Amore

Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)

Neuf nouvelles graphiques sur le thème de l'amour qui trouvent pour décor l'Italie de la Dolce Vita...


Italie Mirages

Séduction, tentation, passion, séparation... réchauffés par le soleil de l'Italie, Zidrou et David Merveille composent une symphonie amoureuse en 9 mouvements.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Septembre 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Amore © Delcourt 2021
Les notes
Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)
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16/09/2021 | grogro
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L'avatar du posteur bamiléké

J'ai bien aimé cette suite d'histoires courtes sur la thématique de l'amour. J'ai eu l'impression de lire un recueil de nouvelles de Dino Buzzatti avec une ossature assez poétique. Les histoires se déroulent dans l'Italie des années 50/60 ce qui ajoute à l'esprit nostalgique du texte de Zidrou. Les chutes sont souvent abruptes et ouvertes ce qui laisse au lecteur l'initiative de l'imagination. Le graphisme de Merveille apporte un plus d'originalité à la série. Son trait est moderne mais renvoie parfaitement à l'ambiance de ces années de Dolce Vita. Sa mise en couleur très travaillée alterne les tons sombres ou chatoyants et donne à l'Italie une multitude de visages comme cette multitude d'histoires d'amour. Une bonne lecture assez poétique et intéressante. Un bon 3

08/10/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

J’ai bien aimé ce recueil de courtes nouvelles. Toute sont construites autour d’un même thème (l’amour) et d’un même lieu (l’Italie) mais chacune propose quelque chose de différent. Tantôt romantique, tantôt léger, tantôt ironique, tantôt triste, tantôt sombre, chaque récit bénéficie d’une écriture soignée et est très bien mis en scène via un trait net et précis. Bien sûr, format oblige, ces courtes nouvelles ne laissent que peu de place aux développements mais Zidrou maîtrise son sujet, offrant une fin ouverte par ici (au lecteur à imaginer la suite), nous plongeant dans la tête du narrateur par là… Et puis, il garde cet art de la petite phrase bien tapée. Au dessin, David Merveille est un artiste que je découvre. Il semble se faire rare dans l’univers de la bande dessinée mais nous propose ici des planches parfaitement équilibrées. Son style très épuré et le choix des couleurs conviennent parfaitement aux différents récits. C’est clair et efficace, avec des paysages immersifs malgré l’apparente simplicité du trait, et des personnages expressifs. Pas mal du tout dans son genre.

25/05/2022 (modifier)
Par pol
Note: 2/5
L'avatar du posteur pol

Amore est une suite de courts récits, sorte de nouvelles, sur le thème de l'amour. Ce qui frappe immédiatement (et qu'on retient une fois l'album refermé) c'est l'univers graphique. Les ambiances sont vraiment réussies, le dessin et les couleurs donnent envie de plonger dans ces mini histoires. Malheureusement celles-ci se révèlent relativement plates et présentent au final un intérêt assez limité. Reconnaissons que l'exercice de style n'est pas évident, mais en 8-10 pages, il est trop rare que ces historiettes arrivent à toucher le lecteur. D'un coté c'est bien court pour s'attacher à un des personnages. C'est également trop court pour avoir le temps d'être touché par telle ou telle aventure. Du coup ce n'est jamais poignant, ce n'est même jamais un peu émouvant. Ce n'est ni drôle, ni poétique, ou si peu. Bref c'est banal. A l'exception d'une ou deux histoires grand max, il n'y a pas de pirouette qui vient conclure une intrigue, le genre de surprise qui vous arrache un sourire, et qui vous fait dire "ah ah je l'avais pas vu venir cette conclusion". Pas de surprise donc, pas d"émotion, et pas de rire non plus. Au final c'est assez mince, Amore est une succession d'histoires quelconques, qui plaira peut être aux fans d'histoires contemplatives.

26/09/2021 (modifier)
Par grogro
Note: 3/5
L'avatar du posteur grogro

C'est le dessin qui m'a attiré vers cette bande dessinée, comme souvent. A peine ouvert la chose, l'atmosphère m'a immédiatement séduit. La mise en couleur, avec ses grands aplats vifs, comme inondés de soleil, contrastant avec les cases plus obscures abritant des scènes passionnées, ou son dessin ligne claire aux contours parfois absents que seul l'emploi de la couleur vient délimiter. C'est splendide, délicat, tout en finesse, et ça m'a happé tel un film d'Antonioni. Ca n'a l'air de rien, mais il y a des détails soignés (qu'elle est belle cette petite Lancia cabriolet bordel !!!). C'est toute une époque que Merveille est parvenu à capter. Graphiquement, c'est tout à fait charmant, et même plus que ça, et c'est donc sur cette seule foi que j'ai acquis Amore. Tout d'abord, je m'attendais à plonger dans une histoire complète, or quelle ne fut pas ma déception quand, après quelques pages, je réalise qu'il s'agit en réalité d'une succession de nouvelles. Déception cruelle ! Exception faite (et notable) de Tsuge, je n'ai en effet pas le souvenir d'une BD de nouvelles graphiques qui ait retenu mon attention. Si l'exercice peut s'avérer réellement fructueux en littérature, il reste (je trouve) profondément frustrant sous la forme BD. Je l'ai néanmoins terminée d'une traite (ça se lit trop vite les nouvelles !!!!). Si les histoires sont certes bien troussées, elles manquent un peu de profondeur. Ca m'a rappelé le film Le Grand Bleu de Luc Besson. J'avais adoré l'intro du film, entièrement tournée en noir et blanc, avec une image splendide, et dont l'Italie du Sud était le théâtre. C'est pour moi le seul intérêt du film. Avouez que c'est plutôt maigrelet pour faire de ce film une histoire. Ainsi en va-t-il des nouvelles qui constituent cet ouvrage. Des bouts d'histoire, certes bien rendues (et au dessin superbe encore une fois), mais sans souffle. On reste largement sur sa fin une fois Amore refermée. De plus, certains systématismes agacent un peu, aussi, au niveau du texte cette fois. Plusieurs nouvelles utilisent en effet le même ressort, commençant par une phrase, répétée avec quelques variations. Toutefois, le charme opère malgré tout et rattrape en parti ce sentiment de vacuité (on a lu/vu ces histoires mille fois). Je suis curieusement ressorti de ma lecture avec la furieuse envie de lire une énorme BD illustrée par Merveille (qui reste donc à faire, ha ha). Je crois que son dessin m'a vraiment séduit sur ce coup-là. A voir, donc, Merveille illustrant une vraie histoire, sur deux ou trois cents pages, genre !

16/09/2021 (modifier)