Urbex

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Si les murs des vieux bâtiments pouvaient parler, que raconteraient-ils…? Depuis qu'Alex et Julie ont franchi la porte de la Villa Pandora, ils ont la réponse !


Albums jeunesse : 10 à 13 ans

À chacune de leurs explorations urbaines, Alex et Julie sont assaillis par des visions de vies d'inconnus. Autant de fragments qu'ils vont devoir recoller, au risque de voir leur identité vaciller à mesure qu'ils tentent de comprendre les étranges pouvoirs dont les a investis la mystérieuse bâtisse.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Août 2021
Statut histoire Une histoire par tome 3 tomes parus

Couverture de la série Urbex © Le Lombard 2021
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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21/02/2022 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur bamiléké

J'aime bien la thématique de l'urbex que j'avais découvert dans la série Urbex-Pep et Djou. Cela ouvre la porte à de nombreuses possibilités de scénarii. Les auteurs peuvent travailler sur le patrimoine, l'histoire avec des digressions policières ou aventureuses comme pour Pep et Djou. Ici Dugomier choisit un angle fantastique intimiste qui convient aussi très bien avec des vieilles bâtisses abandonnées. Alex et Julie sont deux lycéens qui passent leurs soirées à explorer les bâtiments désaffectés pour en découvrir les secrets et faire des photos. C'est excitant, en marge de la légalité, source d'adrénaline mais aussi respectueux d'une éthique. De quoi se construire une vraie personnalité sans avoir besoin de la popularité des autres au lycée. Mais un jour la visite d'une villa fantôme, la ville Pandora change la donne. Dugommier nous entraine alors dans un univers proche de Stanley Kubrick dans Shining. L'ambiance devient mi fantastique mi horreur et va s'enfoncer dans le glauque au fil des trois épisodes. Comme dans Shining, Alex et Julie se retrouvent avec ce don de voir des éléments dramatiques du passé. En travaillant sur des faits qui semblent extérieurs à leur famille ils se rendent compte que c'est leur passé lointain qui leur parle. L'auteur travaille sur deux plans dans son scénario : une histoire qui se résout à la fin de chaque tome mais cela porte une histoire plus complexe qui forme un cycle des trois épisodes. C'est très bien construit même s’il y quelques longueurs en t2 et t3 et que j'ai trouvé la conclusion un peu confuse avec quelques petites faiblesses. Pour alléger l'ambiance, l'auteur ajoute une histoire d'amourette d'ados/jeunes adultes. Ce ne sont pas les épisodes que je préfère, les auteurs étant contraints de limiter le lycée à une dizaine d'élèves stéréotypés à outrance pour terminer par une histoire d'orientation sexuelle un peu hors de la cohérence générale du récit. Le graphisme de Clarke est très moderne mixant les attitudes manga avec un style plus européen. Cela donne du dynamisme à la narration. Si les personnages sont assez conventionnels, les décors sont très soignés et travaillés. C'est d'ailleurs l'essentiel car à mon avis c'est la villa Pandora avec son univers fantastique, la vraie vedette de la série. Il y a beaucoup de scènes de nuit et j'ai trouvé la mise en couleur et les éclairages agréables pour rendre ces ambiances nocturnes. Une bonne série pour ados qui se lit agréablement bien malgré quelques petits détails. 3.5

15/12/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Dessin et colorisation ne sont pas forcément ma tasse de thé, mais ils font le boulot, et la lecture est très fluide, dynamique. Et le style plaira sans aucun doute au public visé, les jeunes adolescents. Car c’est bien à eux que s’adresse cette série, qui joue sur un fantastique assez présent, des passages qui sont comme des clins d’œil à des clichés de films d’horreur (les jumelles translucides, le chien menaçant, les maisons comme hantées, etc.), mais le tout est atténué, et ne tombe jamais dans un style trop angoissant. Bien au contraire, le lectorat visé pourra très facilement s’identifier aux deux héros (Alex et Julie), qui pratiquent une activité très particulière : l’exploration nocturne d’endroits abandonnés (maison en ruine, garage en friche, immeuble en construction, etc.). C’est au cours de l’une de ces explorations qu’ils se rendent compte de phénomènes paranormaux, sur lesquels ils vont enquêter. L’album clôt partiellement cette enquête, tout en ouvrant la porte à d’autres révélations, la série est appelée à se poursuivre. Ajoutons qu’Alex n’est pas insensible au charme de Julie (ce qu’elle fait mine de ne pas voir, contrairement à leurs copains – ou d’autres camarades de lycée, qui les charrient à ce propos). Bref, des thématiques et un rythme adaptés à des collégiens, cœurs de cible de cette série.

22/03/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Urbex est une série qui me semble avant tout destinée aux adolescents de 13, 14 ans. La série navigue dans les eaux du fantastique à partir d’explorations urbaines menées par deux adolescents. Ce premier tome permet de découvrir les origines du pouvoir que détiennent ces deux héros (suite à la visite d’une très étrange bâtisse, la bien-nommée Villa Pandora) et offre également une première « enquête » complète. Nous nous retrouvons ainsi devant une structure hybride qui tient autant du récit de type « une histoire par tome » que devant une série de type « à suivre ». Car si ce premier tome éclaircit un mystère, il est loin de fermer toutes les portes ! Je dirais même qu’il en ouvre bien plus qu’il n’en ferme. D’un point de vue technique, nous avons à faire avec des auteurs bien rodés. Du coup, l’album se lit avec plaisir et facilité. Le dessin de Clarke affiche le dynamisme et l’expressivité requis, ses décors sont agréables à regarder, ses personnages sont bien typés, sa mise en page assure une belle fluidité de lecture. Le scénario de Dugomier est bien équilibré, l’auteur relance régulièrement le suspense, certains personnages marquent, l’explication de cette première affaire tient la route tandis que le lecteur a envie d’en savoir plus sur cette étrange Villa Pandora et ses occupantes. Enfin MiKL opte pour des couleurs neutres qui permettent d’assurer une parfaite lisibilité du dessin même dans les passages les plus sombres. L’univers dans lequel se déroule cette série apporte un soupçon d’originalité bien agréable. En effet, je ne connais pas d’autre bande dessinée destinée à un large public se déroulant dans le milieu de l’urbex. L’étrangeté de la narration (on ne sait trop qui est le narrateur, qui semble résulter de la fusion des deux adolescents), le mystère entourant les deux « jumelles », tout incite à lire le tome suivant… mais avec cette satisfaction d’avoir déjà eu un mystère éclairci dès ce premier album (et le sentiment qu’il en ira de même dans les suivants). Je ne vois pas la série s’étaler sur un très grand nombre de tomes, mais sur quatre ou cinq albums, ça pourrait bien le faire (en fait, sur le même genre de format que « Les Démons d'Alexia » ou que « Hell School », autres œuvres signées Dugomier et un peu destinées au même genre de public).

21/02/2022 (modifier)