Elisa

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Fin de l'automne 1989. Le mur de Berlin vit ses dernières heures, le monde s'apprête à entrer dans la dernière décennie du XXe siècle. Elisa, joli lutin blond à grande gueule, traîne sans conviction ses vingt ans et ses Doc Martens dans la petite ville où elle a grandi.


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide La BD au féminin Mirages

Fin de l'automne 1989. Le mur de Berlin vit ses dernières heures, le monde s'apprête à entrer dans la dernière décennie du XXe siècle. Elisa, joli lutin blond à grande gueule, traîne sans conviction ses vingt ans et ses Doc Martens dans la petite ville où elle a grandi. Seuls comptent pour elle ses amis d'enfance, Daniel et Rachel. Elle, dont la vie familiale est un peu limitée, s'est investie dans la préservation du trio qu'ils forment depuis toujours, particulièrement depuis que ses deux amis sont devenus un couple. Pour ceux qui les connaissent, il semble évident qu'elle est amoureuse de son vieux copain Daniel, mais Elisa est un personnage assez compliqué, qui a pour habitude de garder secrètes les choses qu'elle aime et de brouiller les pistes jusqu'à l'absurde lorsqu'on pense la connaître un peu. Lorsque Rachel disparaît, Elisa fait de sa vie une véritable et incompréhensible tempête. Et s'accroche à Antoine, un trentenaire inconnu, sympathique mais un peu désarmé...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Janvier 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Elisa © Delcourt 2010
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

25/02/2010 | Mac Arthur
Modifier


Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Elisa est à un tournant de sa vie. A l'heure où elle achève ses études, elle doit décider de son avenir. Mais aussi de sa vie sentimentale, engluée dans un triangle amoureux un peu destructeur... Nathalie Ferlut mène assez bien sa barque, on sent bien la volonté de décrire le cheminement de pensée de cette jeune femme qui ne sait pas trop elle-même ce qu'elle veut. Seul souci, le rythme, plutôt lent, auquel s'astreint l'auteure pour nous raconter tout ça. Le lecteur lambda risque de bâiller assez vite. Sur le plan du dessin, c'est plutôt agréable, même si par moments certaines cases me semblent un peu ratées... Bref, une tranche de vie pas désagréable, mais pas inoubliable non plus.

02/09/2010 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Le titre fait référence explicitement à la chanson de Serge Gainsbourg qui est à la mode en ce moment. Nous avons droit à une histoire qui s'enlise dans de profonds bavardages qui n'apportent pas grand chose de concret. L'ennui guettera vite le lecteur dès les premières pages. Elisa veut à tout prix conserver sa relation avec un couple né dans l'adolescence alors que de profondes mutations ont lieu dans le monde à la veille de la chute du mur de Berlin. Et puis, un fait dramatique survient qui va tout changer à la donne de l'histoire. On va découvrir véritablement un personnage plus complexe qu'il n'en n'a l'air. Du même auteur, j'avais beaucoup aimé «Lettres d'Agathe». J'ai eu plaisir à retrouver son style graphique et narratif. Elle excelle dans ces récits intimistes. C'est moins bon que son précédent opus mais cela reste tout de même très convenable à condition de s'accrocher malgré un début très pénible.

01/07/2010 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Excellent album dans sa catégorie, à savoir celle du portrait d’une jeune femme à une période charnière de sa vie. Pour être tout à fait franc, j’ai laissé tomber ce livre après six planches, tant le début me fut pénible. Je ne l’ai ressaisi que le lendemain, et il me fallut encore m’accrocher durant huit ou neuf planches avant … d’être complètement scotché. Je ne l’ai, alors, plus lâché avant son terme (110 pages, tout de même, et riches en dialogues). J’ai trouvé l’héroïne attachante, mais surtout incroyablement féminine dans sa façon d’être, d’agir et de penser … au point que j’ai parfois eu bien du mal à la comprendre … et que, à d’autres moments, une furieuse envie de lui coller une bonne paire de baffes m’a démangé … tout en ayant envie de la serrer dans mes bras. On ne peut plus réaliste pour le portrait d’une jeune femme de 19 ans. Les personnages entourant notre héroïne sont également bien réussis, même si certains d’entre eux sont assez caricaturaux dans leurs comportements. Ils constituent en fait la galerie parfaite, qui permet à Elisa de s’exprimer dans toute sa complexité, et avec toutes ses contradictions. L’intrigue ? Il n’y en a pas vraiment. On se retrouve juste devant une jeune femme partagée entre regrets et remords, entre passion et raison, entre rêves et réalité, entre enfance et âge adulte, … et finalement entre deux hommes. L’élément déclencheur de cette prise de conscience apparaît assez tôt dans le récit, et c’est heureux car ce n’est qu’à partir de ce moment là que j’ai trouvé cet album irrésistible. Les dialogues, par lesquels la majeure partie des informations nous sont livrées, m’ont paru très réalistes et très vivants. Chacun parle, personne ne dit jamais vraiment ce qu’il (ou elle) pense, et il nous faut souvent démêler le vrai du faux. La fanfaronnade permet aux acteurs de cacher certaines faiblesses, certains sentiments. L’artiste a une belle écriture, omniprésente mais agréable à lire. Le dessin m’a vraiment bien plu malgré quelques rares approximations. Le trait de Nathalie Ferlut est simple et pur. Il apparaît relativement brut également, puisque les travaux préparatoires ne sont pas totalement effacés. Mais la colorisation lui apporte un plus incontestable. Le dessin devient peinture, aquarelle. Une grande douceur, une belle fragilité se dégage de l’ensemble, auquel je n’ai pas été insensible, et qui cadre parfaitement avec l’esprit du livre. Un bien bel album, donc. Sans doute plus orienté vers un public féminin friand de portrait intime réaliste, mais le vieil ours que je suis a quand même fort apprécié …

25/02/2010 (modifier)