Les Chimères de Vénus

Note: 3.43/5
(3.43/5 pour 7 avis)

Pendant que les chevaliers de l’éther explorent les richesses insoupçonnées de la planète Mars, que se passe-t-il sur Vénus ? Un spin-off de la saga Le Château des étoiles, par l’auteur de De Cape et de Crocs et le dessinateur de Gargouilles.


École européenne supérieure de l'image Spin-off

1874, les vaisseaux des puissances terrestres s’élancent dans l’éther pour conquérir les planètes du système solaire. L’actrice Hélène Martin débarque sur Vénus, monde sauvage couvert de brume, à la recherche de son fiancé, un poète évadé des bagnes de Napoléon III. Poursuivie par l’inquiétant duc de Chouvigny, entraînée dans la rivalité des empires, Hélène s’aventurera à travers des jungles infestées de dinosaures et sur des océans déchaînés jusqu’aux confins de l’astre, où se dressent les vestiges d’une mystérieuse civilisation.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Mars 2021
Statut histoire Série en cours (Trois volumes à paraître) 2 tomes parus
Dernière parution : Moins d'un an

Couverture de la série Les Chimères de Vénus © Rue de Sèvres 2021
Les notes
Note: 3.43/5
(3.43/5 pour 7 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

25/03/2021 | Josq
Modifier


Par Cleck
Note: 3/5
L'avatar du posteur Cleck

Assez déçu par cette série. Je n'ai pas lu Le Château des étoiles, série jeunesse a priori de qualité, mais me suis lancé dans le tome 1 de cette série dérivée, attiré par le nom d'Ayroles. Et j'ai envie de le dédouaner du relatif échec du scénario. Je pense que le problème originel provient du cahier des charges, de l'idée même : on imagine l'envie de mêler du spectaculaire, du coloré, du rythme, etc. à une intrigue steampunk très grand public et accessible aux plus jeunes. Si l'on était malhonnête, l'on devinerait un désir mercantile de refaire un De Cape et de Crocs, rognant un peu sur l'ambition littéraire et poétique, au profit d'un spectaculaire plus assumé, volontiers référencé. Alors, il y a certes du dinosaure, de l'aventure, des couleurs (un peu tape-à-l’œil), des illustrations modernes (légèrement vulgaires), des mises en pages complexes (certes souvent assez gratuites, mais élégantes et plutôt réussies) et des intrigues parallèles dynamisant le récit ! Mais il n'y a guère de magie, de poésie, le clinquant a remplacé le savoureux. Les jeunes s'y retrouveront peut-être davantage, pour ma part c'est un amer regret.

20/09/2023 (modifier)
Par Creamy
Note: 4/5
L'avatar du posteur Creamy

Dans cette série dérivée du "Château des Etoiles", le ton est légèrement différent. On lorgne davantage vers le blockbuster Hollywoodien ("Atlantide, l'empire perdu", ''Jurassic Park''...) mais les talents de conteur et l'humour décalé d'Alain Ayrolles (De Cape et de Crocs,...) rendent la lecture digeste, avec ces allusions amusantes au XIXe siècle. Le dessin est soigné aussi. Un bon moment de détente.

01/03/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ro

J'aime la série Le Château des étoiles et j'ai accueilli avec plaisir l'opportunité de découvrir une série dérivée de cette dernière, nous emmenant cette fois sur Vénus au lieu de Mars et la Lune. On y retrouve le même univers exactement, avec une action se déroulant en parallèle dans un lieu différent, sans lien direct avec celle de la série originelle. L'une des forces de la série Le Château des étoiles résidait dans l'originalité de son graphisme très lumineux et l'aspect épique et grandiose de ses décors et personnages. Avec les Chimères de Vénus, ce n'est plus Alex Alice au dessin mais Etienne Jung que j'avais découvert et apprécié avec Gargouilles et Brüssli. Son style diffère de celui d'Alex Alice et le contraste m'a un peu déstabilisé au départ. En effet, autant ses décors restent grandioses et travaillés, autant ses couleurs et surtout ses personnages plus proches de l'animation jeunesse détonnent un peu dans l'univers de la série originelle. Je m'y suis toutefois fait assez vite et j'ai apprécié la clarté de son style et de sa narration. L'histoire est assez engageante. Elle nous amène à découvrir une nouvelle planète dans l'univers du Château des Etoiles, une planète Vénus où Anglais et Français cohabitent, dans une ambiance de jungle équatoriale rappelant le bagne de Cayenne avec des dinosaures en plus. Nous y suivons deux trames parallèles, celle feutrée et luxueuse de la chanteuse d'Opérette venue sur cette planète pour y retrouver son fiancé, et celle plus rude et dangereuse de ce dernier qui s'est évadé de cette fameuse prison. Le contexte et les personnages sont intéressants et on se laisse volontiers porter par l'intrigue et par ces décors dépaysants. J'ai un peu moins accroché qu'à la série originale, Le Château des étoiles, mais j'apprécie tout de même cette extension de son univers et d'y vivre de nouvelles aventures.

