Myrkos

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 10 avis)

Eleve à la scola des arts, Myrkos s'oppose au conservatisme de ses maîtres.


Auteurs brésiliens Peinture et tableaux en bande dessinée Séries hélas abandonnées

Elève à la scola des arts, Myrkos est promis à un bel avenir d'ornemaniste. Mais ce don artistique dissimule un tempérament de feu : Myrkos bouscule l'art officiel, académique et figé. Sa fougue et ses idées originales se heurteront à l'autorité des grands prêtres et ébranleront l'équilibre séculaire de la cité. L'art de Myrkos va devenir son arme. Le monde en sera changé

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2004
Statut histoire Série abandonnée (échec commercial) 3 tomes parus

Couverture de la série Myrkos © Dargaud 2004
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 10 avis)
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16/10/2004 | Sagera
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L'avatar du posteur Noirdésir

Un univers fantasy mêlant des décors et autres détails de la Grèce antique avec d’autres proches du monde aztèque. C’est relativement original, le dessin est agréable et dynamique. Les jeux de mots sur les noms, qu’ils fassent référence à des personnages célèbres (Jésus) ou qu’ils ajoutent un peu d’humour, sont un peu lourdingues au bout d’un moment, on aurait facilement pu s’en passer je pense. L’intrigue se déroule dans une théocratie intransigeante et vaguement iconoclaste, en tout cas qui ne tolère pas d’innovation dans le domaine pictural. Le héros est justement un artiste, qui prend des libertés avec les normes, et est en passe d’inventer la perspective. On a là le grain de sable habituel, qui va s’opposer au mécanisme bien huilé de la dictature au pouvoir. L’histoire se laisse lire, c’est assez rythmé, sans être follement original. En tout cas, j’aurais bien aimé connaitre la suite, et l’abandon de la série, alors que l’intrigue connaissait un nouveau départ et un éloignement de la ville où tout s’était jusqu’à présent déroulé, nous frustre hélas d’une meilleure connaissance du monde dans lequel elle prenait place.

03/12/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette série se réclame d'un nouveau genre, "l'antic fantasy", une aventure homérique teintée de fantaisie; effectivement, ça ressemble à un combiné de Grèce antique, de Perse et de culture mésopotamienne, mais ça emprunte seulement des décors, des costumes, un visuel, car cette Antiquité réinventée permet toutes les libertés, les auteurs n'étant ainsi pas prisonniers d'une culture. Ce sentiment est renforcé par le dessin de Miguel Imbiriba, notamment par son rendu lors d'une splendide double page qui laisse entrevoir généreusement une civilisation imaginaire, un royaume magique, mais dans un monde antique. C'est une impression étrange quand on sait le nombre incroyable de peuples aujourd'hui connus qui ont vécu dans cette Antiquité. On apprend dans la préface écrite par Léo que ce dessinateur est un compatriote brésilien, mais il est navrant d'apprendre ce qui lui est advenu quand on contemple la qualité de son travail. Pour sa ténacité, il mérite d'être admiré, mais aussi pour son dessin qui m'a tout de suite séduit. Il y apporte un soin dans sa mise en page et dans la profusion des détails qui enrichissent les décors. Pour une première série en France, ce Miguel envoûte le lecteur par son dessin sensuel, proche par endroits du graphisme de Kraehn qui ici, fait jouer sa science d'excellent raconteur d'histoire, en créant de toute pièce un monde, même si par moments, son étonnant dialogue est étrangement contemporain. C'est pourquoi le désappointement est grand lorsqu'on sait qu'au vu de toutes ces qualités, la série a été un échec et fut abandonnée après 3 albums. Malgré une fausse fin qui ne nuit pas au plaisir de lecture, je recommande vivement cette série.

