’elle pousse ses gardiens à tuer quiconque s’en approche. Texte : Editeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Juin 2016
Statut histoire Une histoire par tome 12 tomes parus

Couverture de la série Androïdes © Soleil 2016
Les notes
Note: 3.3/5
(3.3/5 pour 10 avis)
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03/07/2016 | pol
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Par PAco
Note: 4/5
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Et bien en voilà de la bonne SF comme je les aime ! Jean-Luc Istin lâche un peu l'univers fantasy qu'il développe en ce moment avec ses séries comme Nains ou Les Maîtres Inquisiteurs (pour ne citer qu'eux) et s'attaque à une nouvelle série concept (ça, il aime :) ) avec un duo d'auteurs par tome. Et on peut dire que ça démarre sur les chapeaux de roue ! "Androïdes" nous plonge dans un univers très marqué par les lois de la robotique développées par Asimov et s'inspire des ambiances de Philip K. Dick pour nous lancer sur une enquête qui mènera nos protagonistes bien au delà du simple meurtre qui sert d'ouverture au récit. C'est prenant, grisant, beau et adroitement mené grâce à une narration percutante et un dessin des plus réussi (chapeau à la colorisation au passage ! ). Le duo Istin/Hervás Millán s'ajuste parfaitement pour nous servir un album franchement très réussi qui met la barre assez haut et nous promet une série à suivre avec attention si la suite relève le défi de maintenir le niveau. Un très bon moment de lecture alliant un scénario bien ficelé et un dessin magnifique dont je ne peux que fortement conseiller la lecture pour tous les amateurs de SF ! *** Tome 2 *** Après le démarrage sur les chapeaux de roue proposé par cette série, j'étais curieux de voir ce que le second opus allait donner, surtout que celui-ci, tout en référence à Ulysse, ne pouvait que titiller ma curiosité... Verdict ? Un bon album, mais un ton en dessous du premier. En effet, le dessin de Geyser est bon, surtout dans ses décors et ses mises en scènes, que ce soit dans l'espace ou sur Terre. J'ai adoré toute la première partie qui se déroule à bord du vaisseau. Par contre j'ai un peu plus de mal avec ses personnages que je trouve un peu trop "dessin animé" dans le style à mon goût. C'est du côté du scénario que l'album pêche légèrement. Tout se tient, les idées de base qui constituent la trame sont bons et fonctionnent, c'est juste que j'ai trouvé l'ensemble un peu trop linéaire. Trop peu de surprises pour l'amateur d'ovni en papier que je suis. L'ensemble donne tout de même un album agréable à lire, mais qui à mon sens reste un brin en dessous du premier qui avait mis la barre très haut. *** Tome 3 *** Après un second tome qui avait mitigé mon engouement pour cette série partie sur les chapeaux de roue, ce troisième opus m'a plutôt séduit. D'une part parce que j'ai largement apprécié le dessin d'Emmanuel Nhieu qui donne au scénario de Sylvain Cordurié un visuel tout à fait raccord avec ce récit, que ce soit dans les décors post apocalyptiques, ou les extraterrestres contre lesquels vont lutter nos protagonistes. D'autre part, parce que le récit qui nous est proposé et la révélation finale tiennent plutôt très bien la route. Si le personnage principal et son côté vanneur vu le contexte pourront en énerver certains, moi j'ai bien aimé ce caractère un peu revêche et "casse-couille" qui compose un caractère particulier à notre "héros malgré lui". Ce nouvel épisode sonne en tout cas très juste dans cette série dédiée aux androïdes. Un bon moment de lecture qui me fait remonter ma note globale à 4. *** Tome 4 *** Avec ce quatrième tome d’Androïdes, l’accent est fortement porté sur la question de l’humanité. Vaste question me direz-vous… et pas novatrice de surcroit. Mais si elle n’est pas nouvelle, elle a le mérite d’être assez finement traitée au travers d’un scénario tirant sur le polar. Kielko est un androïde domestique au sein de la famille Morgan en charge d’à peu près tout, y compris de leur fils Kylian. Tout semble aller pour le mieux dans cette famille aisée jusqu’à ce que le père se retrouve compromis dans une affaire de chantage. Kielko témoin oublié de beaucoup de choses va petit à petit mettre son grain de sable dans cette affaire en outrepassant ses droits élémentaires d’androïde. Car c’est là tout le fond de cette histoire où l’intelligence artificielle de notre androïde, témoin d’actes délictueux, va d’une part lui aussi passer certains interdits fondamentaux pour, d’autre part, essayer de comprendre ce qui fait notre spécificité, ce qui fait de nous des humains. C’est cette réflexion et la façon dont elle est traitée que j’ai trouvé réussie et que j’ai apprécié. Surtout que le dessin réaliste de Viska concoure parfaitement à nous embarquer