10/02/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

Tiens, j’avais complètement zappé que j’avais lu cette série qui venait en complément de la gazette du Château des étoiles d’Alex Alice, car oui, c’est un spin-off rajouté en cours de publication et qui ne coûtait pas plus cher. Alors l’histoire est loin d’être achevée mais à l’heure actuelle c’est assez divertissant et dépaysant. Cela commence juste après la découverte des bienfaits de l’éther et des portes que cela ouvre sur l’univers. Avant la colonisation de la Terre, l’homme se lance dors et déjà à la conquête de l’espace, en l’occurrence Vénus, où anglais et français se partage le gâteau. Une Vénus très pompée visuellement sur l’ère Jurassique de la Terre on ne va pas se le cacher, et c’est plutôt cool et pulp. Le style du dessin est lui aussi à l’opposé complet de ce que fait Alice et je pense que c’est une excellente idée pour se démarquer, que la série puisse voler de ses propres ailes et ne pas juste être cantonnée au rôle de série spin-off. Même si de prime abord ce n’est pas du tout le style de graphismes qui m’attire (mais alors pas du tout du tout), l’histoire est suffisamment prenante pour que je me laisse harponner et désormais je veux savoir si la téméraire Hélène Martin va retrouver son bel Adonis, Aurélien, ou si les horreurs de Vénus auront raison de leur amour. De l’action, des décors « déracinant », de bons sentiments, une pointe d’humour, des méchants vraiment méchants, des valeurs humanistes ; pas de doute, on est bien dans la saga du Château des étoiles !

07/07/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Tomdelapampa

Je dois avouer que je ne me suis pas encore penché sur Le château des étoiles d’Alice (mais ça viendra). C’est le nom de Ayroles qui m’a fait craquer et le graphisme originale. Niveau dessin et couleur, c’est spécial mais maîtrisé, je découvre Étienne Jung, je raffole pas de ce style mais il possède quelque chose. J’ai bien aimé la construction des planches et la narration. C’est finalement le scénario qui m’a un peu déçu, de l’aventure bien faite mais classique, je suivrai la trilogie mais j’attends le petit plus. A noter une belle qualité d’ouvrage, le rendu de la couverture est une belle attention de l’éditeur.

05/07/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

J’ai relu récemment les 5 premiers albums de la série mère d’Alice, avec grand plaisir, et me suis donc lancé dans cette excroissance sur Vénus, cette fois avec Ayroles à la baguette, lui dont les scénarios sont toujours très attendus. Disons-le tout de suite, le lecteur des albums d’Alice sera surpris, car fond et forme divergent quand même grandement. Là où Alice jouait sur une poésie, une sorte de rêve éveillé, Ayroles va mettre le paquet sur l’aspect aventure (exit les enfants, ce sont bien exclusivement des adultes qui s’agitent ici). Si Alice comme Ayroles s’inspirent du cinéma et de la littérature pré-SF, là aussi les différences sont notables. Alice lorgnait vers le premier cinéma (Mélies) et sur Verne, tandis qu’Ayroles le fait sur Wells, et surtout sa version de Vénus doit beaucoup à l’univers des Jurassic Parks créés par Spielberg (même certains détails scénaristiques en sont inspirés, en plus des décors) ou à celui de Jackson dans son King Kong. On est donc là dans l’aventure pure. Même si, finalement, on n’est pas non plus totalement éloigné de Verne, l’univers steampunk des machines y renvoyant fortement. Autre différence : si Alice met en avant les visées expansionnistes prussiennes, c’est ici la rivalité franco-anglaise qui va sans nul doute s’épanouir ensuite sur Vénus… Quant au dessin de Jung, il est lui aussi très éloigné du style d’Alice. Le trait est plus semi caricatural (il m’attire moins, mais c’est affaire de goût). La colorisation de l’ensemble, loin des tons pastel d’Alice, donne ici un rendu proche de certains peintres naïfs – certaines planches semblent inspirées par des tableaux comme La Jungle du Douanier Rousseau. C’est surprenant (et esthétiquement pas désagréable). Moins attirant et fort me concernant que pour Le Château des étoiles, mais bon, ça passe. Au final, j’ai été moins captivé que je ne l’avais été pour les débuts du Château des étoiles, mais c’est quand même un tome introductif qui tient la route, et qui m’a donné envie de connaitre la suite (Ayroles a semble-t-il prévu un triptyque). Note réelle 3,5.5.

