Baker Street

Série de Barral et Veys, librement inspirée des personnages de Conan Doyle.
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Angleterre École européenne supérieure de l'image Ere Victorienne Iles Britanniques Parodies et pastiches Policier, mais drôle Sherlock Holmes et cie
Série de Barral et Veys, librement inspirée des personnages de Conan Doyle. Chaque tome raconte une nouvelle histoire. Le second tome nous emmène par exemple sur les traces de "de Jack Le Moustacheur". Mystérieuses disparitions sur les quais de Limehouse. A la recherche de Jack Le Moustacheur, Lestrade emmène Holmès et Watson à un rendez-vous avec son indic sur les quais de Limehouse. Ils échappent à un guet-apens monstrueux. Autre enquête, un homme est décédé de mort naturelle chez lui, portes fermées de l'intérieur, bien sûr ! Une pénible investigation commence alors au club des sports dangereux ! Et quand un homme vient à Baker Street pour découvrir pourquoi sa "gerboise s'agite tous les jours à la même heure", Holmès met à jour un trafic de diamants volés... A partir de là, les clés des énigmes sont entre les mains de notre détective.
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Date de parution | Avril 1999 |
Statut histoire | Histoires courtes 5 tomes parus |
Les avis


Ayant apprécié Les aventures de Philip et Francis, je me suis naturellement dirigé vers l'autre grande série de ce duo d'auteurs. Et bien m'en a pris, car voilà une grande réussite, peut-être plus encore que Philip et Francis ! On retrouve vraiment la même identité dans l'humour loufoque et la parodie maîtrisée, c'est un plaisir. Les deux premiers tomes nous proposent de véritables enquêtes à la Sherlock Holmes où Veys réussit le tour de force de nous proposer des scénarios qui auraient pu sortir de la plume de Sir Arthur Conan Doyle lui-même (plus ou moins, bien sûr), mais avec un humour absolument craquant, qui ne détruit jamais la qualité des scénarios. C'est tellement drôle que je me suis même surpris à éclater de rire à voix haute ! J'attendais donc avec beaucoup d'impatience le diptyque qui allait emmener Sherlock Holmes, Watson, Lestrade et Mrs Hudson en Inde. Paradoxalement, c'est justement ces deux tomes les plus prometteurs (à mon sens) qui sont les moins réussis. Ce qui ne signifie en rien qu'ils soient mauvais, mais l'aspect aventures rompt peut-être un peu trop avec la dimension policière inhérente au personnage de Holmes (même si Conan Doyle lui-même glissait une grosse part de pure aventure dans ses romans), et nous entraîne finalement plus sur une sorte de parodie de Jules Verne. C'est plaisant, mais l'humour hilarant est un peu dilué dans des péripéties qui ont pour mission première de faire avancer le récit, et le mélange fonctionne un peu moins bien. Cela n'en reste pas moins très agréable à lire, et l'ensemble fourmille d'idées très drôles malgré tout (simplement, elles sont moins exploitées que dans les autres récits de la saga). Enfin, le dernier tome de la saga nous ramène aux fondamentaux et renoue avec l'aspect policier de Holmes, y compris dans les quelques histoires de deux pages qui concluent la série. Au bilan, malgré une très légère baisse de régime en milieu de saga, Baker Street est un pilier très solide de la bande dessinée d'humour et surtout de la bande dessinée parodique, un genre où il est très difficile de trouver l'équilibre. La réussite de Veys et Barral est certainement d'avoir trouvé cet équilibre et d'avoir ainsi su rester dans les limites du bon goût du début à la fin, tout en sachant nous emmener sur leur terrain absurde et loufoque. Bref, une bande dessinée que je relirai facilement, et qui sera un bon antidote à la moindre baisse de morale qui s'annoncerait à l'horizon !


