La Force de vivre
Au travers de cette autobiographie, Laurent Astier rend hommage à un ami aujourd'hui disparu.
Autobiographie Cancer Maladies et épidémies Région Centre
Dès leur rencontre, une amitié forte va naître entre Cyril et Laurent. De celles qui font grandir et changer pour le mieux. L'un, extraverti et solaire, est l'opposé de l'autre, timide et sombre. Le lien qui les unit est pourtant indicible et inexplicable. Laurent Astier raconte comment ce lien d'amitié perdure malgré la disparition de son ami emporté par la maladie.
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| Date de parution | 23 Avril 2025 |
| Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Encore un album déchirant sur la perte d’un être cher, après que celui-ci ait lutté – longtemps et sans succès – contre une sale maladie. Certes. Mais je trouve que Laurent Astier est parvenu à maintenir le juste équilibre entre la sincérité et le pathos, qu’il n’a jamais perdu le lecteur avec une surenchère d’effets -même si, au final, on ne peut qu’être touché par cette mort, jeune, et la douleur d’Astier. Cet album est un hymne à l’amitié, sa force envers et contre tout, une amitié dont Astier nous décrit la construction, la consolidation. C’est aussi une déclaration d’amour – en partie posthume – d’Astier à son ami Cyril. Un amour que j’ai longtemps imaginé homosexuel assumé, tant la prise de conscience de cette amitié, des liens forts unissant Cyril et Laurent étaient montrée de façon appuyée et tactile au départ. Mais ça reste latent (ou imaginé par moi). Astier prend le temps de bien présenter les personnages, leurs interactions, sans que ce soit trop bavard. Là aussi un bon équilibre est respecté. Astier lui-même, et tous les personnages (copains, famille) sont entiers, crédibles, même si le côté positif, optimiste domine, gommant peut-être certaines failles ou crispations : l’éloignement de Laurent Astier de ses deux copains de lycée est ainsi traité assez rapidement et de façon pudique ensuite. Le cœur étant la relation entre Laurent et Cyril. J’ajoute que le dessin, réaliste, est très agréable. Dynamique, fluide, plaisant. Et le jeu sur la colorisation, est lui aussi intéressant : en fonction des moments/périodes, plus ou moins dramatiques et optimistes/pessimistes, des couleurs changent et saturent l’espace. Un récit autobiographique sincère et intéressant.
3.5 L'auteur rend hommage à son meilleur ami qui est mort bien trop tôt de la maladie. C'est donc une histoire d'amitié comme il y en a déjà eu et on sent la sincérité de l'auteur qui veut montrer à quel point il aimait cet ami extraverti et optimiste, le genre de gars qu'on aimerait bien avoir dans son entourage lorsqu'on se sent mal. Si la première partie est pas mal, j'ai surtout ressenti de l'émotion lorsque le drame arrive. Le pauvre Cyril va passer des années à se battre contre la maladie. Lorsque ce n'est pas le cancer qui part et revient, c'est autre chose. Le sort semble s'acharner sur lui, mais Cyril a la force de se battre et d'essayer de profiter de la vie le plus longtemps. Je pense que d'autres auraient perdu toute volonté depuis et se seraient laissé mourir. C'est vraiment une leçon de vie que nous montre Laurent Astier dans ce récit pudique au ton juste. La mise en scène est dynamique et j'ai bien aimé l'utilisation de super-héros. Une BD autobiographie à lire si on est amateur de ce genre.
Faut pas se mentir, en finissant la BD j'avais une petite larme à l’œil. Il faut dire que Laurent Astier se livre totalement dans cette BD, présentant une amitié profonde et sincère, terminée hélas. Une amitié qu'il va décortiquer petit à petit, refaisant au fil des souvenirs les évènements clés de celle-ci. Et honnêtement, c'est arrivé vers la moitié d'album que je me suis rendu compte que le récit était autobiographique, tant le début me faisait penser à une histoire "banale" d'amitié qui se finit par la mort et dont on doit gérer le deuil. Mais progressivement, l'émotion s'installe et je dois dire que sa sincérité se comprend mieux. Pas de pathos, ni de moment larmoyant, juste la brutale vérité d'une saloperie de maladie qui emporte quelqu'un après un long combat acharné. Rien de plus, mais en a-t-on besoin ? Je dois avouer que Laurent Astier réussit très bien son coup, la BD étant épaisse et longue, sans être pour autant trop bavarde et installant petit à petit les éléments importants de cette relation. Le début est plus long, les premières rencontres, les premiers échanges, la découverte de l'autre... Puis le temps passe, l'amitié reste et les liens se tissent plus profond. C'est émouvant, notamment dans les détails qui sonnent vrai et parfois si bête en même temps (comme pour la moto jamais réparée). On sent réellement l'amour de Astier pour son ami, et c'est un travail d'autant plus réussi qu'il ne donne pas l'impression d'être une simple histoire personnelle, un deuil qu'il règle dans cette BD (enfin, si, mais le lecteur y trouve aussi son compte). L'auteur n'est pas novice de la BD, et ça se sent dans plusieurs détails comme l'utilisation de la couleur lorsqu'il y a des changements de réalité, mais aussi dans les représentations avec l'utilisation de super-héros comme avatar. La narration est subtile dans les graphismes et je trouve ça parfaitement adapté de parler autant visuellement lorsque c'est l'émotion qui gagne. Une BD qu'on pourrait dire déjà vue, mille fois même, du drame intime et personnel, de la lutte contre un vilain crabe et du deuil, mais très bien faite, chargée en émotion et très bien rendue. Non, vraiment, une belle réussite !
Laurent Astier (La Venin, Comment faire fortune en juin 40) signe un récit autobiographique. Mais il ne sera nullement question de son parcours en tant qu'auteur de BD. Cet album est en réalité un hommage posthume, dédié à l'amitié qu'il entretenait avec Cyril, son meilleur ami décédé. Il lui a fallu longtemps pour arriver à écrire cet album, il a d'abord fallu accepter la perte de son pote, en faire le deuil, écrire plusieurs versions de l'histoire qui ne le satisfaisait visiblement pas. Par douleur sans doute, mais aussi par pudeur. Et au bout d'années de travail, l'hommage est là. C'est un livre qu'on sent extrêmement sincère. Il relate leur rencontre, leur amitié naissante, puis grandissante. On sent plus que de l'amitié entre eux. Laurent admire son pote, qui est tout ce que lui n'est pas. Extraverti, optimiste, solaire... tout l'inverse de lui. Au fil des anecdotes on ressent la force de leur amitié. Puis arrive la maladie, les doutes, la tristesse... Toute la seconde partie de l'album raconte les longues années de souffrance qu'a enduré son ami malade. Un sujet dur, mais pour autant l'album ne m'a pas paru poignant ou triste, au contraire. Plus qu'une autobiographie, ce livre est un bel hommage que l'auteur rend à son ami. Même affaibli, ou traversant des moments tragiques, il est toujours mis en lumière, fidèle à l'homme jovial et positif du début. Ecrire ce livre fait sans doute parti d'un processus de deuil ou de thérapie, qui a du faire du bien à l'auteur. Ca se sent. En tout cas, très rapidement on s'attache à son ami et il est difficile de lâcher l'album avant de l'avoir lu en intégralité. Le petit mot de la fin, ajoute ce qu'il faut d'émotion pour conclure cette lecture. Nous aussi on trouve que c'est injuste de mourir si jeune... quel bel hommage rendu à son ami...
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