Cannibale

Note: 2.86/5
(2.86/5 pour 7 avis)

Lors de l'exposition coloniale de 1931, à Paris, des Kanak ont été exposés comme des bêtes sauvages...


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Adaptations de romans en BD Bêtes de foire Cannibalisme Emmanuel Proust Éditions Le Colonialisme Paris Racisme, fascisme

Paris, exposition coloniale de 1931… Arrachés de force à leur terre, des dizaines de kanak sont présentés, sous l’étiquette « anthropophages » au pavillon de la Nouvelle-Calédonie. Soudain le directeur de l’exposition échange des kanak contre des crocodiles allemands ! Gocéné, séparé de sa fiancée, n’a plus qu’une seule solution : s’enfuir pour la retrouver !

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Octobre 2009
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Cannibale © Emmanuel Proust Éditions 2009
Les notes
Note: 2.86/5
(2.86/5 pour 7 avis)
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05/10/2009 | Spooky
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Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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Cette BD a été pour moi un choc : je ne savais pas qu’en 1931 avait eu lieu une exposition coloniale, et que de nombreux hommes, en particulier ceux venant de Nouvelle-Calédonie, avaient été exposés comme des animaux sauvages au grand public… Adapté d’un best-seller de Didier Daeninckx, ce one shot revient donc sur cet « évènement ». Emmanuel Reuzé, déjà auteur de « Ubu Roi (Reuzé) » explore une autre forme d’absurde, non pas issue de l’imaginaire d’un autre auteur, mais cette fois-ci très réelle, même si Daeninckx a un peu romancé le sujet pour y mettre plus d’action. Du coup le dessinateur utilise un style plus réaliste, plus en adéquation avec la réalité de l’histoire. Un style qui manque d’expressivité à mon goût, les personnages ayant un air impavide la plupart du temps, s’exprimant la bouche fermée. Mais la richesse de sa mise en scène et le sérieux qu’il met à illustrer le sujet finissent par emporter l’adhésion du lecteur. Nous avons en prime, en fin d’album, le témoignage de Daeninckx sur sa découverte de cette histoire et un chouïa d’éléments de culture kanak (ce terme étant invariable et à séparer de « canaque », considéré comme typique de l’époque coloniale). Petite anecdote : l’un des kanaks envoyés à l’époque à Paris s’appelait Karembeu… Il s’agissait de l’arrière-grand-père du footballeur champion du monde en 1998. Ce dernier en garda longtemps une énorme rancœur –de notoriété publique d’ailleurs- envers l’Etat français.

05/10/2009 (modifier)