All*Star Batman

Note: 4/5
(4/5 pour 4 avis)

La réinterprétation du mythe de Batman par Frank Miller et Jim Lee


Batman DC Comics Elseworlds Frank Miller Super-héros Univers des super-héros DC Comics

Bruce Wayne et Vicki Vale -une belle et sulfureuse journaliste- assistent au numéro de cirque « The Flying Graysons, » une famille d'acrobates regroupant un garçon de douze ans, Dick Grayson, et ses parents. Suite à l'assassinat en pleine représentation de ces derniers, Batman se saisira du garçon, bien décidé à l'enrôler dans sa guerre sainte contre le crime. Parallèlement, on suit l'émergence de ce qui deviendra la ligue des justiciers d'Amérique, dont les héros voient d'un très mauvais œil l'attitude de Batman face aux criminels ; en outre, la légende urbaine qu'est devenu Batman suscite des émules parmi la gent féminine...

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 08 Février 2006
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série All*Star Batman © Urban Comics 2006
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 4 avis)
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22/12/2010 | Raho
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Par Gaendoul
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Gaendoul

Et voilà...encore un scénar aux petits oignons signé Miller. Pour ceux qui n'en étaient pas encore certains après The Dark Knight Returns et Year One, ce gars là est vraiment un des meilleurs scénaristes de Batman. On a ici affaire à un Batman relativement jeune qui va enroler dans son combat contre le crime le jeune Dick Grayson, acrobate de cirque dont les parents sont brutalement assassinés sous ses yeux. Plus que se contenter de raconter l'histoire du "Boy Wonder", ce comic donne une terrible approche de la psychologie du Batman. On a parfois l'impression qu'il s'agit d'un fou costumé et après avoir lu les 9 premiers volumes, on sent que c'est peut etre l'arrivée de Robin (alias Dick Grayson) qui sauve le chevalier noir de la folie. On rencontre également dans le comic d'autres figures de proue de chez DC: une justice league naissante avec Green Lantern, Superman et Wonder Woman (ainsi que le bien moins connu Plastic Man), le Joker joue son role, une partie du comic intègre Black Canary (sans doute la partie la moins intéressante de l'ensemble) bref, du beau monde! Les dessins sont superbes, certaines compositions sont géniales et on sent le génie de Miller dans la mise en scène et le talent de Lee au dessin. Une très bonne combinaison de talents. Le scénario est prenant, on est tenu en haleine par les péripéties des deux compères et, ayant dévoré les 9 épisodes de ce volume 1, on souhaite à tout prix connaitre la suite et fin de cette saga. Définitivement un incontournable du "Goddamn Batman" (clin d'oeil à un dialogue particulier).

