Celui qui hantait les ténèbres (Yami ni hau mono Lovecraft kessakushu)

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

Un voyage au tréfonds de notre monde, là où se tapit l’innommable…


Enterbrain H. P. Lovecraft Seinen [USA] - Nord Est

Dans la ville de Providence, le jeune écrivain Robert Blake semble fasciné par une étrange église abandonnée. Alors qu’il finit par s’aventurer dans ce lieu de culte perverti, il y découvre le Necronomicon, un ouvrage maudit de magie noire, et invoque sans le vouloir des forces maléfiques qui dépassent l’entendement… Pendant la Première Guerre mondiale, un officier évadé se retrouve perdu en pleine mer. Épuisé, il s’évanouit dans sa barque et, à son réveil, s’aperçoit qu’il s’est échoué sur une île inquiétante, recouverte à perte de vue de carcasses de bêtes marines… (texte : Ki-oon)

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Mars 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Celui qui hantait les ténèbres © Ki-oon 2021
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
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06/03/2021 | Spooky
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L'avatar du posteur Noirdésir

L’album n’est pas très épais, surtout qu’il regroupe deux histoires. Mais la lecture est intéressante. La première histoire, très courte, ne laisse pas d’espace pour se développer, et la chute n’est pas très surprenante. Mais ça se laisse lire. La seconde est plus longue, et prend le temps de ménager plusieurs paliers dans la montée en tension, dans l’horreur qui peu à peu étreint le héros et menace la ville de Providence (LA ville de Lovecraft !). Cette histoire est, du coup, plus captivante que la précédente. Les deux bénéficient en tout cas d’une très bonne narration, fluide, très aérée (comme si nous était laissé, entre chaque phrase, le temps de l’assimiler, de faire circuler le poison du malaise). Ces deux histoires sont aussi très représentatives des écrits de Lovecraft, et peuvent servir de porte d’entrée à l’adaptation de ses œuvres par Tanabe. Lorsque j’avais arrêté de lire ses livres, c’est que j’avais l’impression que les mêmes thèmes se retrouvaient toujours, la répétition relative m’avait lassé. A voir ce que ça donnera avec les adaptations de Tanabe (c’est le deuxième album que je lis). Les histoires bénéficient aussi du très beau dessin de Tanabe. Fin, précis, minutieux et détaillé, mais aussi fluide, il est un parfait complément visuel aux hantises de Lovecraft.

04/08/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

A mes yeux les adaptation de Lovecraft par Gou Tanabe se suivent et se ressemblent. La qualité graphique demeure inchangée, c’est toujours aussi propre, le trait est sûr et l’auteur a son style. Il n’y a pas grand-chose à rajouter que je n’ai déjà dit sur les autres volumes. La première histoire sent le déjà-vu mais avec Lovecraft il y a fort à parier qu’il s’agisse d’une nouvelle novatrice puis que des écrivains s’en sont inspirés à leur tour. J’ai davantage été branché par la seconde histoire. Les océans et les abysses m’ont toujours effrayé, alors avec cette histoire de marin échoué sur une île peuplée d’êtres anciens qui ne lui veulent pas que du bien… ça a fait son effet sur ma personne. J’ai bien aimé le changement de cadre et qu’on parle d’autres entités maléfiques que le sempiternel Cthulhu.

30/09/2021 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
L'avatar du posteur Cacal69

C'est fait, à 52 ans j'ai acheté et lu mon premier manga. Visuellement, j'avais du mal, aucun plaisir pour les yeux malgré de nombreux feuilletages en librairie (je sais, je suis difficile). Ne voulant pas mourir bête, j'ai cherché et trouvé. Je peux dire un grand merci à bdtheque. Mon choix s'est porté sur Gou Tanabe. J'ai choisi le moins épais au cas où ..... Je l'ai aussi choisi pour HP Lovecraft qui, avec Edgar Allan Poe sont mes écrivains préférés. Pour une première, j'ai pris un réel plaisir. Lecture d'une seule traite. Cet album propose deux histoires : - La première, Dagon est assez courte, ce qui empêche d'entrer complètement dans le récit, avec une fin prévisible. - La seconde, qui donne le titre à ce manga, est plus riche en rebondissements. Tanabe fait monter crescendo un climat malsain jusqu'au dénouement final. Son développement est chirurgical et tient en haleine jusqu'à la dernière page. Le dessin est magnifique, le trait est fin, précis et dynamique. Ce noir et blanc est vraiment noir, il retranscrit bien l'ambiance oppressante et glauque des deux histoires. Et les détails ! Ha, les détails, ils sont partout. Il suffit de regarder l'église. Une vraie jouissance visuelle. J'ai surtout pu apprécier les visages. Conclusion : à renouveler. Note réelle : 3,5. La première histoire fait baisser la note.

