Chimère(s) 1887

Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 7 avis)

Paris, 1887. La France de la Troisième République s'engage virilement sur la voie du progrès technique, de la croissance économique. Le canal de Panama devrait être le symbole du rayonnement de la France à l'étranger, tout comme le sera la Tour Eiffel à Paris. La jeune Chimère est vendue pour 1000 louis aux bons soins de la Perle Pourpre, lupanar (maison close) des plus sophistiqués où les messieurs en haut de forme vont trouver le repos du guerrier.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle La BD au féminin Maisons closes et prostitution

Pauvre enfant, laissée à 13 ans par ses tuteurs entre les mains d'une mère maquerelle et d'hommes concupiscents... Pauvre enfant, en vérité ? Sous son air de douce et innocente victime, Chimère n'est que force et volonté obstinée. Elle est prête à tous les sourires et à toutes les faveurs pour gagner la liberté qu'elle n'a jamais eue, pour se venger d'une enfance dépossédée. Elle a en tête que le chemin entre elle et son but est une ligne droite qu'elle pourra tracer rapidement et les poings serrés. Mais la vie à la Perle se chargera de lui montrer qu'il n'y a pas de lignes droites. Du moins, pas pour les prostituées.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Septembre 2011
Statut histoire Série terminée 6 tomes parus

Couverture de la série Chimère(s) 1887 © Glénat 2011
Les notes
Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 7 avis)
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08/09/2011 | Miranda
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Cette série dispose de gros points forts mais aussi de certaines faiblesses qui me laissent au final sur un sentiment mitigé. Un des gros points forts, c’est cet assemblage de trois intrigues qui s’entremêlent constamment pour former une seule et unique fresque. Nous avons ainsi droit à une intrigue autour du financement du canal de Panama dans laquelle responsables du projet, politiciens et concurrents mènent une lutte sans merci mais avec coups bas. Vient ensuite l’histoire de Chimère et son ascension fulgurante dans un bordel parisien huppé. La vie du bordel, les jalousies, les innovations sont également au cœur du récit. Enfin, troisième intrigue, celle liée au passé de Gisèle, mère maquerelle sans pitié mais ancienne danseuse ambitieuse. Ces trois intrigues sont une vraie richesse pour la série, elles sont habilement reliées et grâce à elles le début du récit est très prenant. Autre point fort, son aspect historique. Non seulement, la reconstitution du Paris de la fin du XIXème siècle est agréable mais les auteurs n’hésitent pas à donner à des personnages ayant réellement existé des rôles allant de celui de simple figurant à celui de figure maîtresse. Et tout cela avec une maîtrise parfaite puisque l’on se dit « Et pourquoi pas ? » Dernier point fort, le dessin… du moins au début de la série. Je trouve en effet que les deux, trois premiers tomes sont vraiment très beaux à voir, avec des planches travaillées et un trait abouti. Mais au fil des tomes, le trait s’épure de plus en plus, les décors se schématisent, le degré de « fignolage » décroit méchamment. De plus, le changement de coloriste réoriente cette colorisation vers des teintes plus bleutées, plus pastel, que j’ai moins aimées. Ce dernier point fort devient donc le premier point faible. Autre point faible, certaines longueurs dans la deuxième partie du récit et, surtout un dernier tome qui se traine lamentablement me laissant en définitive sur une impression négative alors même que j’ai vraiment bien aimé les trois premiers tomes et que les deux suivants me semblaient encore satisfaisants (mais ce dernier tome… pfff, quel ennui). Au final, voilà une série qui n’aura pas su tenir sur la durée. Je ne peux cependant pas oublier les points positifs et reste donc sur une note de « pas mal » mais j’espérais clairement plus.

10/10/2011 (MAJ le 14/09/2022) (modifier)
Par Miranda
Note: 2/5
L'avatar du posteur Miranda

Tome 1 : Note 3,5. C’est indéniablement le style de Vincent qui m’a attirée, coloré et plein de vie, les planches sont bien remplies sans aucune lourdeur, graphiquement on est servi et bien servi, on en a plein les yeux et c’est excellent. Côté scénario on y trouve, aux côtés de Melanÿn, Monsieur Arleston qui signe cette B.D. sous son vrai nom Christophe Pelinq, je n’aurais d’ailleurs pas soupçonné sa présence, ce qui est plutôt bon car je n’ai eu de ce fait aucun apriori sur lors de ma lecture. Le récit est prenant, c’est un fait, il se divise pour l’instant en deux parties bien distinctes, l’une concernant la vie de Chimère et l’autre sur le contexte historique de l’époque, avec notamment la construction de la Tour Eiffel et du Canal de Panama. Les deux histoires se rencontreront certainement par la suite, car la scission entre elles pour l’instant est assez nette. J’attends de lire la suite pour peut-être augmenter ma note, car deux ou trois petites choses m’ont un peu dérangée. Tout d’abord j’ai trouvé que Chimère est une petite salope bien trop accomplie pour une pucelle de 13 ans, même en ayant assisté à des orgies son attitude envers la gente masculine relève plus de la croqueuse d’hommes que de la novice, et j’espère que sa désinvolture sera expliquée par la suite, mais j‘avoue qu‘à mes yeux ça a ôté un peu de crédibilité à l‘histoire. Par ailleurs, ce premier tome est assez classique, si ce n’est le fait de m’avoir donné par moments des envies de castration masculine, tant certains hommes s’y sont montré pervers pour certains et juste répugnants pour d’autres. En même temps 75% du récit se déroule dans un bordel, alors que peut-on y espérer d’autre ? Je suis curieuse de connaître la suite car les personnages sont assez attachants, en espérant un peu plus d‘originalité. Tome 2 J'ai relu le premier avant d'entamer la suite et j'ai fini par décrocher. La Chimère est trop parfaite, limite agaçante. Je pensais aussi qu'on finirait par sortir de ce maudit bordel mais non en fait, on y est on y reste. Les histoires trop colorées de prostituées ne m'interpellent pas plus que ça. Le dessin reste très joli.