Bon, je m'enflamme sûrement un peu... Pas tellement sur le coup de coeur, bien réel, mais plutôt sur la note d'ensemble, qu'il faudrait peut-être minorer avec les tomes 3 et 4 qui, sans être mauvais, m'ont paru un ton en dessous. Mais j'ai franchement été emballé par les deux premiers ! Le dessin est très bon et les mimiques des protagonistes, qui surjouent souvent leurs émotions, dynamisent le récit. Il y a de vraies enquêtes policières, avec retournements improbables à la fin, comme dans pas mal de livres ou de séries télé du genre. L'amateur - dont je ne suis pas forcément, peut y trouver de l'intérêt. Mais ce qui fait la force de cette série, c'est l'humour, plus ou moins décalé, qui injecte de la vie dans les intrigues. La société victorienne, ronronnante, est bien rendue, et rend d'autant plus loufoques les analyses de Holmes et ses rapports parfois tendus avec son "ami" Watson et avec Scotland Yard (l'inspecteur Lestrade - ridicule à souhait). Et la logeuse, alcoolique et cuisinière improbable grossit le trait caricatural... Bref, une découverte récente (je n'ai lu que les quatre premiers tomes, mais je compte les fréquenter à nouveau). Lecture franchement conseillée !


Jubilatoire ! Personnellement j’ai toujours trouvé que le personnage de Sherlock Holmes, avec l’insupportable mépris qu’il affiche à l’égard de son entourage, sa manie maladive de la cachotterie et sa démonstration théâtrale du dernier chapitre, était éminemment haïssable. Et voilà que Veys s’empare du personnage et le remet à sa place : un raisonneur compulsif, imbu de sa personne, qui ne supporte aucune contradiction… un lâche toujours prompt à confier les tâches ingrates à ce pauvre Watson. Ce dernier n’est d’ailleurs plus le fidèle comparse qui joue complaisamment les faire-valoir mais une sorte de capitaine Hadock lymphatique, qui prend plaisir à provoquer l’ire de son compagnon. Quant à Lestrade, il est bien l’authentique crétin que tous les lecteurs de Conan Doyle avaient décelé. Pendant que ce pédant de Holmes cherche des solutions incroyablement complexes aux énigmes qui lui sont soumises, les deux autres guignols trouvent sans même chercher des explications d’une grande simplicité et qui découlent du plus parfait bon sens. Le maître est ridicule et ses crises de colère puériles virent à l’homérique. Le dessin de Barral, à la fois classique pour l’ambiance, et très caricatural lorsqu’il s’agit de restituer les personnages, illustre parfaitement l’atmosphère burlesque de la série. Les mimiques et grimaces des personnages magnifient les trouvailles du scénariste. On sent que ces deux auteurs se sont entendus comme larrons en foire ; cette série est à la fois une farce « hénaurme » et un ensemble d’histoires policières construites avec une grande rigueur. Le premier album est le meilleur, car il enchaîne des histoires courtes au rythme soutenu. Par la suite, les auteurs ont voulu construire des scénarii plus complexes et les gags s’enchaînent à un rythme plus lent. La série semble actuellement terminée, à mon grand dam… Cette série est pour moi l’une des grandes découvertes de la dernière décennie. Veys et Barral ont choisi d’y mettre un terme – peut-être qu’ils avaient épuisé le sujet – pour se lancer dans d’autres albums. Philip et Francis (Les aventures de) constituaient sans doute une expérience plus gratifiante. Mais depuis qu’ils ont abandonné Baker street, Veys et Barral n’ont plus jamais réussi à provoquer chez moi une telle jubilation… Je donne un 5(-)/5.

Je me souviens encore de ce petit dépliant de 2 pages extraites du club des sports dangereux par lequel j'ai fait connaissance avec cette BD. J'ai pu entrevoir la stupidité d'un Lestrade et la relation conflictuelle entre Watson et ce cher Holmes. De très bonnes histoires dans les 4 bd. Quelques enquêtes avec les coups de génie de Holmes. Un Watson dont la popularité agace son confrère (qui n'attend pas longtemps avant de le lui faire payer). Je n'émettrai qu'un seul bémol. Le tome 4 n'apporte pas grand chose de neuf, car il est la suite directe du 3. Néanmoins j'ai passé de très bons moments avec ces 4 tomes ! Cette série m'a donné envie de lire l’œuvre de Conan Doyle, et rien que pour ça j'en suis reconnaissant aux auteurs, Sherlock Holmes étant un personnage comme on en voit que très rarement !
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