Candélabres

Note: 3.92/5
(3.92/5 pour 39 avis)

Le mythe de Faust revisité avec sensibilité


École européenne supérieure de l'image Gays et lesbiennes Handicap La BD au féminin La Danse Les Roux ! Séries hélas abandonnées

Suite à une étrange rencontre, Paul, handicapé depuis sa plus tendre enfance, retrouve l'usage de ses jambes. Cet homme en noir, affublé d'un haut-de-forme avait fait un véritable miracle . Très vite les jambes magiques de Paul lui permettent d'aller bien plus loin encore, il devient danseur étoile et est applaudi sur toutes les plus grandes scènes d'Europe. L'ennui, c'est que Solédango, l'homme en noir, avait omis de préciser qu'il y avait un prix à payer pour ça...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1999
Statut histoire Série abandonnée (5 tomes prévus) 4 tomes parus

Couverture de la série Candélabres © Delcourt 1999
Les notes
Note: 3.92/5
(3.92/5 pour 39 avis)
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28/06/2002 | ArzaK
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Par Thobias
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Superbe série. Je viens de dévorer les 4 tomes d'un coup et je suis sous le charme. Je crois que c'est la seule bd dont l'auteur est une femme que j'ai lue. Je pense que le maître mot concernant Candélabres est la simplicité. Ainsi le dessin est simple et beau donnant la priorité aux personnages et ne s'intéressant aucunement aux décors. Pour le coup ces personnages sont une vraie réussite, le trait d'Algésiras allié au scénario parvient à faire ressentir toute l'émotion et les sentiments qu'ils éprouvent. J'apprécie particulièrement le dessin des apparitions de Julien avec sa longue cape ténébreuse qui se déroule gracieusement sur le sol. Le scénario aussi est d'une grande simplicité et ne cherche jamais l'hermétisme et la complication. Depuis le début tout s'articule autour de 3 axes : les quelques éléments fantastiques qui forment un ensemble cohérent et qui sont liés les uns avec les autres (les candélabres, la source, le dernier candélabre endormi, Aribal et le tableau), la danse et les sentiments. Les rebondissements, peu nombreux, ne sont jamais artificiels car l'auteur a l'habileté de laisser de nombreux indices ce qui fait que souvent nous devinons des choses en même temps que le personnage principal. Cette simplicité dans l'histoire et le dessin ainsi que la beauté et la pureté des jeunes personnages masculins rappellent davantage le yaoi que la bd fantastique franco-belge. C'est donc une oeuvre véritablement à part dans l'univers de la bd. Je crains cependant que la série reste inachevée le cinquième et dernier tome se faisant tout de même beaucoup attendre. Ce serait vraiment dommage que Candélabres ne puisse pas obtenir la fin qu'elle mérite.

05/06/2014 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Erik

J’ai découvert cette série bien tardivement car elle figurait notamment dans les immanquables de ce site. Verdict ? Une réussite incomparable au niveau d’un scénario original qui nous tient vraiment en haleine (bien que cela m'a un peu rappelé l'excellent film "entretien avec un vampire"). J’ai dévoré les 4 tomes d’un coup dans la foulée tant c'était prenant. Chacun des personnages est doté d’une psychologie qui lui est propre. On suit véritablement leurs évolutions, leurs doutes et leurs songes notamment celui de Paul, jeune handicapé qui ne peut plus marcher à cause de sa moelle épinière, et qui va connaître un miracle en approchant un "candélabre". Mais, au fait, qu'est ce qu'un "candélabre"? Un candélabre est une créature fantastique ayant l'apparence humaine, sorte d'esprit issu du feu et le maîtrisant. Ces candélabres interfèrent dans le quotidien des principaux personnages du récit notamment celui de Paul qui va se rendre compte qu'il a deux vies bien séparées : l'une liée à ses créatures fantastiques et l'autre à sa vie quotidienne. J'ai également apprécié ces scènes assez proches du huis-clos pendant un certain nombre de pages. Progressivement, on va assister au "coming-out" de Paul notamment dans le 4ème tome. Le thème de l'homosexualité est traité sans esprit manichéen. Il y a quelque chose de véritablement audacieux dans cette oeuvre mais le message pourra être incompris par certains lecteurs ayant du mal avec certains schémas. Il faut faire preuve d'une véritable ouverture d'esprit sans tomber pour autant dans le politiquement correct à tout va. Ce n'est pas une bd commerciale "grand public". J'ai vraiment aimé cette série. La véritable faiblesse de cette série viendrait plutôt du côté du dessin (notamment les traits et couleurs) qui reste cependant très correct et qui va en s’améliorant au fil des tomes. Je renonce cependant à lui donner la note culte tant que le dernier chapitre ne nous sera pas révélé. J'ai désormais de sérieux doutes sur l'achèvement de l'oeuvre. C'est juste franchement dommage d'en arriver là. En effet, Algésiras n’a toujours pas terminé ce dernier tome. Elle a avoué qu’il n’est pas certain que Delcourt le publie. Diantre mais pourquoi ? Elle refuse d’en donner la raison en arguant que cela ne regarde personne. Même pas le lecteur qui a acquis les 4 premiers tomes ? Oui, il semblerait ! Pire encore, elle indique également qu'elle se fiche éperdument des lecteurs qui souhaitent revendre leur série car elle haït cette mentalité. Visiblement, elle n'arrive pas à être en adéquation avec son public: c'est un gros défaut. Il est vrai que Delcourt a tiré un trait non sans raison. Note Dessin : 3.5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4/5

