Popeye

Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 5 avis)

Qui ne connait pas Popeye le Marin ?


Best of 1930-1939 Charlie Mensuel Format à l’italienne King Features Syndicate La BD au féminin Les Pionniers de la BD Linus Popeye

Thimble Theatre paraît dans le "New York Journal". Le dessinateur Segar y met en scène une foule de personnages pittoresques dont la brave Olive Oyl, fiancée à Ham Gravy. Cette faune vivra des jours heureux jusqu'en 1929, année où le frère d'Olive, Castor Oyl, décida de partir à l'aventure sur un bateau et s'adressa à un marin plutôt agressif. Son nom? Popeye. La plupart des personnages secondaires disparurent et seuls restèrent le marin mangeur d'épinards et sa fiancée, tandis que de nouveaux héros venaient les seconder : J.Wellington Wimpy, bouffeur de hamburgers, Poopdeck Pappy le père de Popeye, Swee'Pea son fils, etc. Popeye ayant éclipsé les personnages d'origine, la série fut donc rebaptisée à son nom en 1931. On sait le succès qu'il a connu depuis, adapté en dessins animés par Max Fleischer, puis en série télévisée et, bien plus tard au cinéma, interprété par Robin Williams. Après le décès de Segar en 1938, il fut repris par divers auteurs dont on ne retiendra que Bud Sagendorf. Presque tous les épisodes dessinés par Segar entre le 16 janvier 1930 et le 8 janvier 1938 ont été repris entre 1980 et 1988 par les éditions Futuropolis dans de splendides volumes numérotés de 7 à 0.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 1935
Statut histoire Strips - gags 9 tomes parus

Couverture de la série Popeye © Denoel/Futuropolis 1935
Les notes
Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 5 avis)
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18/02/2005 | Ro
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L'avatar du posteur bamiléké

Avis sur l'album Popeye et son Popa : Futuropolis a édité cette histoire de Popeye qui date d'août 1936. C'est accompagné d'un article fort intéressant de Francis Lecassin sur le créateur Segar. Beaucoup d'enfants de ma génération connaissent le personnage de Popeye, béni des mamans qui pouvaient nous faire manger des épinards à la place des frites. Dans ma mémoire cela se limitait à des affrontements entre Popeye et Brutus ayant Olive pour enjeu. Force est de reconnaître que c'est une vision très édulcorée du personnage premier voulu et créé par Segar. Popeye apparait en 1929 dans le comics "Thimble Theater" comme un personnage secondaire. Il va bientôt devenir La vedette de Segar et rendre riche son auteur. Mais Segar n'a pas créé un gentil héros protecteur. Son monde est brutal, laid et moqueur. Toute la famille qui s'agrandit autour de Popeye est loin des standards de Walt Disney en beauté, en tenue et en vocabulaire. Par exemple, Olive en prend plein la tête et l’on n’est pas loin du féminicide à plusieurs reprises. Peu de diplomatie, c'est la force la plus brutale qui compte. C'est pire quand "popa" arrive. Le vocabulaire est à l'avenant mi argot mi néologisme. Segar décrit un monde dur, cassé, non polissé probablement comme celui qu'il voit autour de lui dans ces années 30. Je suis étonné de la qualité du dessin par son dynamisme et sa créativité. Les dessinateurs Américains avaient vraiment une longueur d'avance à cette époque. Noir et blanc, peu ou pas de décor c'est la confrontation permanente entre les personnages qui compte. C'est une découverte pour moi. Nous sommes très loin des gentils dessins animés vantant les épinards.

26/02/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

1929 vit l'apparition d'un personnage surprenant : Popeye le matelot au physique pour le moins curieux, aux avant-bras énormes, avec une éternelle pipe à la bouche, et surtout amoral. Son auteur Elzie Crisler Segar l'introduit au sein d'une série de 1919, Thimble Theatre où il avait déjà crée Olive Oyl, jeune fille vêtue sans grâce et sans élégance, et aussi plate qu'une planche à repasser, bref l'antithèse des pulpeuses héroïnes de l'époque comme la Daisy Mae de Li'l Abner. Popeye au départ personnage secondaire et épisodique, va accaparer la série qui va ensuite porter son nom. Je n'ai jamais trop aimé ce personnage, surtout de la période Segar ; certes, il était marqué par une personnalité bourrue, une bonté naturelle, une naïveté innocente, et surtout irrésistible dans son langage qui ignore allègrement la syntaxe, écorchant les mots et parlant un sabir composé de pataquès et de jurons qui donnaient un ensemble rigolo ; Segar jouait énormément là-dessus, et lui adjoignit un entourage composé de personnages aussi pittoresque que lui. Publié en France dans Robinson et Hop-là en 1936 et 37, Popeye aura droit à de belles éditions de la collection Copyright de Futuropolis ; j'en ai lu un peu dans les années 80, de même que le journal Tintin dans sa nouvelle formule Nouveau Tintin en 1977 a publié des épisodes dessinés par Segar, que j'ai peu apprécié, malgré un graphisme plus élaboré que celui des albums Futuropolis plutôt mal foutu et peu joli. J'ai toujours trouvé que Popeye passait mieux en dessin animé, la Bd ayant pris un coup de vieux.

