Un homme qui passe

Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)

Sur l'île normande de Chausey, une tempête inattendue fait chavirer le destin : celui de Paul, un homme déjà vieux sur le point d'en finir, et celui de Kristen, une jeune fille dont le bateau est venu se fracasser sur les rochers. L'histoire de cette rencontre est en apparence celle d'un double-sauvetage : une réponse à une fusée de détresse lancée au-dessus des vagues.


Aire Libre Denis Lapière Iles anglo-normandes Institut Saint-Luc, Liège La Normandie Photographie

Car Kristen n'est pas là par hasard. Paul est un reporter-photographe connu pour sa série "Terra" et Kristen travaille pour l'éditeur qui attend la maquette de son nouveau livre. Un livre différent, plus intime, "le journal d'une vie d'aventures amoureuses", confie l'artiste. Les portraits de femmes témoignent sur les murs des conquêtes du Don Juan et chevauchent les souvenirs dans la maison de son enfance. Le réalisme époustouflant et les jeux de lumière ajoutent à l'image une texture cinématographique vivante qui creuse le vécu de chaque ride et accompagne dans la houle les récits d'un voyage sentimental. Face à cet homme sans attache, qui se défend pourtant d'exhiber ses trophées, Kristen n'a pas dit son dernier mot. Elle porte la voix des femmes d'aujourd'hui dans l'antre du solitaire, homme d'une autre génération en voie de disparition.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Mars 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Un homme qui passe © Dupuis 2020
Les notes
Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)
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02/03/2020 | Ro
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Par gruizzli
Note: 3/5
L'avatar du posteur gruizzli

Comme le dit si bien Gaston, je serais plus indulgent que certains autres posteurs. Certes, cette BD ne vole pas au dessus des nuées, mais elle reste honorable et dans la lignée de ce que Lapière a déjà proposé comme scénario. Et franchement, j'ai bien aimé ! La première chose qui frappe lorsque j'ai lu, comme beaucoup, c'est le trait de Dany. Il sait toujours s'y faire, le bougre, et son âge ne l'empêche pas de faire du dessin ambitieux, avec une patte assurée sur les premières planches d'une tempête tout en beauté. Le dessin des visages m'a semblé parfois un tantinet figé, mais globalement c'est du tout bon. On sent qu'il se fait plaisir sur les jeunes femmes, c'est du Dany. Je note que à part les corps exagérément trop parfait des femmes (la cellulite n'existe pas, les seins ne tombent jamais ...) il ne fait pas dans la redite en changeant juste de tête. Niveau scénario, je ne savais pas trop où l'auteur voulait en venir en voyant la première partie se dérouler devant mes yeux. Le déroulé des conquêtes me semblait assez mal présenté, d'autant que l'accent semble être mis pour nous rendre ce personnage plutôt antipathique. La suite de l'histoire m'a confirmé que mon impression était bonne, Lapière semble vouloir nous présenter un personnage qui n'est pas foncièrement un sale type, mais qui peut être le méchant d'une histoire qui n'est pas la sienne. Et j'aime bien la façon dont ils le font. C'est pas du tout subtil, le sous-texte n'existe même pas et le texte est très clair. Mais parfois, ça a du bon de faire dans le brut de décoffrage. Surtout que la fin m'a semblé jouer assez finement là-dessus. Elle met en lumière la façon dont la parole des femmes se libère dans l'espace public, le fait que les comportements d'hier peuvent devenir des problématiques aujourd'hui, le tout sans accuser ouvertement les hommes de cette époque. C'est une constatation : le monde à changé, ce qui était normal hier n'est plus acceptable aujourd'hui. Le fait de le dire sans chercher de coupables me plait. Ce n'est pas la BD du siècle, mais j'ai tout de même été charmé par celle-ci. Elle n'est pas subtile, pas parfaite mais arrive très correctement à faire ce qu'elle veut, et je lui tire mon chapeau pour cela. D'autant qu'on peut voir un parallèle assez clair sur le vieux personnage amateur de femmes et le dessinateur, Dany (je parle de sa propension à les croquer, je ne connais pas sa vie privée bien sur). C'est bien foutu, j'aime bien.

18/01/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Je serai moins sévère que d'autres posteurs, quoique cela m'a pris un peu de temps pour trouver quelque chose d’intéressant dans le scénario. En effet, la première partie avec le vieil homme qui raconte ses souvenirs ne m'a pas trop captivé. Il a fallu que la femme dévoile ses véritables intentions pour que j'accroche un peu. Les réparties entre les deux personnages sont bien écrites. Je sais pas trop si c'était le but des auteurs, mais j'ai eu l'impression que le but de l'histoire était de montrer un homme de l'ancien temps avec un comportement qui passe moins de nos jours et qui ne comprend pas qu'on le juge (il faut dire que la femme a une raison bien personnelle de lui en vouloir). J'ai trouvé cela intéressant même si au final les auteurs ne semblent pas vouloir trancher dans ce débat. En tout cas, l'homme semble victime de karma à la fin ! Cela n'est pas assez pour rendre cette bande dessinée mémorable, mais au moins la seconde moitié de l'album se laisse lire sans trop de problème pour moi. Le dessin de Dany est bon, quoique j'avoue que je trouve ses femmes plus sexy lorsqu'elles sont dessinées dans son style plus comique.