dans cette histoire. Je suis par contre un peu moins fan de la colorisation qui tire un peu trop à mon goût vers le comics américain, mais bon, l’ensemble est quand même très efficace. Voilà donc un quatrième épisode réussit qui ne fait que confirmer la très bonne tenue d’ensemble de la série. *** Saison 2 *** On pensait cette série terminée ? Que nenni ! Voici venir la saison 2 ! *** Tome 5 *** Malgré une couverture que je trouve personnellement très moche, cet album m'a beaucoup plu dans sa façon d'aborder le sujet des intelligences artificielles et des androïdes. C'est surtout l'angle par lequel l'auteur Louis aborde le sujet des lois liés à la robotique héritées de la littérature d'Isaac Asimov que je trouve intelligent. La troisième loi stipulant qu'un robot doit protéger son existence et ne pas entrer en contradiction avec les deux premières qui l'empêchent de porter atteinte à un être humain, la mort reste une des rares chose à laquelle un androïde ne peut prétendre et comprendre. D'autant plus quand les avancées technologiques les ont conduit à une forme d'immortalité quand l'espèce humaine s'est elle éteinte. Synn, notre protagoniste androïde en fait une obsession. Après un crash avec son vaisseau sur une planète habitée par une population humanoïde primitive, elle va tenter de percer ce mystère, de l'approcher, en contournant de façon astucieuse ces trois lois basiques... C'est plutôt bien conduit narrativement et assez finement scénarisé pour nous faire accepter ce cheminement qui va plutôt à l'inverse de ce qu'on lit souvent sur le sujet. Et c'est là tout ce que j'aime dans la SF, nous faire réfléchir en faisant un pas de côté sur des thématiques philosophiques liées à notre évolution. Surtout que le dessin de Louis (qui assure dessin et scénario) est agréable même si je trouve sa ligne un peu épaisse. C'est fluide, dynamique et d'une grande expressivité. Voilà donc une nouvelle saison qui commence plutôt bien avec ce 5e tome. *** Tome 6 *** Bon, et bien cette 2e saison qui commençait plutôt bien perd de sa superbe avec ce nouvel opus scénarisé par Christophe Bec et couché sur le papier par Erion Campanella Avdisha. Si le trait et le découpage de ce dernier réhaussés des couleurs plutôt bien gérées de J. Nanjan est plutôt agréable et efficace, l'histoire concoctée par Christophe Bec m'a plutôt laissé de marbre. La Terre est en guerre contre une espèce extra terrestre capable de prendre le contrôle mental des humains. Le salut de l'espèce humaine tient alors en une armée de supers androïdes insensibles à ce pouvoir psychique. Mais alors que la guerre semble enfin tourner en faveur des humains, deux androïdes se rebellent et désertent suite à une amélioration de leur I.A. pour mener à bien une mission des plus sensible... Alors oui, y'a de l'action, de magnifiques planches, mais j'ai trouvé la réflexion sur les androïdes et les I.A. qui sert de fil conducteur à cette série bien en deçà de ce qu'elle propose avant. D'autant que certaines scènes clés sont parfois un peu confuse, et non pas des moindres avec la fin qui m'a laissé beaucoup de questions en tête. Bref, sans doute un des albums de la série les moins intéressant. *** Tome 10 *** J'étais très curieux de lire ce 10e tome de cette série car j'apprécie énormément le travail graphique d'Alain Brion. Petite surprise supplémentaire, c'est également lui qui scénarise ! Restait à voir ce que tout cela allait donné. Nous sommes en 2073. Sur la Lune, une équipe de scientifiques en mission réalise qu'un astéroïde va les frôler, mais qu'il risque de se disloquer en trois et de percuter la Terre. Ce sont donc impuissants qu'ils vont assister à ce cataclysme... Toute communication avec la Terre est perdue et comble de malchance les avaries se multiplient sur leur base réduisant drastiquement leurs chances de survie. La seule carte qu'il leur reste dans la leur manche c'est d'envoyer l'androïde Darwin (ça ne s'invente pas) sur Terre pour essayer de récupérer une fusée pour secourir tout le monde. On oscille donc entre la SF apocalyptique pure et dure et le thriller survivaliste. Alain Brion a intelligemment construit son récit, jouant sur ces deux registres avec un androïde comme pivot. Darwin descend donc sur Terre pour y découvrir une planète ravagée où ont quand même réussi à survivre des androïdes et quelques rares humains. Pendant ce temps, les morts suspectes s'enchainent sur la base lunaire et chacun devient le suspect de l'autre... Voilà donc un album rondement mené de A à Z par Alain Brion qui fait mouche, tant par son récit que son dessin toujours aussi maîtrisé. Son style réaliste et sa palette si particulière reconnaissables au premier coup d'oeil donnent tout l'élan nécessaire à cette intrigue pour notre plus grand plaisir.

