Crux universalis
Compilation des travaux d'Enki Bilal de 1974 à 1981 entrecoupée d'histoires courtes.
Enki Bilal Les années Métal Hurlant
Compilation des travaux d'Enki Bilal de 1974 à 1981 entrecoupée d'histoires courtes.
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| Date de parution | Janvier 1982 |
| Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
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Je suis un grand amateur et lecteur de Bilal, et suis sans doute le cœur de cible de cet album très inégal, qui s’adresse sans doute avant tout et essentiellement à ceux qui, comme moi, cherchent à tout lire de cet auteur. Car c’est clairement fourre-tout, puisque ce recueil regroupe de courtes histoires, des couvertures et illustrations de livres de poche, des dessins (genre art book), des affiches de film, le tout publié dans divers journaux, revues et livres. Inégal et éclectique donc, sans doute moins fort que les œuvres majeures de Bilal, mais qui permet quand même de « faire le point » sur son travail, au moment où La Trilogie Nikopol va le faire entrer au panthéon du 9ème art. L’occasion de vérifier la proximité de son travail avec celui de Moebius (côtoyé aux Humanos), et de voir l’évolution de son travail à l’orée des années 1980. Une curiosité pas forcément essentielle donc, mais que je ne regrette pas d’avoir lue.
Cet album n'est pas une Bd de fiction, c'est une sorte de fourre-tout hétéroclite où l'on trouve une succession de travaux réalisés surtout pour Métal Hurlant que Bilal a rejoint à partir de 1976. Il y a des récits complets, des illustrations de couvertures et d'affiches de ciné... c'est assez varié. Le plus intéressant, c'est qu'on s'aperçoit que lui aussi, comme Manara et beaucoup d'autres dessinateurs des années 70, a été victime du syndrome Moebius ; ses dessins de cette époque reflètent sa période Moebius, avec une surenchère de hachures, puis ils évoluent doucement vers sa propre dextérité graphique, se détachant progressivement de ses influences. Cet album ne représente donc qu'un intérêt très limité, sinon pour le vrai fan de Bilal.
Crux universalis représente les premiers travaux de Bilal dans les années 70-80. C'est déjà très maîtrisé sur le plan du dessin mais plus proche de Moebius notamment sur la première histoire noir et blanc que de son propre style des années 2000. Le reste est assez proche niveau graphique des albums qu'il a pu faire avec Christin. Pour ce qui est scénario, c'est plus abscons. L'album est un mélange entre histoires inégales et art-book avec des couvertures d'albums comme La Ville qui n'existait pas ou encore une affiche pour le film "mon oncle d'Amérique" de 1980 mais aussi des couvertures de romans Folio junior dont ceux de Jules Verne. Une des histoires est scénarisé par Jean-Pierre Dionnet, assez léger au niveau de l'humour avec calembours foireux assumés :) Bref c'est loin d'être un album de référence de Bilal.
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