Hoka Hey !

Note: 4.11/5
(4.11/5 pour 18 avis)

- Il brandissait son arme et hurlait à la face de ses ennemis "Hoka Hey". - Hoka Hey ? ça veut dire quoi ? - Ça veut tout simplement dire "en avant".


BD à offrir Best-of des 20 ans du site Indiens d'amérique du nord Label 619 Les prix lecteurs BDTheque 2022 One-shots, le best-of Prix des Libraires de Bande Dessinée Sioux et Cheyennes [USA] - Middle West

Dès 1850, les jeunes amérindiens étaient internés de force dans des pensionnats catholiques pour les assimiler à la nation américaine. En 1900, la population des natifs en Amérique du Nord avait diminué de 93%. La plupart étaient morts de nouvelles maladies importées par les colons, d'exterminations subventionnés par l'état, et lors des déportations. Georges est un jeune Lakota élevé par le pasteur qui administre sa réserve. Acculturé, le jeune garçon oublie peu à peu ses racines et rêve d'un futur inspiré du modèle américain, en pleine expansion. Il va croiser la route de Little Knife, amérindien froid et violent à la recherche du meurtrier de sa mère. Accompagné de ses deux comparses, celui-ci arrache Georges à sa vie et l'embarque dans son périple. Au fil de leur voyage, l'homme et le garçon vont s'ouvrir l'un à l'autre et trouver ce qui leur est essentiel : l'apaisement de la colère par la transmission de sa culture pour l'un et la découverte de son identité et de ses origines pour l'autre.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Octobre 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Hoka Hey ! © Rue de Sèvres 2022
Les notes
Note: 4.11/5
(4.11/5 pour 18 avis)
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02/11/2022 | Cacal69
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Par gruizzli
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur gruizzli

Honnêtement, c'est sans doute le meilleur Western que j'ai jamais lu. Et Neyef a sans doute fait une oeuvre qui mérite autant lecture, relecture que contemplation. Je ne connaissais de l'auteur que Mutafukaz - Puta Madre que j'ai beaucoup apprécié, et malgré un coup de crayon qui reste assez spécifique mais aisément reconnaissable (nez petit et pointu, décors chargés) je trouve qu'il a fait un travail colossale ici. C'est beau, dans les décors et les environnements, c'est riche, immersif ! On se croirait traverser soi-même les vallées américaines, les grandes plaines et les collines. Je ne pensais pas que ce serait aussi immersif, mais qu'est-ce que j'étais dedans ! A entendre les cris d'oiseaux et à sentir l'odeur des bois qu'on traverse. Mais ce dessin que je loue n'est pas le seul atout, et l'histoire convient tout à fait. Déjà parce que l'auteur a décidé, pour une œuvre aussi longue, de ne pas innover : le canevas est tout ce qu'il y a de plus classique, mais efficace. On est sur du déjà vu dans les grandes lignes, mais c'est typiquement la BD qui nous rappelle que ce n'est pas la nouveauté qui importe, puisque toutes les histoires existent déjà. C'est la façon de la raconter et ce que l'histoire nous dit réellement qui compte. Ici une question d'héritage, de vengeance, de violence aveugle, dans une ambiance de fin des temps pour l'amérindien. Une vraie histoire sordide, dont les ressorts scénaristiques m'ont parfois surpris et qui se finit sur une grande tristesse, du genre qu'on ne peut consoler juste en pleurant. La fin donne des airs de tragédie et j'accepte volontiers le coup du hasard qui fait recroiser les personnages. Nous sommes dans les rouages d'une tragédie antique, où le hasard n'est que la forme prise par la fatalité pour jouer le dernier tour de la pièce. Fortune, nous sommes tous des jouets entre tes mains ! Une telle BD, c'est presque un petit miracle. Une histoire simple pour traiter de divers sujets tous aussi pertinents les uns que les autres, un dessin qui sublime la nature et les paysages pour nous entrainer dans cette longue balade vengeresse, une tragédie que n'aurais pas renié les grecs pour motif final et l'ensemble dans un ouvrage où l'édition a choisi la qualité. Sans rire, je crois bien qu'on est sur un sans-faute ou presque ! Pour ma part, je suis sous le charme comme je l'ai peu été pour des westerns. C'est l'un des genres que je lis le moins en BD, mais quelle découverte ! Incontournable des sorties 2022, à mon sens. Pour dire à quel point cette BD m'a parlé, j'ai depuis très longtemps l'idée de faire un jour une traversée des États-Unis à cheval pour profiter au mieux, pleinement, de ces grands paysages qui me font de l’œil. Cette BD m'a donnée l'impression de pouvoir vivre un peu ce rêve, mais surtout me l'a remis en mémoire alors que je n'y ai plus pensé depuis des années. Je ne peux que vous conseiller de la lire !