15/07/2016 (MAJ le 04/06/2021) (modifier)
Par DCD
Note: 3/5
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Androïdes" est en fait un cumul d'histoires différentes ayant pour point commun, les androïdes. Alors, même si les différents univers traversés par chaque tome (humains immortels, vaisseau perdu dans l'espace...) sont connus, le premier volume est déjà très finement joué et si le deuxième est moins innovant, il demeure de bonne facture et plaisant à lire.

24/11/2020 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Série de quatre tomes indépendants, très distincts sur la forme et le fond, et n'ayant comme unique rapport que leur contexte de science-fiction mettant en scène des androïdes et ayant pour thèmes récurrents le rapport entre l'artificiel et le naturel, l'intelligence robotique et la vie humaine. Les scénaristes et dessinateurs de chaque tome étant différents, le rendu de chacun est très varié et il convient de les estimer séparément. Le premier est une histoire dans un cadre futuriste un peu cyberpunk sur une Terre où les humains sont devenus stériles mais où la civilisation survit grâce à des pilules les rendant immortels. Sur la base d'une enquête pour meurtre, on va suivre un récit plein d'action et de rebondissements pour dévoiler ce qui semble être un complot à l'échelle planétaire. C'est un récit plutôt bien foutu et au rythme assez prenant. Je l'ai apprécié, sans plus, notamment parce que je suis moyennement amateur de thriller d'action, même dans un décor futuriste, et qu'il comportait un peu de déjà vu à mes yeux et aussi à cause du côté un peu trop fleur bleue de ses dernières pages. Quant au dessin, il est bon dans la forme mais je trouve que son choix de colorisation l'embrouille un peu car il manque d'harmonie. Le tome 2 est celui qui m'a le plus plu. Là on est dans la pure science-fiction avec voyage spatial interstellaire et retour sur une Terre plus de 1000 ans après son départ. Le héros y est un androïde au comportement très humain et attachant, même s'il regrette de ne pas l'être totalement notamment car il ne sait pas apprécier l'humour. Le récit est plutôt intelligent, notamment en ce qui concerne les émotions qu'il transmet et la relation entre l'androïde et le personnage d'Ulysse. La seconde moitié du récit joue un peu la corde de la Machine à voyager dans le Temps de H.G. Wells, avec une civilisation humaine à rebâtir mais s'y ajoute une part d'action avec l'implication d'un autre robot cette fois plus dangereux que le héros. Et j'ai beaucoup aimé le dessin, fin et très clair. Le tome 3, à l'inverse, est celui qui m'a le plus déçu. Graphiquement il et correct même si j'aime moyennement la façon dont sont dessinés les visages et si les scènes d'action sont un peu confuses, notamment à cause de l'aspect si particulier des créatures antagonistes. Mais l'histoire elle-même ne m'a pas convaincu du tout et j'ai trouvé le héros très antipathique, ce qui est ennuyeux quand on a le droit de lire ses pensées en quasi permanence. J'ai trouvé la révélation du mystère de l'intrigue très bancale et peu crédible. Et globalement, la fin m'a laissé franchement indifférent. Pour le tome 4, on revient à un cadre plus classique d'un futur assez proche et d'un récit de robot à la Asimov. C'est en effet l'histoire d'un androïde serviteur qui s'intéresse de très près à la famille qu'il sert et qui s'interroge sur l'esprit humain, sur ses propres réactions, et sur les actes qu'il doit accomplir s'il veut vraiment suivre la logique voire les émotions qu'il ressent. Comme pour le tome 2, le dessin est là aussi très net, très clair et appréciable. Seul le côté un peu trop informatisé des couleurs m'a un peu refroidi. Une série concept assez inégale donc, avec des tomes vraiment différents selon les auteurs. Dans l'ensemble, elle m'a bien plu, avec une préférence pour le tome 2 et une déception pour le tome 3.

