Le Singe qui aimait les fleurs

Note: 2.71/5
(2.71/5 pour 7 avis)

Saviez-vous que sur les rives du Kinabatangan (île de Bornéo) , vivait une communauté de singes nasiques (ceux avec les gros pifs) plutôt rustres ? Tous ne le sont pas d'ailleurs : l'un d'entre eux, Vernish, plutôt solitaire, rêve surtout d'avoir un bon copain. Et ce n'est pas si simple !


Asie du sud-est Les Singes Poisson Pilote

Saviez-vous que sur les rives du Kinabatangan vivait une communauté de singes nasiques (ceux avec les gros pifs endémiques à l’île de Bornéo) ? Parmi eux Vernish, un singe pourtant à l’écart du groupe… C’est qu’il n’apprécie guère le comportement plutôt rustre de ses congénères et de leur chef, Sivanesh, une grosse brute qui se comporte comme un animal (d’ailleurs c’est un animal !). Plus solitaire, Vernish vit à l’écart et passe son temps à cueillir des fleurs qu’il trouve dans la jungle et rêve surtout d’avoir un bon copain. D’ailleurs il en a un, de copain : c’est Koola, un vieux singe qui vit dans une carcasse d’avion. Mais si Koola n’aime pas trop les fleurs, les bouteilles de Coca Cola que lui ramène Vernish le plongent dans un bonheur proche de la béatitude. C’est quand même chouette d’avoir un bon copain ! Sauf quand ça finit mal… Texte : Dargaud

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Juin 2007
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Singe qui aimait les fleurs © Dargaud 2007
Les notes
Note: 2.71/5
(2.71/5 pour 7 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

30/05/2007 | ArzaK
Modifier


Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Miranda

Qui n’a pas goûté à la solitude ne peut apprécier ni sa douceur ni son amertume. Krassinsky nous la livre ici au cœur d’un récit enrobé d’acidité et d’originalité, entre décalage et poésie sous-jacente, transpirant uniquement au travers des fleurs, qui elles seules ont le pouvoir de combler un vide par leur beauté et leurs senteurs, dans le cœur de notre petit Vernish, original rejeté par sa communauté. A côté de ça l’auteur enfile ses gros sabots et vient comme qui dirait mettre les pieds dans le plat avec ses bouteilles de Coca-Cola, tâche publicitaire dans ce monde vert, comme une aberration de la nature, à l’image de la guerre qui s’y déroule mais dont les petits singes ne semblent pas conscients, sinon lorsque le ciel se déchire sous le bruit des bombes, transformant l’horizon en fruit géant éclatant et lâchant son jus mortel sur la vie alentour… Ces humains, toujours là où ils ne devraient pas ! Dans un immense cadavre métallique posé au milieu de nulle part, demeure une autre vie solitaire, Koola, aigri, profiteur et égoïste, qui ne trouvera le salut que dans une fin merveilleusement fleurie. Vernish et Koola se rencontrent, Vernish aime Koola, Koola n‘aime personne... Krassinsky n’a pas oublié d’y insérer l’humour, aussi visuel que vache, souvent bête et con mais indiciblement jouissif. Vient parfaire le récit un dessin, fin et doux comme l’haleine chaude de la jungle, éructant souvent de vilaines trognes simiesques aux yeux immenses et aux regards vivants. Que la vie est compliquée pour un amateur de fleurs ! N’en attendez rien d’autre qu’un joli conte, où la morale aurait déserté depuis bien longtemps déjà ces contrées, partie se cacher au fin fond de la chevelure verte de la jungle.

08/02/2011 (modifier)