06/01/2014 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Myrkos est tout à fait le style d'histoire que j'aime bien. Je suis particulièrement attiré par le sujet : le dessin qui peut changer la perspective du monde. Par ailleurs, c'est original de réinventer un monde antique situé un peu entre la Grèce, l'Egypte et l'Empire romain. La préface signée par Léo qu'on ne présente plus m'a quelque peu interpellé. Il raconte la singulière histoire de son compatriote brésilien Miguel de Lalor Imbirira qui est le dessinateur de la présente série. Il fait ses débuts en France avec cette série après quelques déboires. J'ai été surpris d'apprendre qu'un scénariste de renom l'avait totalement planté au beau milieu de son travail à cause d'une crise personnelle existentialiste. Bref, il quitte son pays avec sa famille pour venir travailler et se retrouve le bec dans l'eau. J'aurais bien aimé savoir par simple curiosité de qui il s'agissait. C'est courageux de la part de Léo de dénoncer cela. Quand on fait un travail d'équipe, il faut aller jusqu'au bout. Le monde des auteurs ne doit pas tous les jours être rose bonbon comme on nous le présente allégrement. C'est plutôt le combat d'individualités prêtes à tout pour réussir. Je vais faire sans doute encore hurler beaucoup de lecteurs en affirmant que le travail d'un dessinateur est quelquefois plus important que celui d'un scénariste dans une bd. Beaucoup de personnes peuvent s'improviser scénariste (à commencer par moi-même) et rechercher sur des sites le boy à tout faire qui illustrera leurs idées plus ou moins farfelues. Bien entendu, il y a les scénaristes de talents, ceux qui sortent du lot et qui sont unanimement reconnus. Je souhaite en tout cas beaucoup de réussite à ce dessinateur qui le mérite. Son graphisme m'a tout de suite enchanté. Oui, il est dans de bonnes mains avec Kraehn qui nous livre un beau scénario sur le thème de la lutte contre l'obscurantisme et les traditions et pour le changement et la liberté d'expression. Je suis tellement attaché à cette liberté que je me reconnais dans le combat de Myrkos. Je suis tellement déçu d'apprendre que cette série a été abandonnée suite à un échec commercial. Ce n'était absolument pas mérité. Aussi, je change ma préconisation concernant l'achat car mon principe est de ne pas conseiller les séries finalement abandonnée.

10/09/2009 (modifier)
Par André
Note: 4/5

J'avoue avoir découvert cette série un peu par hasard et je dois dire que je suis super bien rentré dans l'histoire. Une série très bien construite sur un thème curieusement rarement abordé en bandes dessinées : la peinture et plus particulièrement la perspective, la découverte d'une technique enrichissante pour le patrimoine de l'art en général. En outre beaucoup de thèmes sont abordés : religion, arts et politique. De plus je trouve le scénario très bon, mélange de fantastique et de réalisme avec un héros qui, il est vrai, ressemble à tous les canons de la beauté, beau, grand, musclé et séducteur... mais qui entraîne le lecteur dans une aventure sans prétention. Après la lecture du troisième tome, je dois dire que c'est toujours aussi agréable a lire!

11/05/2007 (modifier)
Par Chéreau
Note: 3/5

Un univers riche et intéressant. Un thème -le pouvoir de la peinture- rarement abordé en BD. Le personnage principal est malheureusement un peu fade : forcément beau, courageux, intelligent, qui fait craquer toutes les filles... Dommage. Mais on se laisse prendre à l'histoire, bien construite et sans temps morts, et par les dessins très fluides de Miguel, élève de Léo (Aldébaran, Kenya...).

07/03/2007 (modifier)
Par Gevaudan
Note: 4/5

Ce qui est très plaisant avec cet album, c'est l'originalité du contexte développé par les auteurs. Un univers très crédible au croisement de la Grèce et de l'Egypte antiques, parsemé d'une multitude de petits détails qui "font vrai" et qui renforcent l'immersion du lecteur. Le scénario ensuite est également séduisant. Sur la base d'une trame de fond vraiment innovante (rien de moins que l'invention de la notion de perspective) viennent se greffer de nombreux thèmes et intrigues secondaires (intolérance religieuse, rigidité sociale, rivalité amoureuse, aventures, etc..) toutes traitées avec talent. Le dessin, enfin, est certes très académique mais il a le mérite d'être très soigné et réaliste, et permet au dessinateur de nous livrer quelques morceaux de bravoure qui forcent le respect (je pense notamment à la vue panoramique de la capitale dans le tome 2 – je crois). Thème attrayant, réalisation exemplaire, une série à découvrir, elle vaut le détour!

