Un long destin de sang

Note: 3.22/5
(3.22/5 pour 9 avis)

Avril 1917, front de l'Aisne. Une section du 418e régiment d'infanterie est décimée par une attaque au gaz. 50 tués... Près d'un an plus tard, un journaliste militaire français découvre par hazard des photos du massacre et se lance sur l'enquête car les clichés retrouvés contredisent sérieusement la version officielle. Que veut cacher l'armée?


1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Journalistes Première Guerre mondiale

31 mars 1918. Paris est bombardée par un canon allemand à longue portée situé au nord de la capitale. Une bombe tombe sur le square du temple où se trouvent 8 personnes. Une seule va mourir. Gaston Beauchamp, jeune soldat de l’Armée française, Hélène l’institutrice, Féraud l’imprimeur, le Général des Rozières, le commissaire Michel Crespin, le journaliste Philippe Loisel, le député de la Vigne et son jeune frère Étienne, acteur de son état, vont être pendant 24 heures les jouets du destin. Le chassé-croisé de ces 8 personnages conduira le lecteur à se demander si c’est bien une bombe allemande qui est responsable de ce décès… En prenant comme cadre un fait historique survenu à la fin de la 1ère Guerre mondiale, Laurent-Frédéric Bollée a pensé ce diptyque comme « une comédie humaine ». Avec ce premier album, il pose donc les éléments d’une mécanique diabolique servie par la mise et scène et le dessin rythmé – quasi cinématographique – de Fabien Bedouel.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2010
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Un long destin de sang © 12 Bis 2010
Les notes
Note: 3.22/5
(3.22/5 pour 9 avis)
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Un long destin de sang se lit comme une pièce de théâtre classique. C'est un drame en 2 actes. Les personnages, civils et militaires, sont nombreux. Les auteurs ont d'ailleurs pris le soin de donner la liste des divers protagonistes par ordre d'entrée en scène... Il y a aussi unité de temps (l'action se passe sur 2 jours) et de lieu (Paname...). Le trait est épais. Les couleurs sombres. Les personnages n'évoluent jamais en pleine lumière, mais toujours dans la pénombre, comme pour mieux masquer leurs actes ou leurs motivations. Il n'y a pas de héros. Ils sont tous "sur le fil"... Le scénario est fort bien ficelé et se met comme dans les tragédies grecques inexorablement en place. Mais il demande une certaine attention à la lecture, car pour soutenir l'intensité du récit, le déssinateur saute souvent de contexte d'une case à l'autre... Il faut donc attentif ! Et une seconde lecture s'impose pour vraiment apprécier!!! Au final, le lecteur que je suis a été emballé par ce premier acte et c'est avec une certaine impatience que j'attendrai la suite et fin de cette série.

20/04/2010 (modifier)