09/09/2012 (modifier)
Par tyler
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Mise à jour du 11/02/2011: Je reviens sur mon avis puisque je viens d'apprendre que Jim Lee a contacté Mr Miller pour lui annoncer qu'il était à nouveau disponible pour finir "Batman and Robin: The Boy wonder". Pour la petite histoire : Cette série débute en juillet 2005 et sera stoppée en août 2008 après la parution du #10 ! 10 épisodes en 3 ans... Jim Lee a un agenda surchargé et ne souhaite pas bâcler son travail, du coup la série évolue très lentement. Puis Frank Miller annonce à Jim qu'il vaut mieux arrêter... Pour reprendre du bon pied lorsque l'emploi du temps de Mr Lee le permettra. Donc DC annonce fièrement en 2010 que Jim Lee et Frank Miller finiront leur série à partir de février 2011 : des croquis sont déjà disponibles. Donc les 6 épisodes manquants devraient paraître mensuellement à partir de février. A noter que les 9 premiers épisodes forment un « tout » et le 10ème annonce une nouvelle partie qui se termine donc cette année. Les 10 premiers épisodes sont parus de la manière suivante en France : All Star Batman 1 et 2 Superman Batman H.S. 3, 4 et 6. Ce «run » fait partie de l’univers créé dans « The dark knight returns », « Batman year one », « Strikes Again » et « Spawn/Batman ». Avant d’aller plus loin, je tiens à préciser qu’il y a « deux » Batman : 1/ le super héros façon Adam West. 2/ L’être humain torturé par la mort de ses parents et qui se sent vivre uniquement s’il lutte contre le crime. J’ai un penchant pour le 2 mais je comprends parfaitement que cela ne plaise pas à tout le monde. Sachez que l’œuvre de Lee et Miller est à classer dans la deuxième catégorie… Même que certains passages de « All Star Batman » feraient passer « The dark knight returns » pour un conte de fée… Oui ! j’exagère ! Mais quand même... Donc, on retrouve un Batman sombre, torturé et politiquement incorrect par moment. Les deux premiers épisodes sont une relecture de la mort des parents de Dick Grayson, le « futur premier Robin ». Dans la chronologie « Batman par Miller » on se situe donc entre « Batman year one » et « The dark knight returns » . On retrouve ici un Batman plein de vie et très sûr du rôle qu’il a à jouer au sein de Gotham City (contrairement à l’œuvre de 1986 où Batman remet son rôle en question). Cela dit, l’intérêt de cette série se situe dans la relation entre Batman et Robin. Batman applique une méthode d’éducation très… comment dire… sauvage et violente ! Robin est malmené par son « père adoptif » et cela dans l’unique but de le tester : Dick Grayson est un sportif de génie mais a-t-il le mental ? Batman lui amène sur un plateau le meurtrier de ses parents et lui annonce la couleur : « Détective… ou meurtrier ? A toi de choisir ! » Au fur et à mesure que Batman éduque sa « relève », il se rend compte de ses erreurs de mentor… Et c’est là où se situe l’un des points forts de l’histoire : on a sous nos yeux Batman qui mûrit. En observant Dick qui évolue et enchaîne bavure sur bavure, Batman n’a pas le choix et doit ré-affronter également son passé… Et c’est tout simplement magistral ! La puissance dramatique de ce run est exceptionnelle. Et les trois dernières pages de l’épisode 9 laissent sans voix (Encore faut-il se sentir concerner par la mort des parents des personnages). D’ailleurs il s’agit du meilleur épisode… jusqu’à présent ! Le dessin est parfait : cadrage, angle de vue, couleur (à coup de grand renfort Photoshop !) et mise en page sont à couper le souffle ! Quant aux dialogues, c’est jouissif et drôle ! Quand on apprécie le style bien sûr ! Je finirai sur l’apparition du Joker qui est aussi brève qu’intense ! Inoubliable ! Si on ne l’aperçoit que pendant quelques cases au cours de ces 10 premiers épisodes, il aura le premier rôle dans les 6 derniers. Pour l’anecdote, Jim Lee trouvait génial de mettre un tatouage dans le dos du Joker… Et afin de respecter au millimètre ce personnage, Lee a cherché si le Joker a pris une balle dans le dos dans le passé… afin de la reproduire sur ses dessins. Je peux vous assurer que le Joker n’a jamais eu autant de charisme dans un comics ! Je ne me suis pas arrêté sur tous les points forts de cette série : il y en a trop… à vous de les découvrir ! Aux Etats-Unis, cette série a divisé les fans et les critiques en plusieurs groupes : le premier qui a crié au génie en lisant ce comics par Miller et Lee et je fais partie de ceux là, le deuxième groupe qui a vu une occasion pour Miller de se moquer des super-héros tel que Green Lantern ou pire, se moquer des scénaristes responsables des séries impliquant Superman par exemple. Le troisième groupe crie au scandale en voyant des dialogues et un scénario bien trop sombres pour Batman, ils diront « Nous assistons à un nouvel épisode de Sin City incluant Batman » « Le talent de Lee est gâché par un scénariste au plus bas de sa forme ! » Pour ma part, je dirais : « Je n'ai aucune envie que les auteurs nous servent du "Dark knight bis" ou "Un long Halloween bis", je veux du neuf, de la créativité, de l'originalité, des oeuvres qui me fassent rire, pleurer, réfléchir. Et ce "Batman and Robin: The boy wonder" a comblé tous ces points. Alors merci messieurs Lee et Miller et la suite bordel, on a faim !"

22/12/2010 (MAJ le 11/02/2011) (modifier)
Par Raho
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

