Shanghai Red

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Molly se fait passer pour un homme afin de subvenir aux besoins de sa mère et sa sœur. Elle va se faire "shangaïer", c'est à dire : vendue pour être l'esclave pendant deux ans sur un trois mâts. La vengeance est un plat qui se mange froid.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Image Comics Travestissement [USA] - Côte Ouest

XIXe siècle, Portland, Oregon. Red n'a jamais eu peur de travailler dur. Depuis l'enfance, elle endosse les responsabilités et l'apparence d'un homme pour subvenir aux besoins de sa famille. Mais le plus cruel restait à venir : droguée et kidnappée, elle est enrôlée de force sur un navire en partance pour Shanghai, comme tant d'autres à cette époque. Des années de servitude en mer qui se soldent par une rébellion sanglante, et le désir implacable de se venger de ceux qui l'ont arrachée à sa famille. De retour à Portland, Red n'a qu'une obsession : retrouver les siens et traquer les hommes qui l'ont vendue. Des bas-fonds de la ville et ses souterrains secrets à la corruption des hautes sphères, Red fait couler le sang, dans une quête de vengeance et d'identité qui la changera à jamais. Christopher Sebela (Crowded, High Crimes, We(l)come Back) et Joshua Hixson (The Black Woods, The Plot) livrent avec Shanghai Red un puissant polar historique et un récit de vengeance qui transcende le genre, dans tous les sens du terme. Texte éditeur.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 21 Avril 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Shanghai Red © Hi Comics 2021
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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22/10/2021 | Cacal69
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Par Ro
Note: 2/5
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Si j'ai trouvé original et plutôt intéressant le sujet de fond de ce comics, j'ai trouvé la mise en scène assez mal foutue et je trouve surtout qu'il y a trop d'invraisemblances qui donnent un aspect immature à cette aventure. Le sujet, c'est le shangaïage qui régnait à Portland, Oregon à la fin du 19e siècle : à savoir, l'embarquement forcé de pauvres hères dans des équipages de navires à destination de l'Asie pour y servir de matelots contre leur gré, dans des circonstances tenant parfois de l'esclavage. Et par extension, le récit aborde la corruption qui imprégnait cette ville à l'époque. En racontant la vengeance d'une victime de toute cela, il y avait matière à raconter quelque chose d'intéressant. Mais je n'y ai pas accroché. D'abord le graphisme ne me plait pas trop, même si, objectivement , il n'est pas mauvais. Je le trouve trop sombre, trop inégal. Ensuite, l'histoire elle-même ne m'a pas passionné car je l'ai trouvée superficielle, trop centrée vers l'action avec des personnalités monolithiques et sans profondeur. Et surtout, j'ai trouvé risible certaines invraisemblances qui m'ont parfois donné l'impression de lire le scénario d'un adolescent qui ne s'est pas du tout documenté. Cela commence avec une fille déguisée en homme qui maintient le secret pendant plus de 2 ans à vivre à bord d'un bateau sans aucune intimité. Puis ce même vieux gréement, un 3 mâts du 19e siècle, qui se fait manœuvrer par seulement 5 hommes d'équipage, puis deux, voire même un seulement : j'imagine qu'il suffit qu'il tienne le volant et appuie sur l'accélérateur : vroum vroum ! Et ensuite, tout le long de l'intrigue, nous avons cette héroïne, petite et menue, qui affronte des hommes de main et autres boxeurs et les bat à mains nues comme si le fait de se sentir comme un homme suffisait à la rendre plus forte qu'eux physiquement. Ce sont ici et là tant de petites facilités que je pourrais accepter dans un récit léger qui ne se prend pas au sérieux, mais c'est bien l'inverse ici puisque nous sommes dans le ton de l'aventure tragique et ça ne colle pas pour moi. Bref, pas convaincu du tout.

28/02/2022 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
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Ce n'est ni la couverture ni le feuilletage qui m'ont fait acheter ce comics mais bien les avis élogieux de Ed Brubaker et Robert Kirkman. Je vais être un peu moins enthousiaste. J'ai découvert le mot "shangaïer" : personne enrôlée par force ou par ruse pour compléter l'équipage d'un navire. C'est ce qui est arrivé à Molly dit Red pour sa chevelure rousse. Mais elle n'a pas été kidnappé en tant que Molly mais bien en tant que Jack, identité qu'elle a emprunté afin de subvenir aux besoins de sa famille, ce qui lui a permis d'exercer des métiers d'homme et d'être ainsi mieux rémunéré. Après deux années à trimer sur ce maudit trois mâts, Jack se révolte et prend possession du bateau. Direction Portland, sa ville, pour se venger et retrouver sa mère et sa sœur. Sebela nous a concocté un récit violent trop invraisemblable, je m'explique : Molly/Jack décime à lui tout seul un équipage, se bat à mains nues contre plusieurs hommes, joue du couteau et du revolver comme un pro et toujours vivant(e). Cela m'a empêché de plonger pleinement dans l'histoire. Par contre il a su développer le thème de la transidentité avec finesse. Qui sortira vainqueur ? Molly ou Jack ? Le dessin de Hixson : gras, pas assez fini mais pas désagréable à regarder. Je sais c'est contradictoire. Une colorisation sombre et plutôt réussie. A vous de voir.

22/10/2021 (modifier)