10/07/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Emka

Wow, quelle claque ! Cela faisait un moment que “Hoka Hey” me faisait de l’œil dans ma pile à lire. J’ai profité d’un beau dimanche après-midi pour ne pas être interrompu dans ma lecture et je dois avouer que j’ai bien fait de sanctuariser ce moment. Je suis d’autant plus bluffé que je ne connaissais pas Neyef et qu’il livre ici un véritable travail d’orfèvre. Dessin, couleurs, scénario, mise en page : tout y est ! L’histoire se déroule deux ans après le massacre de Wounded Knee et suit Georges, un jeune métis mi-blanc mi-Lakota, élevé par le pasteur qui administre sa réserve. Lorsqu’il croise la route de deux Amérindiens et d’un Irlandais, Georges se lance avec eux dans un voyage dont le but est la vengeance d’un des protagonistes. Difficile d’en dire plus sans divulgâcher l’intrigue. Le récit est parfaitement maîtrisé et m’a touché par sa sensibilité, même s’il n’est peut-être pas le plus original en soi. La narration est fluide, avec un parfait équilibre entre phases contemplatives et scènes plus mouvementées. Neyef prend le temps de développer des personnages denses et attachants, évitant avec brio les clichés et la simplicité. Le dessin n’est pas en reste, loin de là. Les visages des personnages et leurs expressions sont rendus avec une grande précision, capturant une large gamme d’émotions et d’intensités. Les paysages, que j’ai eu la chance de voir de mes propres yeux, sont superbement représentés (malgré le fait que Neyef n’ait pas pu s’y rendre en raison de la pandémie). Et que dire des couleurs ! Les scènes d’action sont fluides et bien chorégraphiées. Le style graphique combine réalisme et une certaine stylisation, donnant à l’œuvre une identité visuelle unique et marquant un équilibre entre authenticité historique et interprétation artistique. La fin de “Hoka Hey” peut être perçue comme un deus ex machina. Je l'ai trouvée un peu tirée par les cheveux, ce qui m’empêche de donner une note parfaite. Cependant, elle sert à boucler l’intrigue de manière dramatique et offre une conclusion intense à l’histoire. Une fois n’est pas coutume, je tiens aussi à féliciter l’éditeur pour la qualité du livre et du papier, qui servent magnifiquement le dessin. C'est quand même autre chose que du papier glacé ! Au final, j’ai passé un superbe moment de lecture. C’est exactement pour ce genre d’œuvre que j’aime la bande dessinée : c’est beau, touchant, juste et très bien exécuté. Chapeau, Monsieur Neyef !

09/06/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

C’est un album que je voulais lire depuis longtemps – depuis que j’en avais entendu parler au moment de sa sortie. Eh bien voilà, c’est fait, et je n’ai pas été déçu, il est à la hauteur de mes attentes. Je suis amateur de western et j’ai trouvé que Neyef réussit ici parfaitement à bâtir une histoire solide, emportée par des personnages forts, tout en faisant preuve d’originalité. On est ci dans une sorte de western crépusculaire, et l’on peut lire cet album comme un hommage à un monde qui s’estompe, qui meurt à petit feu – comme le font les personnages que nous suivons. Mais Neyef a su maintenir la flamme jusqu’au bout et, même si la fin est emplie de désespoir et d’une certaine fatalité, on peut aussi la lire comme une ultime – mais immortelle – preuve de vie : l’esprit Lakota survit au-delà de ceux qui l’ont incarné. Le fil rouge est une histoire de vengeance, et on pourrait presque penser à une intrigue linéaire, une tragédie dont on devine la fin. Mais Neyef a su alterner passages extrêmement violents et dynamiques, et longs moments contemplatifs, où le lecteur est convié avec les héros à traverser des paysages superbes, et aussi à connaître « l’histoire intime » de ceux qui lui servent de guide dans cette fuite éperdue. Une très belle et très triste histoire, vraiment très bien mise en valeur par un beau travail éditorial. Une vraie réussite ! Et un coup de cœur me concernant.

