Impénétrable
Angoulême 2025 - Prix du public France Télévisions Récit autobiographique sur les conséquences du vaginisme.
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Un récit autobiographique dans lequel l'auteure Alix Garin évoque les difficultés liées à sa sexualité. A travers sa quête de guérison, d'émancipation et d'amour, elle raconte son combat pour reprendre possession de son corps et de son désir, mais aussi les échecs et les victoires qu'elle a rencontrés avant d'y parvenir.
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| Date de parution | 06 Septembre 2024 |
| Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Impénétrable souffre d'un fausse réputation, celle d'être une bd sur le vaginisme. Le thème du vaginisme est abordé au début du livre, mais est rapidement balayé pour parler d'autre chose... Autre chose qui sera lui aussi balayé rapidement pour parler d'autre chose, aussi balayé, etc... Impénétrable souffre donc d'un 2eme gros défaut, le livre ne sait pas de quoi parler, l'autrice change de sujet sans cesse et sans en approfondir un seul. Ainsi, le livre semble très rapide, il était pour moi très dur de ressentir l'émotion d'Alix Garin, lorsqu'elle découvre ses symptômes, après deux ans de sa vie dans l'ignorance la plus totale. Pareil à la fin du livre, lorsqu'elle commence à flipper à l'idée que l'écriture du livre puisse ruiner son couple, la résolution ici, se fait littéralement à la fin de la page. Autre exemple, plusieurs fois, Alix racontera ses escapades dans les boîtes de nuits, durant ces moments-là, nous sentons que l'autrice désire montrer cet univers, et les personnes en faisant partie, mais cela est toujours dégagé au bout d'une page et demi, sans être approfondi. Graphiquement, je connaissais déjà Alix Garin pour ses dessins dans le magazine TOPO, que je trouvais plutôt ok. Mais ici je les ai trouvé bâclés, les décors étaient toujours dans une espèce de floutage empêchant de les voir, parfaitement inutile, ce flou a déjà été critiqué avant moi. Quand j'ai fini Impénétrable, j'étais un peu perdu, je ne savais pas clairement ce que je venais de lire, les médias avaient vendu le thème comme étant le vaginisme, mais pourtant, beaucoup d'autres ont été effleurés. Je dis Effleurés, car "traités" aurait été un terme un peu mensonger
Je ne savais pas trop de quoi causait cette BD. J'avais bien entendu parler d'Alix Garin avec Ne m'oublie pas, qui fut assez bien accueillie. J'ai donc découvert le vaginisme, sujet qui ne manque pas d'intérêt, que l'on soit un homme ou une femme d'ailleurs. Concernant les femmes, la chose parait évidente, et concernant les hommes, cela va dans le sens d'une meilleure compréhension/entente mutuelle... Bref ! J'ai entamé ma lecture avec le sentiment que j'allais être un peu moins con en sortant... Mais je suis de l'avis de Cleck : Impénétrable est une BD très autocentrée qui raconte un quotidien sans grand intérêt pour le commun, et qui ne nous en apprendra pas plus sur ce trouble. Le dessin est honnête, mais manque de détails, les personnages flottant souvent sur des fonds vides. Et puis de trop nombreuses pages me semblent n'être que du remplissage graphique. En effet, c'est une grosse BD bien lourde, mais très vite lue, ce qui vient entériner cette impression désagréable. Je suis convaincu qu'Alix Garin doit être une chouette personne et que ce qu'elle a vécu a dû être assez duraille, mais je suis désolé car sa manière d'aborder le sujet m'a laissé à la porte.
Avec ce titre bref et bien senti, Alix Garin nous livre un récit autobiographique pour un sujet rarement abordé parce qu’un peu tabou il faut bien le dire : la perte du désir sexuel provoqué par un trouble féminin assez méconnu (pour nous les hommes en tous cas…), le vaginisme (une contraction du vagin qui bloque l’orgasme, à ne pas confondre avec la frigidité). Elle y raconte comment, depuis le jour difficile de la révélation à son partenaire, elle a entamé un processus long et compliqué, tel un véritable chemin de croix psychique, parsemé d’échecs et de traitements inopérants, avant de trouver le salut à force de courage et de détermination. On saluera au passage la patience bienveillante de son compagnon qui a toujours été à ses côtés. Ce qui fait la force du récit, c’est la façon très « cash » et authentique avec laquelle l’autrice se livre, balayant toutes les critiques quant à une éventuelle complaisance sur un sujet tout de même assez délicat. Mais Alix Garin, consciente qu’elle marchait sur des œufs, a évité tous les pièges, reconnaissant elle-même en fin d’ouvrage la terreur qui l’habitait lorsqu’elle prit la décision de raconter son histoire. Pourtant selon elle, ce fut la seule manière d’expurger définitivement le mal, même si à ce moment elle se sentait « guérie ». Il lui fallait juste trouver « le courage »… Fort heureusement, elle possédait déjà le talent, qu’elle avait eu le loisir d’exprimer avec Ne m'oublie pas, sa première bande dessinée sortie en 2021 où elle évoquait avec délicatesse les liens entre une jeune fille et sa grand-mère atteint de la maladie d’Alzheimer. Pour « Impénétrable », Alix Garin confirme qu’elle n’a pas son pareil pour retranscrire en dessin les émotions et les sentiments, avec un sens de la métaphore et du découpage accompli. Le récit se dévore avec plaisir, avec un très bon équilibre entre le texte et l’image, évitant trop de bavardages inutiles qui, pour une telle thématique, auraient pu être tentants… Le niveau de sincérité avec lequel elle traite la question est tel qu’il arrive à nous toucher en plein cœur, en remplaçant le pathos inhérent à ce type de récit par un humour salvateur qui imprègne tout le livre. Le traitement graphique est très original, vivant et coloré, et montre bien l’approche positive de son autrice malgré le poids psychologique lié à sa souffrance. Alix Garin révèle son côté battant, refusant de céder à la fatalité d’une façon qui pourrait être inspirante non seulement dans son cas, mais pour toute autre forme de pathologie. « Impénétrable » est une très belle lecture, jamais plombante, et qui, pour un peu donnerait même une joyeuse patate à tous ceux qui souhaiteraient éviter de sombrer dans l’auto-apitoiement. Le jury ne s’y est pas trompé en lui décernant le prix du public. A ce titre, il apparaît totalement impossible de le contredire.
BD sur la sexualité féminine, écrite par une jeune femme, sans le voyeurisme hypersexualisé qu'aurait pu ajouter bien des auteurs masculins et dont sont coutumiers des pans entiers de l'édition contemporaine. Ce bon point noté, le chaleureux style rond des illustrations (à la Larcenet) goûté, demeure une BD excessivement ethnocentrée (revers des récits autobiographiques) décrivant une tranche de vie d'une grande banalité hormis sur cet aspect du vaginisme. Pour qu'une tranche de vie plaise, plus encore que l'originalité des situations, il importe que les personnages soient sympathiques au lecteur ; ce qui ne fut dans mon cas pas constaté : l'égoïsme de la plupart des protagonistes et la laideur sentimentale de quelques situations racontées, m'ont empêché d'apprécier ce récit à la sincérité incarnée mais non touchante. Le sujet n'étant pas traité de manière sociétale, sans véritable mise en perspective captivante, cette tranche de vie n'a pu surmonter ce défaut de proximité. La froideur s'est ainsi, et à regrets, propagée au lecteur.
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