Mondo Disco

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Divers reportages illustrés.


Documentaires La Boite à Bulles

Infatigable globe-trotteur et reporter graphique au mépris du danger, Nicolas Wild enfile une fois de plus sa casquette d’aventurier entre une sortie piscine et une partie de poker, pour notre plus grand plaisir. Envoyé en reportage autour du globe par Arte, l'armée française ou mû par ses propres envies, il livre à l'issue de chacune de ses missions un récit court marqué par son regard tout à la fois pertinent et décalé. De la France au Népal, en passant par l’Ukraine, la Turquie et le Liban, ses pas le mènent dans le capharnaüm des tuktuk de Phnom Penh, à la recherche de débris d’avion sur un glacier alpin et dans des camps de réfugiés sur le toit du monde. Le regard faussement naïf de Nicolas Wild et sa patte reconnaissable entre toutes apportent une fois encore un éclairage fascinant sur des réalités géopolitiques méconnues, qui s’entrelacent aux quatre coins du monde.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Novembre 2019
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Mondo Disco © La Boîte à Bulles 2019
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

24/01/2022 | Noirdésir
Modifier


L'avatar du posteur bamiléké

La réussite incontestable de Kaboul Disco a probablement incité Nicolas Wild à ce titre de Mondo Disco. Nous ne sommes pas tout à fait dans le même registre. Kaboul Disco était un témoignage vécu de l'intérieur, Mondo Disco est une somme de situations vues de l'extérieur. Il y a bien la même mise en scène de l'auteur et son humour d’auto-dérision mais je trouve l'oeuvre un ton en dessous. Le graphisme est sensiblement le même voire il progresse avec l'expérience acquise. Le trait est sûr et dynamique. La présentation n'est pas monotone puisque nous trouvons des planches de BD classiques en N&B mais aussi en couleur, des illustrations, des photos. Wild invite aussi des oeuvres d'artistes étrangers ou des dessins de ses collègues. C'est presque une petite auberge espagnole pleine de bonnes surprises. Le ton est toujours plein d'humour avec son style en "voix-je" qui interpelle directement ses amis lecteurs. C'est souvent drôle mais cela n'a pas le mordant de Kaboul Disco. L'ouvrage me semble beaucoup plus consensuel aussi. Le format du récit avec des histoires courtes est un peu frustrant car on sent le manque de temps pour approfondir les rencontres. Wild par la force des choses nous livre un regard intéressant mais assez extérieur et fugace des situations. Cela n'a pas la même puissance qu'une implication à vouloir améliorer les choses comme il l'avait vécu en Afghanistan. Une lecture plaisante tout de même.

12/05/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Nicolas Wild est un peu le pendant français de Joe Sacco, avec ses reportages qui l’entrainent dans tous les coins du monde. Et comme Sacco, il se met en scène au milieu des gens qu’il rencontre et interroge. Son ton le rapproche aussi un peu de Guy Delisle (de l’humour et de l’autodérision parsèment l’album – il y a même un passage carrément loufoque autour d’une version ukrainienne de Godzilla dans la région de Tchernobyl). Cet album est un recueil de divers travaux et publications de Wild – des commandes le plus souvent (plusieurs fois pour Arte en particulier, mais cela peut aussi être pour l’armée française – reportage sans doute le moins intéressant de mon point de vue ! ou bien pour un journal local). C’est éclectique pour les sujets, le ton adopté, et ces « carnets de voyage » doivent parfois beaucoup aux rencontres, s’improvisent « sur le tas ». D’où l’aspect un peu décousu de l’ensemble. Mais cela se lit agréablement, c’est frais et sincère, et ce n’est jamais ennuyeux en tout cas.

24/01/2022 (modifier)