07/06/2024 (modifier)
Par Cleck
Note: 4/5
L'avatar du posteur Cleck

"Hoka Hey !" mérite les éloges qui se lisent ici ou là. Ce récit d'initiation sur fond de vengeance a su me séduire, malgré mon faible attrait pour le western en BD : des thématiques fortes véritablement traitées (le racisme, la vengeance, l'identité...), d'autres esquissées pour relancer l'intrigue (la condition des femmes, le sens de la vie, la liberté...), une dramaturgie habile qui sait ménager ses effets, accélérer ou ralentir selon les moments, construire des intrigues secondaires pour densifier ses personnages et thématiques. Le tout en s'appuyant sur des illustrations à même de donner du corps et un paysage à ce récit, sans néanmoins parvenir à la belle personnalisation de celui-ci (comme a su le faire un John Ford par exemple). C'est beau, c'est dense, c'est fort ! Une BD comme on aimerait en lire plus souvent.

06/04/2024 (modifier)
Par peckexcel
Note: 3/5

J'ai mis un moment avant de tout digérer, il est vrai que c'est un véritable pavé que Neyef a réalisé. Commençons par le positif : les dessins sont d'une beauté impressionnante, la mise en scène, les paysages, la couleur, les cadrages, tout est de très très bonne facture. C'est une aventure qui prend son temps et cela sans jamais nous ennuyer, là où des albums de 48p n'y arrivent pas toujours. Maintenant le scénario... Et je suis clairement moins enthousiaste, là où je pense que l'album devait être plus ou moins une ode à la liberté avec ces grands paysages, et son voyage initiatique, j'y ai vu le quasi contraire, avec une histoire parlant essentiellement de nihilisme et de déterminisme. Alors peut-être est-ce voulu, cette opposition mais moi ça ma gêné car je ne sais pas si c'est un défaut d'écriture ou une vrai volonté (et hélas je penche pour la première possibilité) et à cela je rajoute le célèbre : "mais que le monde est petit...." qui m'a littéralement fait sortir de l'histoire, en me disant... Franchement c'est un peu abusé.... Pour conclure il ne faut pas bouder son plaisir devant de telles qualités graphiques mais le scénario vient en contradiction avec ces étendues sauvages.

15/02/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Ro

Si les histoires d'indiens ne me tentent pas trop d'ordinaire, je ne pouvais pas passer à côté d'avis positifs aussi unanimes au sujet de cet album. Et force est de constater que c'est vraiment une chouette BD. L'histoire est dense, réaliste et mature. Le récit aborde l'identité indienne et le passage vers le monde moderne de manière intelligente, mêlant la réflexion et l'amertume des sentiments à de la pure aventure. Les décors sont magnifiques, beaucoup m'ayant replongé dans l'ambiance que j'avais aimée dans Red Dead Redemption 2 qui se déroule à peu près à la même époque et visiblement dans des lieux très similaires. J'ai été à la fois dépaysé par ce récit épique et intéressé tout du long par le développement de son intrigue, la justesse de ses dialogues et des comportements des protagonistes, ainsi que par les quelques retournements de situations inattendus qui ont fait que je n'aurais pas pu deviner comment les choses allaient se passer. Excellent western crépusculaire à l'intrigue finement ciselée et au dessin de grande qualité.