02/10/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Le premier truc qui me dérange c'est les lettrages vraiment trop petits et incommodes, mais passé ce détail, l'univers m'a bien plu malgré mon peu d'intérêt pour la SF en général. Je précise cependant que je n'ai pu lire que les 2 premiers tomes, ma médiathèque n'ayant pas les autres, et je n'ai plus le temps d'aller voir dans les autres que je fréquentais avant. Mais c'est pas grave puisque cette série concept aligne des albums totalement indépendants les uns des autres. Bon, la SF reste la SF, c'est un univers où je navigue moins à l'aise que dans l'historique ou le western, mais ici, l'expérience s'avère intéressante. Le mot d'ordre concerne la robotique et s'appuie sur l'oeuvre d'Asimov qui est cité dans les pages de garde, avec les 3 lois sur les robots. Je n'ai pas une grande expérience du genre et de cet auteur, mais j'avais lu étant ado quelques-uns de ses ouvrages, je suis donc capable de voir l'influence. J'ai trouvé les scénarios de ces 2 tomes bien élaborés et plutôt captivants à lire, un polar futuriste au sein d'un environnement très technologique pour le tome 1, un long voyage odysséen pour le tome 2, qui garde en plus une petite touche d'émotion, c'est assez rare en science-fiction. J'ai préféré cet album qui se termine sur une Terre post-apo et qui possède un scénario plus linéaire qui me convient mieux en tant que lecteur peu familier de science-fiction et d'anticipation ; je trouve que la réflexion s'impose au détriment de l'action, j'ai aimé cette approche. Voici donc 2 bons albums, au visuel et à l'environnement intéressants, et si l'opportunité m'est donnée de lire les albums suivants, ce sera avec plaisir.

18/09/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Quand je n'aime pas une série, je le fais savoir sans aucun ménagement quoique j'y mets souvent les formes. Au contraire, quand j'aime une série, je le dis aussi sans aucune part d'hypocrisie ou de suivisme. Androïdes est une série concept très intelligente. Certes, il y a une tout petite baisse de régime au second titre mais ces récits sont tout à fait indépendants les uns des autres. Ce sont quatre one-shot sur le même thème à savoir les robots. Le premier volume restera certainement dans les annales de la très bonne science-fiction par sa chute totalement inédite. Les références sont Asimov et de Philip K. Dick ce qui n'est pas pour me déplaire. A noter également un tome 3 dont le scénario demeure le plus complexe. Il faut le relire une seconde fois pour bien tout comprendre à moins de disposer des neurones suffisantes. A chaque fois, le dessin sera de très bonne facture. Au final, de la très bonne science-fiction.

28/12/2016 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Nouvelle série d’anticipation, Androïdes réunit 4 duos d’auteurs pour 4 histoires indépendantes. Les artistes ont eu la liberté de choisir lieu, époque et personnages, le point commun est évidemment la présence d’androïdes au centre de l’intrigue. Tome 1 Le premier opus se passe en 2500 et quelques, et j’ai immédiatement accroché à cet univers futuriste. Le background est très crédible, les humains sont devenus stériles, ils ne peuvent plus se reproduire, mais par contre ils ont trouvé une pilule qui, avec une prise régulière, leur assure la vie éternelle. Niveau technologie, ils sont évidement très avancés et de nombreux robots les assistent dans leur quotidien. C’est dans ce contexte qu’on suit Liv, une flic qui mène une enquête sur un meurtre. Bref ça part bien, le contexte est réussi, crédible, et cette enquête est prenante juste ce qu’il faut pour se laisser porter par l’intrigue. En plus le dessin est au diapason, le style est tout à fait adapté à ce récit d’anticipation. Tout ça est saupoudré d’une petite dose d’action et de quelques personnages secondaires qui prendront de plus en plus d’importance. Et enfin je salue les révélations finales, entre vérité cachée et mensonges à grande échelle, l’idée qu’a eue le scénariste et qui justifie tout ça est simplement remarquable. J’adore être surpris de la sorte. Un premier tome impeccable, j’espère que les suivants seront du même niveau ! Leur parution rapprochée permettra vite de le savoir. Tome 2 Le second tome nous emmène à bord d'un gigantesque vaisseau d'exploration spatiale. Celui-ci