13/07/2021 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

C'est depuis quelque temps maintenant un vrai bonheur de retrouver les adaptations de H.P. Lovecraft par Gou Tanabe. En effet à ce jour pour moi qui fut un grand amateur des récits de l'homme de Providence cet auteur est celui qui a réussi le mieux à faire ressentir l'atmosphère se dégageant des romans. Ce volume débute donc par la courte nouvelle de "Dagon", entité marine des profondeurs ô combien maléfique, là encore Tanabe se sort plutôt bien de ce récit. Deuxième adaptation qui poursuit ce volume, "Celui qui hantait les ténèbres", un récit plus classique et bien dans la veine de ce que Lovecraft a produit. Apparition de l'insolite, de l'étrange par petites touches qui montent crescendos jusqu'à l'horreur finale et inéluctable. Là encore l'auteur nous propose de très belles planches, notamment celles décrivant l'intérieur de l'église abandonnée(?). Encore une fois je ne boude pas mon plaisir et suis dans l'attente de la prochaine adaptation, à savoir, "L'Appel de Cthullu". Les amateurs de fantastique peuvent y aller les yeux fermés

10/03/2021 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Ce volume est, malgré la présence d'un autre récit, Dagon, le plus court des adaptations (en cours ?) par Tanabe des oeuvres de Lovecraft. Je pense qu'il s'agit là de récits moins intéressants que Les Montagnes Hallucinées, par exemple. Mais en détail : Le volume s'ouvre donc sur Dagon, récit à l'ambiance maritime où un marin réussit à échapper à ses ravisseurs allemands quelque part au large de l'Afrique (nous sommes alors en pleine première guerre mondiale). Dérivant à bord d'une barque depuis plusieurs jours, il se réveille un matin sur une mer comme pétrifiée, jonchée de cadavres de poissons et de créatures inconnues. Partant à l'aventure, il assiste à l'apparition d'une créature maritime semble-t-il douée d'intelligence, alors qu'il s'approchait d'une sorte de totem au fond d'un canyon. Une créature qui va le poursuivre jusque sur son lit d'hôpital. Ce qui m'a le plus agacé dans ce récit est le nombre d'approximations qu'il contient : lieu, temps... Sa brièveté est révélatrice du niveau de maturité de son auteur, qui débutait alors. Pourtant la créature de Dagon est puissante, évocatrice, et Tanabe fait encore une fois preuve d'un talent visionnaire pour nous le dévoiler. Le basculement du héros dans un environnement très perturbant est aussi un bon point. Trois bons quarts du volume sont donc occupés par Celui qui hantait les ténèbres, qui correspond plus aux canons : normal, il a été écrit près de 20 ans plus tard, en 1935. Le héros est en quelque sorte un alter ego de HPL, c'est un écrivain qui vit quasiment reclus à Providence, comme lui, et son attention est focalisée sur une église noire qui surplombe la ville. Grâce à l'ambiance sombre et réaliste installée par Tanabe, on se doute très vite que la suite ne va pas être agréable. Du tout. C'est une plongée vers le malsain, l'étrange, puis l'horreur. La science du découpage, et du contre-champ de l'auteur japonais permettent de lire un récit haletant, bien que les récitatifs soient un peu lourds par moments. Bref, même si j'ai préféré certaines des adaptations précédentes, ce fut globalement un bon moment de lecture.

06/03/2021 (modifier)