27/01/2014 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

Ben, ça ne date pas d'hier !... Qui plus est, la "vie" de Popeye se fera en plusieurs phases... 19 Décembre 1919. La série débute aux USA dans le New York Journal sous le nom de "Thimble Theatre". Au départ, elle met en scène une vraie canaille, un "affreux" du nom de Willy Wormwood. Il est la "vedette" de strips sans grand intérêt. Mais il est accompagné de Ham Gravy, Olive Oyl -sa fiancée-, et le frère de celle-ci : Castor Oyl. Une planche dominicale est ajoutée dès le 18 Avril 1925. 17 Janvier 1929. Castor Oyl, propriétaire d'un vieux rafiot, décide de partir en voyage. Il se met à la recherche d'un équipage. Il trouve un marin borgne : Popeye, lequel fait à cette date sa toute première apparition. Popeye ?... il possède une force spectaculaire, acquise par l'intermédiaire d'une poule magique (véridique !...) Heureusement, cette poule sera vite remplacée par l'absorption d'épinards. Et ce légume deviendra la "marque de fabrique" de ce héros. Héros, en effet, car Popeye et son fichu caractère iconoclaste va s'accaparer le vedettariat et -en même temps- ravir Olive à son "fiancé" originel. En 1933, ce sera "l'explosion". Popeye fait ses débuts dans le dessin animé sous la direction des studios de Max Fleischer. Popeye ?... j'aime bien. Une véritable faune urbaine, complètement folle, composée de gueules et caractères explosifs. Ca crie, ça hurle, gesticule, se bagarre au travers d'histoires loufoques qui font la part belle au non-sens. Un vrai coup de nostalgie aussi lorsque je redécouvre, au gré de mes envies de lecture, cette bande de fous qui avait alors investi les pages des hebdos Robinson (dès 1936), Hop-Là (dès 1937). Popeye et sa bande de "oufs" ?... Ils ne demandent rien à personne. Ils sont toujours là, dans les dessins animés, les albums et ma mémoire. Et je ne regrette pas d'avoir fait leur connaissance. Saviez-vous que : - En 1930, Segar va introduire dans la série un curieux animal : "Jeep". Ce nom sera utilisé par l'armée américaine pour ainsi baptiser un véhicule tous terrains depuis entré dans la légende. Fou, non ?... - Toujours en 1930, et suite à l'immense succès de ce marin, Segar va lui faire "retrouver" son oeil perdu.

10/01/2007 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

Le héros des dessins animés qu'on a tous vu une fois connaît la joie d'une (ré)édition en français. Avec des nouvelles couleurs, adaptées cependant à ce qui se faisait dans les années 1930, et une nouvelle traduction, on retrouve 3 histoires classiques du marin si connu. Cependant, on a vraiment du mal à rire des "gags", de la crétinerie de certains personnages. Je suis déçu, parce qu'on ne voit pas non plus, sauf à une ou deux occasions, l'effet "boeuf" des épinards sur Popeye... Ca a mal vieilli...

15/11/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Voilà une des BDs antiques qui est toujours aussi connue de nos jours que dans les années 30 où elle a connu son apogée. Qui ne connait pas Popeye le marin au dialecte tellement... marin, sa compagne Olive au physique très (peu) avantageux, ses épinards qui le rendent très fort, le méchant Brutus, etc... Pourtant, je n'ai jamais accroché à ces strips ou ces histoires courtes. Le personnage lui-même de Popeye ne me parait pas charismatique, les histoires courtes sans réel interêt, les gags rarement drôles. C'est le cas typique d'une Bd qui a plutôt mal vieilli à mon goût. Alors il reste les grands classiques que sont devenus les personnages de cette série, mais franchement, essayez d'en relire, vous verrez que ce n'est guère fameux.

18/02/2005 (modifier)