est très loin de la terre lorsque une pluie d'astéroïdes le transforme en passoire. A son bord 2 survivants, un androïde nounou et un enfant. L'androïde décide de le ramener coute que coute sur terre, mais lorsqu'il y arrive celle-ci ne ressemble absolument plus à la planète qu'ils avaient quitté. Ils se retrouvent dans un décor post apocalyptique et les quelques humains survivants semblent être retournés à un état assez primitif. Visuellement c'est une nouvelle fois très agréable. Que ce soit le vaisseau, les vues de l'espace, les décors de la terre où la nature a repris ses droits, le dessin est très soigné et lisible. Il nous plonge très bien dans l'ambiance. Le tome 1 m'avait enthousiasmé par son originalité et les surprises réservées par le scénario, hélas c'est beaucoup moins le cas ici. C'est plus classique, un peu trop pour tout dire. On trouve tout ce qu'on s'attend à rencontrer dans un récit de survival. L'hostilité du milieu naturel et les réactions des habitants de cette Terre sont prévisibles. Le déroulement de l'intrigue est également assez linéaire. Un peu plus de péripéties inattendues auraient été bienvenues. Ca reste quand même pas mal, mais un cran en dessous du premier tome. Tome 3 Je suis un peu déçu par le 3e tome pour plusieurs raisons. Niveau SF, Sylvain Cordurié avait développé un sacré univers avec Acriboréa, et sans doute à cause de ça, j'attendais mieux de sa contribution à la série Androïdes. Coté dessin, c'est sympa, surtout les décors. C'est plus compliqué pour les personnages qui sont tous habillés avec la même tenue... Coté scénario, l'intrigue ne m'a pas emballé plus que ça. On a un récit post apocalyptique où des humains se réveillent avec des pouvoirs qui leurs permettent de lutter contre des entités extra terrestres venues foutre le bordel sur la terre. C'est trop classique, trop cliché dans le déroulement. Le héros qui débarquent avec ses pouvoirs plus développés que les autres : il est l'élu qui arrive pour les sauver et qui va faire basculer ce combat à priori inégal. Bien sur il n'en ai pas convaincu et il est désagréable avec les autres. D'ailleurs, le vocabulaire trop familier, limite argotique parfois, n'est pas non plus un argument qui aide à entrer dans l'intrigue. Il manque quelque chose pour que cette histoire soit originale et passionnante.... Et pourtant l'idée originale était là ! En effet la déception globale vient aussi de la fin.... qui est géniale ! L'idée de l'origine des maux de la Terre, le pourquoi de ces entités extra terrestres, ce qu'ils ont apportés sur notre planète et la révélation sur les vrais Androïdes de l'histoire : que c'est bien vu ! Du coup, au final c'est un album frustrant : un récit quelconque pendant la majeure partie et une superbe fin qui hélas ne représente que 10% de la lecture. Dommage !

03/07/2016 (MAJ le 31/10/2016) (modifier)
Par klechko
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Tome 1: 4/5 Dans un lointain futur, l'humanité ne peux plus enfanter et ne doit son salut qu’à une la pilule bleue distribuée gratuitement dénommée « le mélange » qui depuis son invention a permis à l’homme de gagner l’immortalité. L’histoire débute par le meurtre d’un homme. Une femme qui n’a jamais quittée la police depuis 500 ans est en charge de l’enquête… De peur de vous dévoiler le scénario, ce qui serait dommage au vu de sa qualité, je m’en tiendrai à une description succincte de mes impressions. L’impression visuelle est très agréable et invite à entrer dans ce polar de science-fiction (fidèle à l’univers d’Asimov) au scénario bien ficelé qui, une fois refermé ne laisse pas la place à des éventuels regrets en ce qui concerne son achat. Achat et lecture conseillés ! Tome 2: 3/5 Un vaisseau en endommagé par une collision avec des astéroïdes est de retour sur Terre plus d’un siècle après l’avoir quitté. Seul un nouveau-né, Ulysse et un androïde AC7+ survivent. AC7+ ayant pour mission de s’occuper du petit et de le ramener sur Terre. Je suis un peu déçu par cette nouvelle histoire, il faut dire que j’avais été enthousiasmé par le Tome 1, du coup j’attendais peut-être trop du suivant. Rien à redire sur les dessins et côté scénario, la lecture n’a pas été désagréable mais je l’ai trouvé le récit sans surprise tout simplement. Un album qui n'est pas indispensabe, à lire éventuellement.

