Chocottes au sous-sol !

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Deux enfants subissent la vengeance de jouets maltraités.


Séries avec un unique avis

L'histoire démarre dans une petite fête costumée pour enfants. Un jeune garçon de 7 ans, déguisé malgré lui en lapin rose est choisi pour aller chercher une fille descendue à la cave pour prendre de nouvelles bouteilles de soda... La cave est sombre et profonde. Il retrouve sa camarade tout inquiète. Elle a vu bouger la grosse peluche poussiéreuse et déglinguée. Les deux enfants vont devoir rendre des comptes aux vieux jouets des mauvais traitements qu'ils leur ont infligés.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2005
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Chocottes au sous-sol ! © La joie de lire 2005
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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26/07/2015 | Noirdésir
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Voici sûrement l’un des rares albums de Stéphane Blanquet accessible à tous les publics (avec peut-être « Le noir seigneur » de la série Donjon monsters). Il était peut-être même destiné à un lectorat jeunesse, même si tout le monde peut y trouver son compte. On y retrouve certains thèmes habituels de l’auteur, à savoir les corps difformes : ici ceux des enfants, déguisés, mais surtout ceux des jouets, démantibulés par leurs anciens jeunes propriétaires, abimés, au rebus et souffrant de handicaps, qui ne les empêchent toutefois pas de « rester des êtres vivants » (si tant est que l’expression soit appropriée pour des peluches ou autres poupées). Autre thème récurrent chez Blanquet, la violence (la cruauté des enfants envers leurs jouets, les idées de vengeance et de torture que les jouets cherchent à mettre en œuvre en représailles envers les deux enfants égarés dans la cave). Mais ici, dans ce relativement court album (une trentaine de pages), sans être édulcorées, ces idées fortes de l’œuvre de Blanquet sont comme mises en transparence. Comme tout érotisme est ici absent, on a donc là un album que les plus jeunes peuvent lire. Ces derniers y retrouveront une thématique traitée dans le conte musical du « Soldat rose », à savoir des jouets qui vivent littéralement et qui doivent cacher cette « renaissance » aux enfants. Même si ici aucune fraternisation entre bambins et jouets n’est possible. Blanquet ne tombe pas dans la mièvrerie. Pas de Noir et Blanc ou d'ombres chinoises ici, mais une colorisation classique pour l'auteur, avec des nuances de violet dominant des tons verdâtres ou gris. Une porte d’entrée dans l’univers de Blanquet, dont je vous encourage à découvrir les facettes plus noires, morbides et poétiques publiées ailleurs (chez Cornélius par exemple).

26/07/2015 (modifier)