J'ai trop longtemps été muet sur ce site, y puisant pourtant régulièrement mon plaisir en matière de bande dessinée ; il est temps de payer mon tribut à tous ces passionnés du 9ème art en leur faisant profiter de ma dernière acquisition outre-atlantique : All-Star Batman & Robin, The boy wonder. Bien entendu, tout le monde aura noté le nom de Franck Miller, superstar du comic et auteur de nombreux chef d'œuvres, notamment dans les aventures du chevalier noir avec The Dark Knight et Batman : year one. Eh bien, le bougre est de retour avec le justicier de Gotham et, comme on est en droit de s'y attendre, il fait honneur à sa réputation. La série All-Star, inédite en France, peut être comparée aux Ultimates de Marvel par sa volonté de réinterpréter avec modernité les aventures de ses héros fétiches. En l'occurrence, l'univers de Batman subit quelques aménagements, ce qui a d'ailleurs amené des critiques à pointer du doigt le manque de continuité avec l'œuvre originale. Qu'à cela ne tienne, j'ai ressenti ce nouvel opus comme un véritable coup de fouet sur notre Gotham poussiéreux, un chef d'œuvre instantané qui rend pleinement mérite au chevalier noir. Notre héros est au fait de sa puissance, et totalement obnubilé par sa croisade contre le crime. On le constate aux limites de la démence, véritable tourbillon de haine prenant plaisir à mutiler ses victimes à vie et s'acharnant sur elles pour assouvir sa soif de justice. De fait, il impose immédiatement à Dick Grayson, 12 ans, capturé après l'assassinat de ses parents, une torture psychologique et physique pour l'empêcher de pleurer la mort de sa famille, allant parfois jusqu'à le frapper et l'obligeant à se nourrir de rats pour l'endurcir. de ce fait, il suscite immédiatement la haine du futur Robin. Fait intéressant, on a régulièrement l'impression que c'est Batman qui se déguise en Bruce Wayne, et non l'inverse, tant la densité psychique du justicier est mise en valeur sur son homologue milliardaire. Le nouveau Robin m'a surpris par son charisme, qui le place au dessus des précédents personnages. All-Star Batman & Robin, The boy wonder est un arrêt sur image de l'univers Batman. On assiste ainsi à une réunion des premiers membres de ce qui deviendra la Ligue des Justiciers d'Amérique, Superman, Wonder Woman, Green Lantern et Plastic Man. Les observer est un vrai régal, tant les personnages campés par Miller son savoureux : on retiendra Wonder Woman en déesse inflexible, méprisante et déchainée, un Superman étonnamment colérique, un Green Lantern humilié lors d'une confrontation mythique avec Batman et Robin... Batman ne manque d'ailleurs pas de railler ses confrères de Métropolis, qu'il méprise. Le Joker fait une brève, quoique surprenante apparition, qui ne manquera pas de séduire les amateurs du personnage. D'autres s'ancrent déjà dans l'intrigue, Gordon, Catwoman, Vicki Vale ; on gage qu'il tiendront un rôle plus important dès le prochain volume. Noter que le personnage d'Alfred voit sa psychologie légèrement plus développée qu'à l'accoutumée. Cet opus développe un nouvel aspect surprenant : L'influence de Batman sur ses admiratrices, qui ne manquent pas de se lancer sur les traces de leur héros grimées en justicières. De fait la superbe "Black Canary" tient une place prépondérante en héroïne masquée pulvérisant les mâchoires d'alcooliques à coups de talons aiguilles, et on assiste à la naissance de Batgirl... Évoquons rapidement le dessin. Miller s'est abstenu de prendre le pinceau (ouf) et délègue à Jim Lee : malgré un ensemble plutôt stéréotypé, force est de constater que c'est un véritable plaisir visuel. Batman et Black Canary sont régulièrement le centre de compositions superbes dans lesquelles ils massacrent allègrement des hordes de truands. Batman dégage énormément de puissance et de charisme, évoquant tour à tour la cruauté, l'exaltation, la haine, la mélancolie... En fait, tous les personnages sont très réussis, les physionomies impressionnantes, les décors glauques et malsains quand il le faut. En clair : un graphisme magnifique qui sert un divertissement grand spectacle. Les dialogues sont vulgaires et irrévérencieux, les scènes d'actions diablement jouissives, le scénario passionnant. Pourtant simple mise en bouche dans la mesure ou le scénario avance peu, All-Star Batman & Robin, The boy wonder s'annonce déjà comme une série culte. Encore une fois, la prose de Miller est un vrai bonheur, quoique difficile d'accès dans sa version originale. Reste à prier pour une parution française digne de ce nom. Un must indispensable pour tout amateur du chevalier noir qui se respecte. Note sur l'édition : Existe par épisodes individuels ou dans un volume en VO regroupant les neufs premiers épisodes, dont je recommande l'achat : http://www.amazon.fr/All-Star-Batman-Robin-Wonder/dp/1401220088/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=english-books&qid=1293112160&sr=8-1

22/12/2010 (modifier)