18/12/2023 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Alix

Je me joins aux avis dithyrambiques. « Hoka Hey ! » est le genre d’album qui me rappelle pourquoi j’aime la BD : je me suis retrouvé transporté dans un autre monde, j’ai vibré, j’ai ri, j’ai (presque) pleuré, et je suis ressorti de ma lecture comme on ressort d’un bon film au cinéma : on plane, un peu abasourdi, et on revient tant bien que mal à la réalité, après avoir complètement oublié cette dernière pendant 2 heures (il faut bien ça, l’album fait 224 pages). Surtout que la réalisation est exemplaire. La narration est fluide et légère, grâce aux nombreuses scènes contemplatives, qui nous permettent d’admirer les magnifiques paysages Nord-Américains. Le dessin est absolument magnifique, le trait est fin et précis, le couleurs lumineuses… quel délice pour les yeux. Les thèmes « indiens contre hommes blancs » ne sont certes pas vraiment originaux, l’intrigue ne se démarque pas de la pléthore d’histoires du même genre parues au cours des années, mais cela ne m’a pas du tout dérangé, peut-être grâce à ce petit groupe de personnages vraiment attachants. La fin est très belle. Un superbe moment de lecture.

27/11/2023 (modifier)
Par grogro
Note: 4/5
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C'est indiscutablement un très bon titre, animé d'un véritable souffle épique. Je me suis retrouvé embarqué avec ces parias dans les paysages grandioses de l'Ouest américain d'avant le chemin de fer. L'ambiance est parfaite. Les étendues sauvages, parfaitement représentées, m'ont laissé muet d'admiration. J'étais moi-même un indien intimement lié à la nature, ou alors je l'ai été dans une autre vie tant je me suis retrouvé à partager la vie sauvage de ces personnages au destin hors du commun. Les dessins sont jolis (même si parfois les visages sont un peu taillés à la serpe), les couleurs impeccables bénéficient juste ce qu'il faut du rehaut de l'infographie en ce qui concerne les effets lumineux (les ambiances lors des bivouac notamment sont très réussies), et le scénario est parfaitement ficelé. Inutile d'aller plus loin en ce qui concerne les éloges car tout a déjà été dit à ce sujet. Alors quoi ? Vas-y grand ! Colle-lui un bon 5/5, ou un vieux coup de coeur de derrière les fagots ! Bah ouais, j'y ai bien pensé. Sans vouloir cracher dans la soupe, je vais tâcher d'être constructif. Et puis aussi, faut dire que je tatillonne. J'ai parfois des exigences qu'on pourra juger déplacées. C'est comme ça, ça se loge dans des endroits, t'y peux rien. Ca sort malgré toi. Oui, certes ! Mais c'est ainsi. Hoka Hey est une très bonne BD, et j'ai pris beaucoup de plaisir à la lire, d'une traite qui plus est. C'est pourquoi quelques détails incompréhensibles sont venus gâcher par-ci par-là mon élan. Et ça, ça agace un tantinet ! Tout d'abord, j'ai relevé quelques maladresses graphiques qui passent d'autant moins bien que le style graphique est lui-même ambitieux. Le terme est peut-être mal choisi, mais en feuilletant l'ouvrage, on comprend tout de suite que Neyef n'est pas Claire Braud (qui a fait l'excellent La forêt - Une enquête buissonnière). Pas du tout le même délire ! Il y a dans Hoka Hey une recherche de perfection qui est tout à l'honneur de son talentueux auteur, alors du coup, certaines cases font un peu mal aux yeux. Le pire, c'est qu'habituellement, je ne relève pas ce genre de choses, quand je ne m'en moque pas carrément. Mais dans ce cas précis, ça m'a sauté aux yeux. Bon, je passe sur la tête trop petite du cheval en couverture, mais la plus criante de ces maladresses se trouve page 187, cinquième case. C'est quoi cette horrible perspective du cadavre, doublée d'une erreur de proportion pendable ? Bon, je ne vais pas faire une liste, mais il y en a quelques autres, moins flagrantes toutefois. De manière général, j'ai parfois trouvé que les chapeaux faisaient un effet bizarre à l’œil. Page 154 par exemple, case 3, on a l'impression que le gars porte un panier sur la tête, ou une coiffe bigoudène. Enfin, bref ! Autre petites sources d'agacement, moins fréquentes celles-là : les phrases parfois un peu alambiquées dans la bouche d'un enfant. Rololo ! Voilà que je fais ma vieille prof de français ! Bon, j'arrête là. Je reconnais que c'est un peu dégueu d'insister sur ces pécadilles alors que par ailleurs, cette histoire est tout bonnement excellente. Mais je crois aussi que l'agacement est à la hauteur de mon affection pour Hoka Hey ! Oui, Neyef a pondu ce qui peut se faire de mieux en matière de Western, jonglant allégrement avec les codes. C'est en tout cas l'une des meilleures histoires dans ce genre qui m'ait été donnée de lire ; genre qui n'est, mine de rien, pas celui que j'affectionne le plus habituellement. Chapeau bas ma bigoudène !