21/02/2007 (MAJ le 11/09/2011) (modifier)
Par Thaugor
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Beaucoup de choses m'ont plu dans cette série, je vais donc tenter de toutes les retranscrire par des mots. Déjà, les dessins sont superbes : simples mais justes, sans s'encombrer de trop de détails mais seulement ce qu'il faut. Les couleurs sont sobres et agréables, presque des couleurs chaudes ce qui est très bien adapté au thème. La façon de scénariser, on se croirait dans un film : les endroits où sont représentés les protagonistes sont recherchés et originaux, les angles de « prise de vue » du dessin, les zooms avant et arrière. Et même si il y a peu d'action, cette mise en scène permet de donner du mouvement. Les thèmes abordés sont variés, parfois très visibles et directs, comme le handicap, l'homosexualité et le mystique, mais parfois plus discrets comme la difficile frontière entre le bien et le mal, le mensonge. Et j'ai beaucoup aimé la manière de narrer et de tenir le lecteur en haleine, avec le mystère qui s'éclaircit petit à petit. J'avoue qu'à partir du 2e tome, j'ai avalé la suite d'une seule traite sans m'arrêter tellement j'étais captivé. Je ne connaissais pas Algésiras, mais franchement, ça me donne bien envie d'aller voir les autres séries qu'il a réalisées. Je ne mets pas la note maximale malgré la tentation en attendant de lire le dernier tome qui est censé clôturer la série.

10/04/2009 (modifier)
Par alban
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Deux hommes se regardent, assis de chaque côté d’une table, face à face leurs regards pourraient s’embraser mais pour le moment ils conversent. Paul Klarheit d’un côté est persuadé d’avoir retrouvé la trace de son ami le plus intime dans cet hôpital. Un homme sans nom lui fait face, ses pensées se sont évanouies … il est amnésique. Il est disposé à écouter l’histoire de Paul qui peut être le sortira du brouillard. Progressivement, Paul va lui raconter comment il croit l’avoir rencontré… Pour commencer Paul nous parle de son enfance, partagée avec son meilleur ami David, et cette terrible journée où lors d’une promenade à cheval, le feu s’est déclaré en forêt. Il chuta lourdement et se réveilla dans les bras d’un inconnu Julien Solédango et sa vie bascula. Julien, un candélabres, était un être fantastique issu du feu, et en ce jour lui donna le plus mystérieux des cadeaux. Une source de feu qui semblait éternelle et qui lui redonna notamment l’usage de ses jambes. Cette source était si forte qu’elle permis à Paul de maîtriser le plus improbable des arts vu son état originel, la danse. Paul s’aperçoit rapidement qu’il est le seul à pouvoir apercevoir Julien, mais ce qui l’a amené à venir voir cet homme amnésique est sa persuasion que cet homme ressemble étrangement à un peintre, Liam Lindhosrt, qui fut le seul à pourvoir peindre les … candélabres. Pour une première série, Algésiras est entrée directement parmi les grands noms de la BD, son dessin est en parfaite adéquation avec le rythme de son histoire et elle a un talent particulier pour nous présenter les pensées les plus profondes de ses personnages. Nadine Thomas l’accompagne pour la mise en couleur en utilisant tout son talent pour nous faire partager le plus justement toutes les situations où la série nous compte l’histoire des candélabres, ces fantastiques être issus du feu. *** T4 *** 4 ans que nous attendions ce tome … Certes pendant ce temps, les fans de la série l’ont mise en avant sur les principaux forums du net dédiés aux BD, et ainsi nous n’avons pas vu le temps passer. Après tant de spéculations, de trouvailles sur les origines supposées de la série, n’allions nous pas être déçus par l’arrivée de ce nouveau tome ? Algésiras avait-elle surmonté la pression que nous lui avions infligée ? Le tome 4 était enfin entre mes mains … Dès que je vis la couverture, je sentis que ce tome allait enfin nous donner des réponses. Aribal qui joue avec le feu, Paul effondré à ces pieds, la série semblait basculer … mais je n’étais pas au bout de mes surprises … La première scène est magnifique, telle que j’imagine l’univers des candélabres fait d’ombres et de lumières tamisée. Nadine Thomas éclaire magnifiquement cette scène et ses couleurs seront à la hauteur de l’album tout au long de ce tome 4. Le dessin d’Algésiras s’est encore amélioré dans ce tome, elle maîtrise de mieux en mieux son sujet et découpe très habillement son récit. Sur ces deux aspects, le tome 4 est le meilleur de la série. Concernant le scénario … là le lecteur n’est pas déçu ! Il manquait une touche intimiste au récit, et Algésiras nous la livre enfin dans ce quatrième opus. La scène des planches 14 à 16 est déjà entrée dans la légende de la série mais ce n’est pas là seule … toutes les scènes font brûler les personnages et mettent à nu leurs sentiments. Certes il reste énormément de questions en attente, mais le tome 5 arrivera bientôt. Pour conclure (provisoirement), le tome 4 est à mon avis le meilleur de la série (mais j’avais déjà dit cela des tomes précédents ;) ) et Algésiras nous démontre une nouvelle fois qu’elle n’avait aucune raison de douter de son talent.

14/02/2006 (modifier)