06/07/2016 (MAJ le 12/10/2016) (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Que voila une bonne histoire de SF comme je n'en avais pas lue depuis un bon bout de temps. Comme dit par mes petits camarades les références sont multiples mais ne sont en aucun cas pesantes et n'alourdissent pas le récit. Un récit prenant, une enquête policière somme toute basique mais l'important ici c'est le background que je trouve personnellement très réussi tant au niveau architectural que du mode de vie proposé. Un scénario au petits oignons, un dessin au trait épais qui n'est pas en reste, bref tout concours à une lecture vraiment plaisante qui m'oblige à conseiller l'achat à tous les amateurs de SF intelligente. J'attends les prochains opus de cette série avec impatience. Tome 2 " Heureux qui comme Ulysse" Mouais, suis moins emballé qu'après ma lecture du tome 1 moi. Bon en même temps c'est le principe des séries concepts, tout ne peut pas être du même tonneau, au même niveau. Nous retrouvons donc O. Péru au scénario et m'a foi je dois avouer que ce n'est pas là que ça pêche le plus; à bord d'un vaisseau spatial un androïde est chargé du maintien en vie du dit vaisseau et de l'éducation de son dernier occupant, toute cette partie est plutôt bien vue mais les choses se gâtent un poil lorsque nos héros se retrouvent sur terre : population ayant régressée l'humain qui débarque est forcément accueillit comme un dieu puis un nouveau messie, bon personnellement je goûte pas trop le truc déjà vu ailleurs. Au dessin Geyser que je découvre et soyons honnête le gars s'en tire bien, bon pour chipoter un brin son héros humain n'est à mes yeux pas terrible, je ne sais pas mais ce vieillard n'a pas la tête de l'emploi disons qu'il fait jeunot avec une barbe et trois rides au coin des yeux. Sans doute est ce le thème qui me rebute un peu, l'enquête policière du premier opus m'avait plus comblé. Pour autant je suivrait les prochains épisodes mais je baisse ma note d'un cran et rien ne dit que ça ne remonte un jour, les majorations sont faites pour ça.

18/07/2016 (MAJ le 17/09/2016) (modifier)
Par Raphifty
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Sur les conseils d'un pote et fan de SF, je me suis laissé aller à acheter cette BD. A l'ouverture, j'ai au début un peu regretté mon achat, le 1er tiers est long et le dessin souvent brouillon. Puis, au fil des pages, l'intrigue s'installe pour laisser place à un véritable scénario. La chute de cette histoire est surprenante et bien ficelée, le dessin lui s’améliore franchement. En bref, une très bonne surprise, non pas pour ces dessins qui sont corrects mais plus pour un scénario qui se révèle finalement bien écrit et original. Vivement les autres tomes !

