La Forêt (Ott)

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)

Balade introspective.


Auteurs suisses BD muette Carte à gratter Les petits éditeurs pendant la pandémie Une image par page

Thomas Ott au sommet de son art Après 12 ans d’absence (Thomas Ott se consacrant à l’illustration), le maître suisse de la carte à gratter nous livre ici enfin une nouvelle fiction. Une histoire courte, sans paroles, en 25 grandes images qui conduisent un jeune garçon à fuir au plus profond d’une forêt pour y trouver un refuge, mais aussi se confronter aux grandes terreurs des hommes et finalement faire l’expérience de suivre, sans peur, son propre chemin. Certainement le récit le plus intime du maître suisse de la carte à gratter qui nous parle ici de cheminement, de réparation, d’espoir.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 10 Novembre 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Forêt (Ott) © Les Editions Martin de Halleux 2020
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)
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29/12/2020 | Noirdésir
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Par gruizzli
Note: 2/5
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Je suis assez embêté dans la note que je dois donner à cette BD, puisqu'il s'agit de noter à la fois le travail éditorial, le contenu et la forme. Ici, chacun mériterait une note à part entière, et la synthèse laissera forcément des incompréhensions globales. Le gros point noir de cette BD, c'est son prix au prorata du temps de lecture. La BD se finit en une minute montre en main et coute 22 €, un ratio qui est bien trop excessif pour n'importe quel amateur du genre. Et la qualité éditorial justifie le prix, bien sur. Ce n'est pas au niveau de l'arnaque pure et simple, mais au niveau de la BD très bien réalisée et qui a un prix de revient trop élevé. Déjà là, il y a un souci. Le deuxième hic, c'est qu'en plus d'être lu rapidement, le souci vient de la contrainte, certes intéressante dans la forme et qui conviendrait bien pour une exposition, mais qui ne permets pas de développer grand-chose de plus après les vingt-cinq images. Sans texte et sans beaucoup de relectures possible, ça reste au niveau du sympathique sans plus. Je pense que la contrainte ne convient pas suffisamment pour faire une BD en tant que telle. Au final, je crois que ce que je retiens c'est le trait graphique de Ott, magnifique avec son style de carte à gratter et qui pose une ambiance, une très bonne mise en scène. Rien à redire là-dessus ! En fait, je crois que cette BD est surtout une BD de bibliothèque, parce que je vois mal quelqu'un dépenser autant pour une lecture aussi courte et aussi peu profonde. C'est une curiosité à lire, mais je ne peux vraiment pas vous conseiller l'achat.

08/06/2023 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
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De Thomas Ott je n’ai lu que La Bête à cinq doigts, qui ne m’avait pas marqué plus que ça… j’ai quand même retenté l’expérience avec « La Forêt », car la thématique me semblait intéressante. J’ai effectivement plus accroché à cette histoire remplie de symbolisme, ce petit garçon qui vit une expérience émotionnelle à l’enterrement de son grand-père. J’ai trouvé le message touchant, et l’aspect visuel m’a vraiment enchanté. En revanche l’album se « lit » en environ 1 minute : il n’y a pas de texte, une seule image par page, et très peu de pages. L’expérience est donc TRES courte. Intrigant, c’est sûr… mais je conseille personnellement la lecture en bibliothèque.

12/03/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Cela faisait quelques temps que Thomas Ott n’avait pas publié d’album, et j’étais curieux – comme toujours avec les productions de cet auteur suisse – de voir ce qu’il allait nous montrer chez ce nouvel éditeur. Éditeur que je découvre donc, et qui inaugure ici une collection avec un cahier des charges des plus sévères : une histoire muette de 25 pages, avec une image par page. A voir ce que cela pourra donner par la suite avec d’autres auteurs (un autre opus au moins est d'ors et déjà prévu). En tout cas, c’est clairement un bel objet (voir description dans la fiche de l’album), et on ne peut que saluer le très beau travail éditorial ! L’histoire est forcément rapide à résumer (comme à lire d’ailleurs !) : nous suivons un enfant, qui traverse une forêt, passe outre ses peurs, dans ce décor propice à les faire surgir, puis qui revient chez lui, alors qu’on semble enterrer son grand-père. Sa « balade » l’a rasséréné, lui a donné confiance en lui, et lui a donné la force de surmonter certaines douleurs – comme la mort de ce grand père semble-t-il. Ce récit vaut surtout pour le travail à la carte à gratter de Thomas Ott, superbe, et qui convient parfaitement à l’atmosphère sombre des sous-bois, et de l’histoire. Mais je reste quand même un peu sur ma faim, du fait de la trop grande rapidité de lecture. C’est beau (je salue ici auteur et éditeur), mais l’histoire elle-même – contraintes et format oblige – manque de profondeur. Je trouve en effet le principe de cette collection risqué, un peu casse-gueule. Car si cela convient parfaitement pour des portfolios, des arts books, le lecteur de BD peut sortir frustré (ça a été mon cas) de sa rapide lecture. Mais c’est quand même un bel objet, et un très beau travail graphique.

29/12/2020 (modifier)