La Guerre

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Thomas Cadène et Loïc Sécheresse nous plongent dans les pulsions de vie et de mort d’un couple parfait, élégant, puissant et prédateur. En un mot, abominable. La lutte des classes est une guerre intime et globale.


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Après avoir provoqué un accident mortel, Alice et Alex s’engagent sur le chemin qui est prévu pour eux, au-dessus du commun des mortels. Pourtant, l’accident a tout changé. Il a révélé leur impunité et ouvert leur appétit de pouvoir et de mort. Leur milieu leur offre le cadre idéal de domination et d’impunité pour mener leur guerre contre la vie.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 28 Avril 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Guerre © Delcourt 2021
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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19/05/2021 | PAco
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Par PAco
Note: 3/5
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C'est avec Eté que j'avais découvert le travail de Thomas Cadène (qui ne m'avait pas vraiment emballé) et avec Ys, celui de Loïc Sécheresse, qui par son graphisme particulier m'a poussé à faire mon curieux avec cet album. Alice et Alex représentent le couple "parfait" à qui tout semble réussir. Ils sont jeunes, beaux, riches et la vie leur semble toute tracée jusqu'à ce que lors d'une dispute en voiture ils provoquent un accident qui entraîne la mort de plusieurs personnes. Nul n'en saura rien, sauf eux et leur conscience qui va les pousser de plus en plus loin dans leur recherche de sensations, comme si cet événement avait anesthésié toute forme d'empathie ou de sentiment envers autrui. Les paliers s'enchainent, les degrés de violence aussi jusqu'à ce non retour inexorable de fin d'album. Voilà un album détonnant et dérangeant qui nous déroule une spirale infernale tragique, comme si la vie de ce couple n'était qu'une tornade grossissant de jour en jour dévastant tout sur son passage. On est ici à la limite du malsain, se retrouvant témoin de ces agissements sans pouvoir réagir, et ce couple de "la haute" détestable dès les premiers instants ne peut attendre de notre part une once de pitié ou de compréhension. Loïc Sécheresse en rajoute une couche avec son style énergique et flamboyant ; on est un peu comme un lapin pris dans les phares d'une voiture, tétanisé avant le choc inéluctable. Un album percutant qui laisse un peu groggy. (3.5/5)

19/05/2021 (modifier)