Magic Pen

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)

Un dessinateur de Bd est en mal d'inspiration, il n'arrive plus à écrire. Ses nuits sont peuplées de rêves bizarres ou il se retrouve parmi les héros qu'il a dessiné. Il rencontre une jeune geek qui lui fait découvrir une vieille BD dans laquelle il se trouve plongé, l'action se déplace sur Mars ou il est accueillit par une autre jeune fille qui semble posséder des pouvoirs lui permettant de voyager entre les mondes imaginés par d'autres auteurs de BD.


Fantagraphics Books Profession : bédéiste

Les différents mondes que traversent le héros ont t(ous été imaginés et surtou dessine avec le même crayon, le Magic Pen. Navigation entre les mondes, et interrogations sur son art, prennent une place importante dans le récit. un stylo magique, le Magic Pen Après de nombreux voyages, notre héros retrouve son quotidien non sans s'être débarrassé du fameux crayon.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 29 Octobre 2014
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Magic Pen © Casterman 2014
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)
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14/02/2015 | sloane
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L'avatar du posteur bamiléké

J'ai profité de la réédition chez Casterman en format poche pour lire les deux ouvrages de Dylan Horrocks. Personnellement j'ai préféré "Magic Pen" à Hicksville car j'ai vraiment aimé le traitement de l'auteur sur la thématique du fantasme qui soutient l'ensemble du récit. Comme pour Hicksville Horrocks s'éloigne "d'un vocabulaire d'école maternelle" pour nous livrer une pensée très élaborée et intéressante sur les mécanismes de création et d'appropriation d'un récit de BD, Comics ou Manga. A travers quelques exemples Horrocks montre comment le fantasme dominant de l'époque conduit à la création de récits imagés qui, à leurs tours, peuvent influencer la réalité. Ainsi Horrocks propose une réponse à la phrase que je lis parfois " Ce n'est qu'une BD." La réponse en p 141 dans la bouche de Sam Zabel me convient parfaitement : "Vous l'avez rendu réelle dès que vous avez commencé à dessiner avec le magic pen, et de toute façon, même une BD peut donner forme au monde réel, contribuer à la culture, encourager des attitudes et des préjugés ...". Le débat est évidemment central puisqu'il touche à la liberté d'expression et de création mais aussi à la propagation des haines, des mépris et des injustices. J'ai particulièrement apprécié le passage de Miki qui renvoie aux Manga et Hentaï dans ce glissement progressif et possible vers l'horreur. Le graphisme de Horrocks ne recherche pas le réalisme mais sait rendre son récit très vivant. Dans une thématique comme le fantasme certains passages sont très sensuels mais savent prendre la distance nécessaire à la réflexion sur l'oeuvre mais aussi sur soi-même. Comme pour Hicksville le trait est faussement simpliste. Si les extérieurs sont peu présents, j'ai trouvé beaucoup de créativité, de variétés et de richesses dans de nombreuses cases. Une lecture qui m'a beaucoup plu, un brin intello mais sur une thématique que je pense fondamentale dans le rapport entre le créateur et son lectorat.

04/08/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Les premières pages tournent autour de l’angoisse de la page blanche ressenti par l’auteur, qui ne trouve pas l’inspiration et peine à livrer à un magazine les pages d’une série franchisée qu’il a reprise. Ce passage est trop long, lent, et carrément chiant. La suite se laisse lire plus agréablement, notre auteur étant embarqué avec d’autres personnages dans des créations anciennes, grâce au « Magic Pen » donc. C’est l’occasion de traverser des aventures old school (genre Flash-Gordon), desquelles il tente plus ou moins efficacement de sortir. Ce n’est pas non plus extraordinaire, mais c’est plus dynamique, il y a quelques passages marrants (comme lorsqu’il se retrouve dans un harem de femmes se ruant sur lui). Disons que c’est lisible, mais globalement, j’ai clairement moins apprécié cette lecture que ma précédente expérience avec Hicksville. Note réelle 2,5/5.

24/02/2023 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Encore l'histoire d'un dessinateur en panne d'inspiration à la recherche d'un magic pen qui lui permettrait de revenir au top des ventes et d'assurer le confort de sa petite famille. Oui encore car ce n'est pas la première fois que le lecteur doit s'épancher sur les difficultés de la création artistique alors que des millions de gens font face à des difficultés bien plus importantes. Le domaine de l'art est assez égocentrique par essence. Bref, il faut s'intéresser au sujet. Pour le reste, c'est long, c'est verbeux et le dessin est simpliste. C'est même néo-zélandais mais aucune référence au Seigneur des anneaux ou au Rainbow Warrior, je vous rassure. Le thème principal sera la mise en abyme si chère à Valérie Mangin. L'aventure va prendre un tour inattendue mais il faudra attendre la 50ème page. En conclusion, un comics assez exotique bénéficiant de critiques dithyrambique des plus grands auteurs (Craig Thompson, Scott McCloud...). Le Pen est 'il si magique ? En tout cas, beaucoup de monde le croît.

03/04/2015 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
L'avatar du posteur sloane

Cet ouvrage est une grande interrogation sur la création artistique. Grâce à un crayon magique, le Magic Pen, un auteur de BD se retrouve avec la possibilité de voyager à l'intérieur des BD, qui au fil du temps ont été dessiné avec ce crayon. Science fiction oui, mais ne vous attendez pas à du Space Opéra, à des vaisseaux ou des architectures futuristes et des combats aux lasers ou je ne sais quoi. Ce qui est mis en avant ici se sont les affres de la création artistique, en quoi un auteur s'engage t'il lorsqu'il raconte une histoire, selon le sujet qu'il aborde que va t'il provoquer chez son lecteur? L'idée est originale et bien conté grâce à certains passages d'immersion au sein des mondes que rencontre l'auteur. Mise en abyme, histoire dans l'histoire qui fait intervenir d'autres voyageurs, la lecture est cependant moins compliquée qu'il n'y paraît. A mon sens le souci principal vient du fait que c'est très verbeux et j'oserais presque dire que les dialogues sont envahissants. Le dessin est assez simpliste, sur quelques cases il est différent et franchement plus ma tasse de thé. Au final je reste très mitigé, j'ai du passer à côte de choses, manifestement je n'ai pas tout compris. Je peux aimer les BD qui donnent à réfléchir, mais ici le propos est trop cérébral à mon goût. A vous de voir. Je conseille l'achat car l'idée est originale et pourrait satisfaire certains.

14/02/2015 (modifier)