10/04/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Gaston

Un album qui prouve qu'on peut faire un scénario captivant avec des thèmes déjà vus des dizaines de fois. Si vous avez déjà lu ou vu des œuvres de fiction sur le sort des Indiens d'Amérique, il y a rien de nouveau, mais ce n'est pas grave parce que le scénario est bien fait. Dès les premières pages, j'ai trouvé que le récit était captivant. La personnalité des personnages est bien exploitée et chacun est complexe, les dialogues sont très bien écrits et c'est passionnant du début jusqu'à la fin. Le tout est superbement illustré. C'est le style réaliste qui me donne envie de lire une bande dessinée et les couleurs sont superbes. J'ai rien d'autre à ajouter de plus aux éloges des autres posteurs. C'est au moins à lire si on est fan de western crépusculaire. Ce n'est pas mon type de western préféré, mais ici ça fonctionne très bien !

26/03/2023 (modifier)
Par iannick
Note: 5/5
L'avatar du posteur iannick

Je ne vois pas ce que je pourrais rajouter de plus au concert de louanges qui s’est abattu à la sortie de « Hoka Hey ! », c’est une bande dessinée qui m’a impressionné par la maturité de l’auteur, Neyef. Maturité graphique d’abord, je n’ai tout simplement rien à lui reprocher : Belle mise en couleurs adaptée à l’intensité de chaque séquence, personnages expressifs et tout de suite facilement identifiables, beauté des décors (encore heureux ! ça se passe en pleine nature et au temps des Far-West… et merci à l’éditeur d’avoir publié cet album en grand format afin qu’on puisse apprécier hautement ces superbes planches !), ça, il s’agit du dessin pur… Une vraie claque visuelle ! Maturité narrative ensuite, tout cela ne serait rien sans une narration exemplaire d’une fluidité remarquable, une mise en page aérée, un découpage des scènes varié et cohérent qui évite la monotonie que pouvaient résulter les scènes de contemplation ou de bavardages… Il est rare qu’une bande dessinée atteigne un tel degré d’excellence dans ce domaine et « Hoka Hey ! » en fait partie ! Des moments forts en action en complément de ceux calmes sont disséminés avec grand harmonie et en toute logique dans ce récit… Aucune lassitude ressentie en cours de lecture, du grand art je vous dis ! Maturité scénaristique enfin, Neyef nous propose un récit touchant qui nous fait plonger en plein cœur de la disparition des tribus indiennes en particulier celle des Lakotas. Le lecteur est invité à suivre quatre individus tous aussi attachants les uns des autres et… je vous laisse découvrir, moins vous en saurez, plus vous apprécierez cette histoire ! Beaucoup de séquences fortes en émotion jalonnent ce récit… un régal ! C’est du western sans être vraiment du western, une ambiance qui semble issue du film « Danse avec les loups » (en plus violent quand même) et qui nous change des traditionnels combats entre les cow-boys et les indiens à la John Wayne que nous présente l’auteur. Neyef est un jeune dessinateur/scénariste, avoir une telle maturité à son âge, ça n’arrive pas souvent… s’il continue dans cette lancée en réalisant des ouvrages de même qualité que « Hoka Hey ! », on aura affaire à un futur grand auteur ! Wait and see !

02/03/2023 (modifier)