Lorsque nous vivions ensemble (Dôsei Jidai)

Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 5 avis)

Dans l'intimité d'un jeune couple japonais des années 1970...


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Futabasha Gros albums Seinen

Nous sommes à Tokyo, au début de la libération des moeurs des années 70, Kyôko (21 ans) et Jirô (23 ans) vivent en couple bien que non mariés. Elle est graphiste dans une agence de pub, lui, est illustrateur débutant. Chaque chapitre nous fait découvrir un fragment de leur quotidien avec leurs voisins, leurs amis, leurs collègues de travail, mais aussi leurs sentiments parfois contrastés.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Septembre 2009
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Lorsque nous vivions ensemble © Kana 2009
Les notes
Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 5 avis)
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28/09/2009 | Spooky
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Par Gaston
Note: 2/5
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Vu que Kazuo Kamimura semble être revenu sous le feu des projecteurs dernièrement, j'ai décidé de me ré intéresser à son œuvre. Le peu que j'ai lu de lui ne m'a pas attiré du tout et c'est encore le cas ici. C'est une très longue série composé de trois gros albums et j'ai arrêté ma lecture au premier au bout de plus de 300 pages. Ça s'améliore peut-être ensuite, mais ce que j'ai rapidement feuilleté ensuite me donne l'impression que je vais pas changer d'idée et franchement si j'ai besoin de lire des centaines et des centaines de pages d'une série avant de pouvoir accrocher, je pense que c'est en soit un problème alors je n'ai aucune honte à donner mon avis même si je ne suis pas parvenu à finir le premier tome. Le trait de Kamimura est toujours aussi raffiné et sensuelle, mais ses scénario ne m'intéressent pas. Alors certes il est capable de créer une atmosphère avec son dessin, mais j'ai trouvé que la vie quotidienne de ce couple était ennuyeux même lorsqu'il y a de l'action. Je trouve les deux personnages principaux un peu vide, j'imagine que c'est fait exprès pour que lecteur japonais de l'époque s'identifie à eux. Rien ne m'a intéressé et parfois je ne comprenais pas les réactions des personnages. À la limite j'ai un peu d'intérêt pour découvrir la vie du Japon des années 70, mais j'en avais déjà vu un aperçu dans les œuvres adulte de Tezuka de la même période et qui m'ont plus passionné que cette série.

11/02/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 1/5
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Encore une intégrale (3 très gros pavés) que j'avais depuis plusieurs années sans avoir eu le courage de la lire. La raison cette fois-ci ? Le style vieillot et réaliste façon Gekiga et un sujet très intimiste, la vie de couple de deux jeunes japonais dans les années 60 ou 70, qui ne m'attiraient pas trop. Je me suis finalement lancé. Dès les premiers chapitres, j'ai eu l'impression de lire un cocktail entre le cinéma de la Nouvelle Vague à la française et la culture japonaise du 20e siècle. J'ai la conviction que Kazuo Kamimura était fasciné par des films comme A bout de souffle ou le Mépris, tous deux de Godard, et tentait d'en reproduire l'ambiance. J'imagine très bien son couple avec la femme allongée demander si son compagnon les aime, ses fesses, tandis que l'autre répond avec désinvolture en fumant sa cigarette. A cette atmosphère Nouvelle Vague s'intègrent des obsessions nettement plus japonaises, des sujets et des situations plus morbides. Le sang, la violence et la mort jouent un rôle important dans cette suite de saynètes autour des circonvolutions amoureuses de ce couple qui se cherche. De ce fait, j'aurais pu être intéressé par ce récit car il montrait une certain état d'esprit des japonais modernes de la seconde moitié du 20e siècle. Une vision à la fois historique et intime qui permettait d'en apprendre un peu plus sur ce peuple à cette époque et sur des jeunes hommes et femmes qui cherchaient à s'éloigner du cadre classique du couple marié traditionnel. Mais j'ai très rapidement été lassé et agacé par le côté malsain, voire répugnant, de nombreuses scènes et le fait que les deux héros ne me plaisaient pas du tout. J'ai eu l'impression que l'auteur cherchait vraiment trop à la jouer artistique, copiant les artistes désabusés et se prenant la tête à la manière du cinéma d'auteur de l'époque, parsemant ses histoires de citations de poèmes sombres et mélancoliques. Et pendant ce temps là, l'histoire d'amour entre ces deux êtres ne progresse pas du tout, elle se contente de mouvements sinueux dans une ambiance souvent poisseuse où le sexe remplace l'amour et où la passion mène à des pulsions morbides. J'ai ressenti un véritable rejet de ce manga dont j'ai abandonné la lecture au bout d'environ 500 pages pour ensuite aller feuilleter la suite et la toute fin pour voir où cela nous menait. Mais rien de ce que j'y ai vu ne m'a donné envie de poursuivre plus avant.

