L'Ane d'or (La Métamorphose de Lucius)

Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 10 avis)

Une adaptation fidèle de L'Âne d'Or d'Apulée, un roman de l'Antiquité romaine plutôt salé.


Au temps de Rome et de l'Empire Romain Auteurs italiens Manara Métamorphose

Une adaptation fidèle de L'Âne d'Or d'Apulée, un roman de l'Antiquité romaine plutôt salé. Manara y est bien sûr parfaitement à son aise, dans un style étonnant qui mélange son inimitable graphisme à l'iconographie surannée de cette vieille époque. A ne pas mettre entre toutes les mains.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 1999
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série L'Ane d'or (La Métamorphose de Lucius) © Les Humanoïdes Associés 1999
Les notes
Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 10 avis)
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07/07/2004 | Kael
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L'avatar du posteur Agecanonix

Manara a sans aucun doute le trait le plus sensuel de la bande dessinée. Grâce à sa virtuosité graphique, il réussit à transformer un récit écrit au IIème siècle de notre ère en une extraordinaire histoire à l'érotisme envoûtant et hypnotique. C'est cependant une adaptation très libre des Métamorphoses (ou l'Ane d'or) , récit fantastique d'Apulée, auteur latin et rhéteur fameux de son temps, où la magie en est le principal ressort, autour du mythe de Psyché, personnification de l'âme. Manara appuie évidemment sur l'aspect érotique en proposant des séquences de débauches où les femmes aux formes toujours aussi étourdissantes sont littéralement rayonnantes, mais dont l'audace est plutôt modérée, au regard d'autres oeuvres du grand dessinateur comme Borgia ou Le Déclic. Ici, l'érotisme ne sert pas à choquer ou à provoquer, mais à transcender l'imaginaire et à initier au désir. Il y a quelque chose de très fellinien dans cette Bd qui rappelle par certains aspects le film Satyricon, et qui occupe une place plus conséquente dans l'oeuvre érotique de Manara, à la fois par son décor et son visuel.

18/10/2013 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

La métamorphose de Lucius est l'occasion pour Milo Manara d'explorer les légendes romaines. L'âne d'or est en effet un roman écrit au II ème siècle après Jésus Christ. Un homme est transformé en âne accidentellement. Il s'en suivra diverses aventures. Il est dommage cependant que la fin arrive un peu abruptement. Cette oeuvre est encore une fois un régal pour les yeux au niveau du dessin de Manara qui excelle dans son art. Il y a incontestablement du génie. Au niveau du scénario, c'est léger car cette bd sera prétexte essentiellement à des scènes sensuelles. La femme est toujours aussi belle chez Manara. On aurait sans doute souhaité un peu plus.

16/12/2012 (modifier)

Difficile de critiquer cet album sans s’intéresser pour commencer à son graphisme époustouflant. Le dessin et les couleurs de Manara sont effectivement absolument magnifiques. Du très grand art !!! :: Le scénario, quant à lui, s’il est tout à fait satisfaisant pour la première moitié, est par contre relativement décevant pour la seconde. En effet, l’arrivée de Lucius à Hypata, sa rencontre avec l’avare Milon, sa sorcière de femme Pamphile et leur jolie servante Photis est admirablement retranscrite. Mais dès la métamorphose du héros, les scènes s’enchaînent avec moins de cohérence et de fluidité. Le pauvre Lucius, transformé en âne, est ainsi d’abord volé par une bande de brigands, puis confié à un cruel jeune homme, avant d’être acheté par la secte de Cybèle, par un meunier cocu et enfin par un patricien aux mœurs peu communes. Bref, alors que le héros passe de mains en mains, il me semble qu’on perd de vue le fil conducteur du récit. En conclusion, même si l’album en question ne constitue certes pas le chef d’œuvre de Manara, j’ai toutefois passé un agréable moment de lecture et je conseille donc cet album aux amateurs de l’auteur.