20/02/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Curieuse série quand même de par sa conception... Miguel et Kraehn la qualifient d'ailleurs d' "antic-fantasy", un genre quand même assez inédit où l'Antiquité aurait été réinventée. Ce concept m'a vraiment intrigué, moi qui, au point de vue "Antiquité, ne jurait que par Jacques Martin. Mais force m'a été de reconnaître, puis d'avoir été séduit par la richesse imaginaire suscitée par une sorte de "réalité décalée". "Myrkos" ?... c'est un élève en ornement des édifices, fougueux et peu enclin à accepter les règles académiques de son art ou l'autorité incontestée des grands prêtres. Son "drôle" d'univers est quand même cohérent, tout en faisant rêver. Des albums rêveurs pour une série réussie.

16/02/2007 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
L'avatar du posteur Pierig

Franchement bien, oui ! Myrkos est un récit fictif dont l’univers est directement emprunté à la Grèce antique. Le terme "antic fantasy" est d’ailleurs avancé par les auteurs. Cette histoire n’est donc construite sur aucune base historique avérée. Pourtant le récit garde toute sa crédibilité. En effet, cet ornementiste qui s’oppose au conservatisme du dogme en découvrant la perspective aurait pu exister. C’est ce qui fait aussi la force de cette série : rendre vraisemblable un évènement qui ne se produira que bien après. Kraehn nous offre un scénario dense construit intelligemment sur une base solide avec une idée de départ originale et bien exploitée. Le dessin de Miguel est quant à lui soigné et correctement réalisé. On pourrait lui reprocher l’absence d’un style propre mais pour un premier album, je trouve ça pas mal. De plus, les couleurs sont judicieusement choisies pour mettre en valeur l’histoire. A suivre !

10/10/2005 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

La fantasy est souvent jugée peu originale. Or, après "Alim le tanneur" et son goût d'Orient, "Myrkos" se place dans un univers à la manière de la mythologie grecque. Le décor n'étant pas posé ainsi dès le tout début, on le découvre au fil des pages, l'étrange sensation de décalage étant plutôt agréable. Le sujet est également assez intéressant, puisqu'il s'agit en somme de l'invention de la perspective dans un monde qui jusque là l'ignorait. Ca peut paraître un peu bizarre, puisque nous vivons dans un monde où la perspective est "naturelle", et pourtant il faut savoir qu'elle n'a été inventée qu'au XVème siècle. Eh oui... Deux bons points donc, un peu battus en brèche par des situations somme toute assez convenues (principalement le jeune rebelle qui se dresse contre l'ordre immuable des vieux c... pardon, des aînés, incarné par un méchant), et des couleurs peu agréables. Ce premier album donc, sans susciter un enthousiasme extrême, est tout de même agréable à lire. A voir selon la manière dont la suite va développer l'histoire...

24/10/2004 (modifier)
Par Sagera
Note: 3/5

Si le scénar en lui-même est assez intéressant et original (pour une fois, ce n'est pas de près ou de loin, un démarquage plus ou moins heureux des grandes légendes ou romans fondateurs), j'ai pas toujours accroché aux dialogues, qui correspondent peu à l'idée qu'on se fait de l'antiquité, même si cette antiquité est fantaisiste (bref, ce que je veux dire, c'est que j'avais sans cesse l'impression d'entendre des contemporains. Du coup, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'univers proposé). Niveau graphisme, honnêtement, j'ai eu aussi du mal à accrocher. Trop lisse, sans vraiment d'âme et de personnalité. Aussi, faudra t'il certainement attendre un peu, avant que Miguel ne se trouve réellement. Malgré toutes mes réticences, cette série ne manque pas de qualités. Elle mérite largement d'être découverte.

16/10/2004 (modifier)