Myrkos

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 10 avis)

Eleve à la scola des arts, Myrkos s'oppose au conservatisme de ses maîtres.


Auteurs brésiliens Peinture et tableaux en bande dessinée Séries hélas abandonnées

Elève à la scola des arts, Myrkos est promis à un bel avenir d'ornemaniste. Mais ce don artistique dissimule un tempérament de feu : Myrkos bouscule l'art officiel, académique et figé. Sa fougue et ses idées originales se heurteront à l'autorité des grands prêtres et ébranleront l'équilibre séculaire de la cité. L'art de Myrkos va devenir son arme. Le monde en sera changé

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2004
Statut histoire Série abandonnée (échec commercial) 3 tomes parus

Couverture de la série Myrkos © Dargaud 2004
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 10 avis)
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16/10/2004 | Sagera
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L'avatar du posteur Agecanonix

Cette série se réclame d'un nouveau genre, "l'antic fantasy", une aventure homérique teintée de fantaisie; effectivement, ça ressemble à un combiné de Grèce antique, de Perse et de culture mésopotamienne, mais ça emprunte seulement des décors, des costumes, un visuel, car cette Antiquité réinventée permet toutes les libertés, les auteurs n'étant ainsi pas prisonniers d'une culture. Ce sentiment est renforcé par le dessin de Miguel Imbiriba, notamment par son rendu lors d'une splendide double page qui laisse entrevoir généreusement une civilisation imaginaire, un royaume magique, mais dans un monde antique. C'est une impression étrange quand on sait le nombre incroyable de peuples aujourd'hui connus qui ont vécu dans cette Antiquité. On apprend dans la préface écrite par Léo que ce dessinateur est un compatriote brésilien, mais il est navrant d'apprendre ce qui lui est advenu quand on contemple la qualité de son travail. Pour sa ténacité, il mérite d'être admiré, mais aussi pour son dessin qui m'a tout de suite séduit. Il y apporte un soin dans sa mise en page et dans la profusion des détails qui enrichissent les décors. Pour une première série en France, ce Miguel envoûte le lecteur par son dessin sensuel, proche par endroits du graphisme de Kraehn qui ici, fait jouer sa science d'excellent raconteur d'histoire, en créant de toute pièce un monde, même si par moments, son étonnant dialogue est étrangement contemporain. C'est pourquoi le désappointement est grand lorsqu'on sait qu'au vu de toutes ces qualités, la série a été un échec et fut abandonnée après 3 albums. Malgré une fausse fin qui ne nuit pas au plaisir de lecture, je recommande vivement cette série.

06/01/2014 (modifier)