26/09/2021 (modifier)
Par Josq
Note: 4/5
L'avatar du posteur Josq

Enfin, le voilà ! Le fameux spin-off d'une de mes séries préférées par mon auteur préféré ! Si Alex Alice n'est plus aux commandes de ce récit inspiré du Château des étoiles, il cède la place à Alain Ayroles, garantie que la qualité sera toujours au rendez-vous. Ce choix est des plus cohérents quand on sait qu'initialement, Alice avait proposé à Ayroles de réaliser la série principale avec lui (l'auteur de De Cape et de Crocs est d'ailleurs remercié dans Le Château des étoiles). Alors que vaut ce transfert de pouvoir ? Franchement, j'avais quelques craintes, mais c'est une excellente surprise ! Seule une légère frustration découle de la découverte qu'il ne s'agit pas d'un one-shot mais du premier tome d'une trilogie à venir. Frustration bien vite effacée par le plaisir de savoir qu'on aura donc le temps de se plonger dans cet univers fascinant qu'Ayroles s'approprie de la plus belle des manières. Ma seule vraie déception, c'est le dessin. La patte d'Etienne Jung n'est pas mauvaise en elle-même, mais je trouve que son trait ne réussit jamais à rendre l'univers imaginé par Ayroles aussi enchanteur que je l'aurais voulu. On dirait plus des images de dessins animés, évoquant parfois davantage ces bandes dessinées racontant un film d'animation, qu'un dessin conçu pour le format BD. Allié aux couleurs très vives (jolies, elles), on se croirait complètement dans un Disney. Ce n'est pas toujours un mal en soi, mais je trouve que ça ne fonctionne jamais totalement, car le dessin manque un peu de personnalité, et qu'on est nécessairement porté à effectuer la comparaison avec la saga initiale d'Alex Alice, à mille lieues au-dessus. Passé ce petit défaut pas si méchant que ça, c'est évidemment un vrai plaisir de renouer avec l'univers du Château des étoiles ! On se trouve ici bien des années plus tard, une fois que le lien entre la Terre et les autres planètes est parfaitement maîtrisé par l'Homme, et que la colonisation pure et dure peut réellement commencer. Vénus, sa faune et sa flore préhistoriques, deviennent donc à leur tour l'objet de la convoitise humaine, d'autant qu'elle semble recéler en son sein des ressources insoupçonnées d'éthérite... La guerre coloniale entre la France et l'Angleterre (qui ont toutes deux des possessions sur Vénus) n'est qu'effleurée ici, mais devrait constituer une toile de fond importante dans le reste de la trilogie. On est donc du côté franco-français pour suivre ces différents personnages, parfaitement conformes aux habitudes ayroliennes : un riche colon avide de pouvoir, une femme forte prête à tout pour retrouver son amant, des scientifiques gentils et un peu benêts... Bref, on est dans la norme de l'auteur, et ces personnages collent tout-à-fait avec l'univers d'Alex Alice, même si on espère qu'ils seront davantage développés dans les tomes à venir. Ce qui séduit plus que tout, bien évidemment, c'est l'univers développé par Ayroles, s'appuyant comme toujours sur des dialogues merveilleux d'intelligence et d'écriture. On est à fond dans une sorte de Jurassic Park steampunk et ça fonctionne du tonnerre ! Bon, il faut le temps que le récit se mette en route, c'est un premier tome qui pose les bases de quelque chose de plus ample, mais ça démarre vraiment bien. La découverte de ce monde merveilleux, un peu tempéré par le manque de personnalité du dessin de Jung, donc, fait tout de même son effet sur le lecteur à la recherches de sensations, et on veut absolument en savoir plus, d'autant que le tome se termine sur un étrange cliffhanger qui augure bien des rebondissements et une vraie originalité... Si certains pourront trouver que le récit peine à trouver son rythme par moment où manque un peu d'originalité, justement, j'apprécie énormément pour ma part cette plongée dans un nouveau type d'univers à la Jules Verne (Le Château des étoiles, c'était De la Terre à la Lune, Les Chimères de Vénus, c'est Voyage au centre de la Terre). Bref, même si on reste un peu sur notre faim à cause du sentiment qu'on n'en est qu'aux balbutiements de quelque chose de bien plus grandiose qu'on n'imagine sans doute pas encore, un excellent premier contact ! Je vais avoir du mal à attendre la suite, moi...

25/03/2021 (MAJ le 25/03/2021) (modifier)