Nathanaëlle

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)

Dans un futur à la "Jodorowsky", l'humanité est divisée en 2 catégories, les asservis, maintenus en captivité "volontaire" pour leur épargner une épidémie et les nantis qui se gardent la surface et ses bienfait. Nathanaëlle, jeune souterraine, va chercher à s'émanciper et remonter à la surface.


Maladies et épidémies

Dans le futur, nos descendants transfigurés par les techno-sciences vivent, pour une partie d'entre-eux, tels des termites, sous terre, dans des sortes de capsules géantes, tandis que les autres vivent en surface, formant une classe privilégiée pour laquelle la mort peut être vaincue par la réincarnation dans d'autres corps, qu'ils soient organiques ou robotiques. Cette séparation s'est faite au détriment du premier groupe, à la suite d'une catastrophe nucléaire qui aurait soi-disant rendu la vie sur Terre impossible. Cet évènement est en fait un complot des élites. Ce dernier éclate au grand jour car, à la suite d'une rumeur, Nathanaëlle va décider de partir à l'aventure et de remonter à la surface, ne supportant plus ses conditions d'existence. Elle va rencontrer justement un de ces hommes réincarnés en robot. Dans le cas de Melville, c'est en robot machine à café qu'il continue à exister. Voulant bien faire, il va alerter les autorités afin que Nathanaëlle puisse retrouver son père qui n'est autre que le grand sage Tàbor. Débute alors un périple abracadabrant, parsemé de multiples révélations, où Nathanaëlle embrasse son destin de leader d'une intense révolte sociale pendant que Tàbor doit renouveler son mandat de gouverneur auprès d'une chambre récalcitrante à lui confier de nouveau cette responsabilité.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Octobre 2019
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Nathanaëlle © Glénat 2019
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)
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21/07/2020 | McClure
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Par Yann135
Note: 3/5
L'avatar du posteur Yann135

Avec cet album, j’ai me suis retrouvé, d’un claquement de doigt, parachuté dans les années 80 en train de feuilleter métal hurlant ! Plutôt agréable comme sensation. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce magazine de bande dessinée, éditée par les Humanoïdes associés, était très marqué science-fiction. L’humanité est transformée suite à une catastrophe nucléaire qui a rendu la vie irréalisable à la surface du globe. Notre monde est désormais scindé en deux groupes séparés sur la base d’un mensonge des gouvernants. L’heure de l’insurrection est arrivée. Le scénario n’a vraiment rien de très original mais cela se laisse lire sans difficulté. Nous voilà de nouveau avec le thème si souvent vu et revu … le monde du dessous et le monde du dessus. J’aurais pourtant apprécié plus de décors post apocalyptiques. Là nous sommes dans un univers somme toute des plus banal. C’est fluide mais sans suspens haletant. On ne s’ennuie pas, mais un peu plus d’action aurait été un plus indéniable. Et puis la fin… ben cela se termine en queue de poisson ! Le graphisme est pas mal. Rien de dithyrambique tout de même. Trop plat. Un peu comme l’intrigue en fait qui se concentre sur la relation entre Nathanaëlle, fille du grand sage Tàbor et Melville, un robot machine à café. Un album que je recommande uniquement aux fanatiques d’un monde futuro robot humano. Pour les autres, cela va être difficile de tomber sous le charme de cet album. Note réelle 2,5.