08/09/2011 (MAJ le 20/02/2016) (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Les points forts de cette série sont le cadre historique intéressant, le dessin beau et dynamique et la narration fluide avec un bon rythme. Malheureusement, malgré ses qualités je n'ai pas réussi à rentrer totalement dans l'histoire et je trouve que le scénario est au mieux moyen. Le problème que j'ai est qu'hormis Chimère je ne trouve pas que les personnages sont attachants. Ils ne sont que des stéréotypes pour moi (mention spéciale pour la patronne du bordel qui est évidemment méchante avec la pauvre Chimère). Le scénario a des bonnes idées, mais le tout est un peu trop classique à mes yeux pour que je trouve le récit passionnant.

17/08/2015 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Cette bd est étonnante à plus d'un titre. Elle raconte le destin plutôt triste d'une jeune adolescente puisqu'elle va atterrir dans une maison close de luxe dans le Paris de l'année 1887. Parallèlement, on va suivre le périple de Ferdinand de Lesseps en proie à d'énormes difficultés pour réaliser son rêve de relier l'océan Atlantique à l'océan Pacifique. Bref, il y a une véritable ambiance historique qui est reliée à une histoire plutôt dramatique. On sait que les destins vont certainement se croiser pour notre plus grand plaisir. En tout cas, cette première partie est plutôt convaincante. Pour ne rien gâcher , le dessin est soigné et très précis. On se rend compte également qu'il y a un véritable rapprochement entre les maisons closes de luxe et les hommes politiques. 125 ans après, les choses n'ont pas vraiment changé. Le scandale peut encore faire varier le destin d'un pays. Chimère parvient à nous faire ressentir de véritables émotions en jouant de manière subtile sur une corde assez sensible. On ne pourra être que toucher par la grâce de ce personnage dans un milieu aussi sordide de luxure et d'oisiveté. Pour autant, je dois avouer que j'ai fini par décrocher par la longue suite qui n'est plus du même acabit.

13/05/2012 (modifier)

On m'a offert ce premier tome, et c'est plutôt un heureux hasard étant donné que si j'avais posé les yeux sur la couverture en magasin, je ne suis pas sur que je l'aurais ouverte ! Donc quelle bonne surprise pour moi quand j'ai commencé Chimère. Des dessins excellents hauts en couleur très vivants de la part de Vincent. Véritablement un bonheur à regarder. Le scénario lui est tout aussi bon, l'histoire de Chimère et d'un bordel parisien sur fond d'une lutte acharnée entre politiques, manipulation, corruption... J'attends avec impatience la suite !

29/01/2012 (modifier)
Par JeePee
Note: 4/5

J’avais aimé « L'Ecole Capucine » et « Albatros » je n’ai pas été déçu par Chimère(s). Les histoires de maison closes sont à la mode en ce moment (film, TV). Ici l’histoire de « filles » sur fond d’histoire, de politique et de gros sous est très vivante et crédible. Le dessin est toujours fourmillant de détails, plein de vivacité et de couleurs. J’allais dire qu’il y a du Loisel dans ses dessins de femmes et dans sa truculence. On ne sait pas trop d’où vient l’héroïne (un peu trop rouée pour son âge) et par où elle est passée mais en tous cas on a hâte de savoir où elle va nous conduire.

09/10/2011 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

La couverture est vraiment chouette et une fois la BD ouverte, il n'y a pas tromperie sur la marchandise. Le dessin est du même acabit, le trait est agréable, les plastiques féminines aussi. Par contre je suis plus mitigé sur le scénario. L'histoire est loin d'être déplaisante, mais il n'y a rien de marquant dans celle ci. Le background historique est pourtant intéressant mais pour l'instant c'est trop secondaire. Les recoupements avec l'histoire principale ne sont pas encore assez poussés. L'histoire principale elle s'articule autour de la jeune Chimère, 13 ans qui découvre la vie dans un bordel. Et là c'est assez mince. Rencontres avec les clients, amitiés ou rivalités avec les autres filles, traitement sévère de la patronne... il manque probablement un élément clé pour donner plus de densité au récit. Pas mal donc, mais l’absence d'un fil conducteur fort risque de faire rentrer cette série dans la catégorie des BDs qu'on oublie assez vite après les avoir lues. A voir si dans la suite l'intrigue s'emballe et change la donne.

14/09/2011 (modifier)