25/07/2016 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

J'ai été pas mal impressionné par la qualité de cette oeuvre écrite par son auteur Kazuo Kamimura en 1972 et qui raconte la vie d'un jeune couple nippon non marié. C'est une véritable lecture fleuve : un gros pavé à absorber qui pourra en rebuter plus d'un. Le premier volume fait 700 pages par exemple. Il faudra passer le cap pour apprécier en profondeur. Cela a d'ailleurs été un véritable succès en son temps au Japon. On a droit à une multitude de chapitres contant des histoires voir des anecdotes de la vie quotidienne de ce couple confronté à des difficultés diverses. Certains récits sont manifestement tristes. D'autres sont plus conventionnels. Il y a néanmoins une trame générale que l'on suit avec plaisir d'autant que le trait de l'auteur est agréable car soigné avec en sus un découpage magistral. Le second volume est par exemple assez noir dans l'ensemble avec le terrible drame qui touche particulièrement l'héroïne. Là où je suis surpris, c'est que l'oeuvre reste réellement intemporelle et également universelle. Cela n'a pas pris une ride malgré le temps qui passe. Cela pourrait également toucher un couple d'européens. Les thèmes resteront toujours d'actualité : l'amour et la vie à deux. La relation amoureuse est en l'espèce disséquée. Le quotidien n'est pas toujours rose bonbon. On sent en effet une certaine inquiétude pour l'avenir dans ce couple qui vit dans l'insouciance. Cette légèreté de la vie est une force vive mais également une faiblesse liée à un amour éphémère. Les histoires d'amour finissent mal en général comme disait la chanson des Rita Mitsouko. Ce ne sera pas difficile à deviner me direz-vous au vu du titre très évocateur ! Lorsque nous vivons ensemble est une oeuvre à découvrir pour peu que l'on aime les grandes aventures sentimentales. Non romantiques s'abstenir ! Je dois quand même bien avouer que l'oeuvre dans son ensemble m'est apparu comme assez dépressive et non cohérente ce qui explique que je n'accorderai finalement pas le 4 étoiles.

08/01/2010 (modifier)

Voilà du bon gros pavé à prix correct ! Lorsque nous vivions ensemble nous raconte le quotidien d'un jeune couple japonais dans les années 70. L'auteur est l'extraordinaire dessinateur de Lady Snowblood et du Fleuve Shinano. Son dessin très sensuel n'a pas pris une ride, malgré ses dizaines d'années, et reste toujours très agréable à contempler. L'histoire de Lorsque nous vivions ensemble se découpe en de très nombreux chapitres indépendants, dont certains sont à réserver exclusivement aux adultes (du fait de l'érotisme poussé qui y est décrit). On nous y rapporte le témoignage d'une époque que nous ne connaissons pas (pour la plupart d'entre nous, le Japon des années 70 ne représente rien), vue par les yeux de jeunes adultes. C'est tantôt mignon, tantôt touchant, tantôt rude, tantôt triste, tantôt... L'œuvre aborde de nombreux thèmes, et il est possible de lire le livre en plusieurs fois sans soucis : vu le nombre de pages et l'indépendance des histoires, c'est une très bonne chose. Lorsque nous vivions ensemble a révélé l'auteur au Japon il y a bientôt 40 ans (il n'avait alors que 30 ans), et nous prouve que finalement les jeunes adultes se ressemblent tous un peu, quelle que soit leur nationalité.

28/09/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Cette trilogie se veut une peinture la plus fidèle possible d’une certaine société japonaise des années 1970. Les années d’après la libération sexuelle, mais une époque pas encore très libérée. Nous suivons l’histoire d’une jeune couple de graphistes, soient des jeunes gens aux revenus précaires, qui ont parfois du mal à joindre les deux bouts mais s’efforcent de vivre pleinement leur amour, eux qui vivent ensemble sans être marié. Eh oui, c’était chose rare au Japon à cette époque… Alors bien sûr, on a droit à la plupart des questionnements qui surgissent dans ce genre de situation : s’aiment-ils vraiment ? Vont-ils se marier ? Et s’ils mouraient ensemble ? Ca pourrait paraître chiant, surtout que le tome 1 fait plus de 700 pages, mais au fil des pages, et pour peu qu’on s’accorde des pauses plus ou moins longues, la lecture n’est pas trop désagréable, Kimamura, dessinateur de Lady SnowBlood par ailleurs, évite de nombreux écueils pour nous livrer une chronique sensible, parfois attachante, parfois un peu longue (pas mal de contemplation aussi, mais ça « colle » dans le sujet). Ca ne m’a pas trop dérangé, mais pas vraiment touché non plus. A lire si vous aimez le genre…

28/09/2009 (modifier)