12/12/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Beltran a du talent, c’est certain. Et cet album, ainsi que le beau cahier graphique qui suit l’histoire proprement dite le confirment amplement. L’univers qu’il développe, surtout les costumes des personnages, m’a bien plu. Pas forcément hyper original (on peut y retrouver certains aspects vu chez Moebius, réminiscences de la période Humanos de Beltran), mais c’est globalement agréable et bien fichu. La colorisation, relativement sombre, est elle aussi bien faite, raccord avec l’intrigue concoctée par Berberian. L'histoire justement. Elle aussi utilise des choses déjà vues ailleurs. Une société totalitaire, maintenant une bonne partie de la population entassée dans des réduits souterrains (au prétexte d’une épidémie qui sévirait depuis longtemps en surface), une police omniprésente chargée de faire respecter l’ordre. Et l’inévitable grain de sable qui vient tout foutre en l’air, en l’occurrence Nathanaëlle donc, fille rejetée d’un des principaux dignitaires du régime, qui va dévoiler la supercherie en remontant à la surface. Avec quelques flash-back pour la dynamiser, cette intrigue se laisse lire. Le personnage de Melville, robot naïf et lourdingue, permet lui aussi d’ajouter de l’intérêt à certaines scènes. Généreux, collant, voire très chiant, il accumule les catastrophes en voulant bien faire, et apporte une petite touche d’humour pas désagréable à l’ensemble. J’ai par contre commencé à moins accrocher à partir du dernier quart de l’album, lorsque interviennent, de façon improbable d’après moi, de nouveaux habitants du sous-sol (dont l’accoutrement tranche en plus beaucoup trop avec ce que l’on avait pu voir depuis le début de l’histoire). Surtout, j’ai trouvé la fin carrément bâclée. En effet, j’ai tourné la dernière page en pensant en trouver une autre à la suite. Ça se conclut de façon très brutale, sans livrer de réelle conclusion, comme si les auteurs avaient développé cette histoire plus pour l’univers global que pour l’intrigue, dont ils auraient eu du mal à sortir. Bref, je finis ma lecture par une déception, alors que l’impression générale aurait pu et dû être bien meilleure.

18/08/2020 (modifier)
Par McClure
Note: 2/5
L'avatar du posteur McClure

Attiré par la couverture magnifique et alerté par le dessin de Beltran, déjà vu dans Mégalex et Les Technopères, c'est avec empressement que j'ai ouvert ce bouquin pour entamer la lecture. Glénat a bien fait les choses pour la forme, avec un format légèrement plus grand que la normale, une magnifique couverture, un carnet de dessins de belle facture. C'est un bien bel objet. D'entrée, le dessin reconnaissable de Beltran, assez direct et froid, informatique fait son effet et plonge immédiatement le lecteur que je suis dans cette aventure. Celle ci s'intègre immédiatement dans la lignée de deux œuvres citées plus haut, avec une SF basée sur un monde divisé, dirigé par une caste de puissants qui ne cherchent qu'à maintenir un asservissement utile. Les gouvernants ont accès à la réincarnation. Ils peuvent utiliser de nouveaux corps à volonté, qu'ils soient artificiels, robotiques ou organiques. La classe bourgeoise profite de ces avancées qu'on leur prodigue avec moins de latitude quand la majeure partie de la population est asservie sous terre, par le biais de divertissements et sexualité artificiels, au motif d'une surface irradiée. Pendant que Tabor, le guide et sage, termine son septième mandat et cherche à rempiler, Nathanëlle, sa fille "reniée", va chercher à s'extirper du bas fonds en provocant une révolution. Nous allons retrouver un héros malgré lui, ici Melville le père réincarné en robot cafetière qui va bien malgré lui mettre des bâtons dans les roues de la jeune fille avant de lui servir d'allié. On croisera un camé du cybermonde, des révolutionnaires type Robin des Bois mais en mode bidonville, des policiers privatisés et un certains nombre de personnages secondaires, utiles ou pas. La narration utilise beaucoup les aller/retour temporels pour animer le récit qui va alterner entre la "remontée" de Nathanaëlle et l'audition de Tabor, jusqu'au Cliffangher final. Je ne mets que 2 étoiles car comme de nombreux récits, et notamment ceux que j'ai cités (surtout Mégalex), on retrouve les mêmes biais, à savoir une histoire diablement intéressante mais foutraque, des planches perdues sur des aspects secondaires du scénario et une fin bâclée. Et on referme ce qui aurait du être une super lecture par un "et c'est tout".

21/07/2020 (modifier)