18/08/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

La maison d’édition Soleil prod a sonné le tocsin et convoqué ses immuables scénaristes pour non pas nous conter des histoires de fantastiques comme souvent, mais cette fois-ci de la science-fiction bien classique, avec comme dans bien des cas Jean-Luc Istin pour ouvrir la marche. Alors moi il y a un truc qui me chiffonne un peu, dès les remerciements monsieur Istin propose comme conseil de lecture Philip K. Dick au cas où on aurait aimé sa BD. Déjà il y a du level, ça se pose là, genre on se place en digne héritier de Dick tranquille. Mais outre le fait que d’emblée ça crane un peu, moi ce qui m’intéresse surtout c’est de me rendre compte par moi-même des références sur lesquels s’appuie l’auteur. Je n’ai pas envie qu’on me donne les réponses toutes crues. Qu’on me laisse me faire ma propre expérience ! C’est exactement comme regarder une vidéo spoiler d’un film avant de le voir au cinéma. Et on insiste bien sur Dick avec en plus une citation en guise de préface... Alors c’est sûr, Istin connaît son Dick, son Asimov, son P.D. James, et je pousserai même en disant qu’il flotte un parfum de décadence melnibonéenne chez ces terriens-là. Le hic est que si comme l’auteur on connaît son Souvenirs à vendre (Total Recall) et de façon général les nouvelles de Dick, ses cycles des Robots, son Fils de l’Homme et autres futurs dystopiques (sympa le clin d’œil à Robocop "Vous êtes en état d'arrestation" ^^), ben l’expérience se révèle sympa, divertissante, mais rien d’hyper originale non plus. Ne jouons pas les pisses-froid, du moment que je me divertis j’y trouve mon compte, mais c’est aussi pour avertir et éviter qu’on crie au génie. A mes yeux l’expérience dickienne, je suis désolé pour l’auteur mais je ne l’ai pas vraiment ressenti. De ce que j’ai retenu de mes lectures de Dick, c’est qu’il y a deux grandes questions, entre autres, qui possédaient son œuvre : qu’est-ce qu’être humain ? Et qu’est-ce qui est réel ? Pour la première j’y reviendrai mais la question m’a semblé davantage entrer en collision avec l’univers d’Asimov et ses androïdes. Mais pour ce qui est de la manipulation de la réalité, pardon, mais ce que j’ai lu ici manque de tension, d’interrogation. Ce qui faisait la sève des nouvelles de Dick dans ce genre-là c’était ces personnages principaux paranoïaques en perpétuel questionnement, tout comme le lecteur, seul contre tous, où le doute est constant du début à la fin. Hors ici j’ai lu une intrigue complexe, bien ficelé, tenant debout, mais l’angoisse de savoir ce qui est réel ou fictif intervient beaucoup trop tard dans le récit, et le lecteur que je suis est resté dubitatif, je n’ai douté que moyennement, trouvant même ce ressort un peu poussif. Et puis, la série s’appelle Androïdes bon sang, de quoi cela pourrait-il parler d’autres ?! Les lecteurs comprendront, mais pour le côté « whoua, révélation ! » ça fait pschitt. Et pour Asimov alors ? Les androïdes d’Istin n’ont pas grand choses d’asimovien, n’obéissant pas aux trois lois de la robotique. J’ai eu le sentiment que les personnages évoquaient les trois lois de la robotique juste pour caser de la référence. Mais bon, au-delà de ça il y a effectivement de la référence asimovienne très cool comme le duo de flic Liv l’humaine immortelle blasée, et Job le robot personnifié, qui rappellent le cycle Des Cavernes d’Acier et les enquêtes d’Elijah Baley l’humain faisant équipe avec le robot Daneel pour résoudre des meurtres impliquant lesdits robots. Il y a aussi cette tentative transhumaniste de trouver le chaînon manquant entre le robot et l’homme et qui est également présent dans l’œuvre d’Asimov dans je ne me rappelle plus quelle nouvelle. D’une certaine façon les androïdes d’Istin se révèlent aussi intéressant que ceux d’Asimov, ils sont presque « post-asimovien » je dirai. Ce qui distingue les robots des humains chez Asimov est leur perfection, tandis que les humains sont perfectibles et pleins de défauts ce qui les rends vivants et leur donne une « âme ». Les androïdes d’Istin ont atteint un tel mimétisme des comportements humains que la distinction entre les deux en devient confuse, se sont de quasi Replicant "dickien". D’où le rapprochement avec celui-ci et le dilemme du réel. Sinon en ce qui concerne l’image, le dessin de Millan est très plaisant, je sens qu’il a dû s’éclater à dessiner cette BD tant il semble à l’aise pour dessiner engins spatiaux comme décors futuristes. L’illustration de couverture en jette un max : l’héroïne semble sortir de Ghost in the Shell et montée sur la bécane d’Akira. Les décors comme je l’ai dit sont très sympa mais ne m’ont pas semblé très raccord avec une ambiance dickienne faite de mégalopoles sombres et multiethnique. Leurs formes très carré avec des lignes pures m’ont davantage rappelé une Coruscant dans Star Wars. Mais bon, c’est la touche perso des auteurs donc plutôt un bon point. Et mention spéciale aux couleurs d’Olivier Heban, jamais décevant. Je n’y connais rien mais je leur trouve un petit côté peinture à l’huile qui donne un aspect très égayé à l’ensemble. En bilan, de très beaux graphismes, une histoire très sympa avec le mélange Dick+Asimov+Autres, sauf pour le côté Dick tout seul où là on peut trouver à redire. Mais à suivre sans l’ombre d’un doute. :S

07/07/2016 (modifier)