14/11/2010 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Les contes dans lesquels le héros se transforme en animal, sans même tenir compte des vampires ou des loups-garous, sont très fréquents. Et leur présence dans le milieu de la bd l’est également (au hasard et sans trop chercher : L'Appel de l'Enfer, La Tchalette, Les Yeux du marais, Garulfo). Toutefois, je n’en connais aucun autre qui se déroule à l’époque de l’Empire romain. C’est donc ce contexte historique, bien plus que les péripéties vécues par Lucius, qui aura titillé mon cerveau. En effet, Manara illustre ici un Empire de débauche, d’orgies et de perversion très convaincant, dérangeant et troublant. Mais le conte, en lui-même, est plutôt anecdotique. En tous les cas, il n’aura jamais éveillé de réelle passion dans mon chef. Mais si le contexte a titillé mon cerveau, le trait de Manara, lui, aura titillé mon regard. En effet, j’ai trouvé l’artiste au sommet de sa forme. Ses femmes sont plus lascives que jamais et le charme qui s’échappe de cet album est indéniable. L’album fut donc agréable à parcourir, quand bien même l’histoire centrale manque d’un véritable pouvoir d’attraction. Pour son contexte et pour son graphisme : 3/5.

03/06/2009 (modifier)
Par Alix
Note: 2/5
L'avatar du posteur Alix

Bon, alors déjà il faudrait que j’essaye de lire une BD dessinée par Manara mais scénarisée par un « vrai » scénariste, parce que quand même, ça manque de sérieux tout ça… l’histoire est saccadée au possible (j’allais dire qu’on passe sans arrêt du coq à l’âne, mais vu le contexte, bof), les dialogues sont niais... Et que dire de la scène de zoophilie ? Non, ça ne prend pas, ça ne m’intéresse pas… Reste le dessin… toujours superbe, et magnifiquement colorisé, ce qui est rare… A réserver aux fans de Manara et de … heu… zoophilie ?

09/02/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Un album de Manara est souvent -pour moi- un régal pour le regard. Pour le présent opus, l'artiste -(car c'en est un)- italien s'est inspiré d'un texte classique latin du 3ème siècle : "l'Ane d'Or". Ce support poétique, où se mêlent légendes, fantaisie et volupté, rejoint ainsi ses propres inspirations. Sa mise en images lui permet d'exprimer son goût et son talent pour l'érotisme et la sensualité. Superbement illustrée au lavis, dans une dominante de sépia et de violet, cette oeuvre originale évoque la démesure cinématographique de Fellini, sans manquer d'humour, ni de grâce. Bien fait !.. Cote perso de 3,5/5

28/01/2007 (modifier)

Cet album est à découvrir rien que pour les graffiti de Manara. C'est l'album de la maturité ! Hommes, femmes, bêtes, murs, pierres, maisons... sont imprégnés de sa sensibilité et sont le reflet du plaisir de Milo à transposer l'oeuvre d'Apulée en BD. Cet album est un plaisir pour nous aussi, plaisir visuel comme je viens de le décrire, et plaisir de l'esprit bien que le côté philosophico-mystique de la représentation de l'âne ésotérique ne soit pas très présent. Milo s'est contenté de retranscrire le texte en images sans en retirer la substantifique mœlle. Le tout reste intéressant, à lire (chez un copain, pas à la fnac :)) mais pas forcément à acheter.

02/10/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

C'est un peu raté, comme adaptation... Manara a pris comme point de départ l'une des Métamorphoses d'Apulée. Mais là où le texte du poète grec se voulait burlesque, léger, gentillet, Manara, avec son obsession pour les filles à poil, y met un peu de vulgarité pas vraiment justifiée... Certes, son dessin est magnifique, anatomiquement presque parfaits, mais l'histoire perd quand même pas mal de sa saveur en étant transposée en BD...

30/10/2005 (modifier)

Mouais, drôle de truc, j'ai pas tout lu avec attention mais il est vrai que le dessin est très très beau, mais quand je fixais les pages trop longtemps, je passais pour un gros pervers à la bibliothèque devant tout le monde. :(:(:(:(:(:(:(:( L'histoire est assez bizarre mais moi, un mari changé en animal qui se pointe devant tout le monde et qui tronche sa femme, en étant changé en âne, j'ai trouvé ça un peu farfelu. :S:S:S:S:S La zoophilie ne me dérange pas mais c'est fort peu excitant. :(:(:( Enfin, pour les curieux et amateurs d'ambiances bizarres pourquoi pas, avec un dessin pareil !

07/07/2004 (modifier)
Par Kael
Note: 3/5

J'ai souvent du mal avec les BDs de Manara en couleur, mais là, c'est exceptionnel. Ses aquarelles sont sublimes à chaque page, je me suis surpris à contempler une page sans même la lire tellement c'est impressionnant. Le scénario ressemble bel et bien à un conte ou à une légende. C'est Bien plus travaillé que dans la majorité des BD du genre, c'est appréciable. A noter que c'est une BD érotique light puisque les scènes chaudes sont finalement peu nombreuses.

07/07/2004 (modifier)