07/07/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Je précise que j'ai lu l'album de l'édition d'origine de 2020 ; je trouve d'ailleurs curieux que Dupuis ait déjà réédité cette Bd un an après la parution. Je vois que cette Bd n'est pas tellement appréciée, je vais donc remonter le niveau. On dirait que Denis Lapière a écrit cette histoire calquée sur les thèmatiques habituelles traitées par Dany, en exploitant l'aspect sexy qui sévit dans toutes ses créations, et ce depuis Olivier Rameau, rappelez-vous de Colombe Tiredaile, elle faisait fantasmer le pré-ado que j'étais lorsqu'elle est apparue dans le journal Tintin en 1968. On reconnait donc ici le goût de Dany pour dessiner de belles jeunes femmes, parfois peu vêtues. Mais Lapière inclue un élément supplémentaire avec cet homme mature, un photographe de renom qui a sillonné la planète dans des endroits de rêve et qui a séduit une ribambelle de beautés féminines. On dirait qu'on est à priori face à un énorme cliché, en somme le fantasme masculin dont on rêve tous, puisque toutes ces femmes sont des bombasses aux poitrines triomphantes, on n'y voit aucun thon, ni une femme ordinaire ou naturelle ; bah il faut bien faire rêver le lecteur, c'est comme au cinéma ! On peut penser aussi que cette intrigue est cousue de fil blanc et qu'elle n'innove en rien, il me semble avoir vu déjà ça dans des films, le mec à femmes qui emballe facile et qui vit de belles histoires, il raconte son parcours à quelqu'un etc... mais d'un autre côté, il a raison de se défendre d'être un prédateur égoïste, car toutes ces meufs ont été consentantes et ont bien cherché à se faire dorloter, elles ont autant utilisé le héros charmeur que lui a profité de leurs corps. Je ne le défend pas, je constate les faits. Oui, tout ceci peut paraitre ennuyeux au premier abord ou sans grande originalité, mais allez savoir pourquoi, ce récit m'a plu. L'album est construit selon un récit en flashbacks, un peu comme une succession d'anecdotes sur les filles rencontrées et aimées. Je peux encore concevoir qu'à ce stade, cette succession a quelque chose de répétitif, et on peut se dire que Lapière aurait pu se creuser un peu plus la tête pour offrir un récit plus costaud pour le crayon sublime de Dany ; mais cette narration n'est au final pas si désagréable à suivre, et devient même assez prenante, j'y ai succombé sans problème. Alors évidemment, le plus, c'est le dessin de Dany, ça m'a immédiatement tapé dans l'oeil dès l'ouverture de l'album, quand on pense que ce gars a près de 80 ans et qu'il est capable de dessiner encore de cette façon, c'est proprement du génie graphique, il a conservé toute sa fraîcheur et toute sa dextérité, non seulement dans les représentations de ces filles certes un peu trop belles, trop gravures de mode (mais je pense que c'est dû aussi au milieu que fréquentait ce photographe), mais aussi dans certaines images pleines de force, mélangées à l'exotisme des décors et au côté sauvage normand des îles Chausey (la première page de tempête est vraiment superbe). Un très bel album qui au-dela de son intrigue un peu convenue j'en conviens, affiche un petit côté mélancolique, n'oublions pas que le héros au début était parti pour se suicider face à la mer déchainée. Et d'ailleurs le seul truc qui me gêne un peu, c'est la fin, j'aurais préféré que le héros meurt d'une balle comme il le souhaitait au lieu de finir comme un légume dans un ehpad, mais bon ça reste quand même une belle histoire, bien contée et surtout magnifiquement illustrée par un des derniers grands dessinateurs de cette génération.

19/06/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Grosse déception pour ma pomme car je me suis profondément ennuyé à la lecture de cet album. Pourtant, on ne peut pas reprocher à Denis Lapière ce scénario taillé sur mesure pour Dany, pas plus qu’on ne peut reprocher à Dany ces planches soignées sur lesquelles s’étalent régulièrement des jeunes femmes dénudées (c’est quand même l’une de ses marques de fabrique). Oui mais voilà, je n’ai jamais été captivé par l’histoire de ce tombeur qui enchaine les conquêtes de jeunes femmes aux corps d’actrices pornos siliconées (faut voir le port de poitrine de certaines qui vous pointent la lune mieux que le doigt du sage). Non seulement, elle tourne en rond mais, de plus, le mystère qui entoure son ‘invitée’ est totalement sans intérêt. J’ai même du mal à comprendre ses motivations. Bon, ç’aurait été la fille de l’autre, j’aurais encore compris mais là ?!? En fait, du projet de livre à la vie de ce tombeur-charmeur à qui rien ne résiste en passant par la jeune éditrice rongée par la rancune, rien ne m’a paru crédible ou touchant ou drôle ou intéressant. Je me suis ennuyé, point barre. Vraiment pas aimé serait excessif (on a quand même affaire à deux gars qui savent faire de la bd) mais c'est vraiment un très gros bof pour ma part.

05/01/2021 (modifier)
Par Josq
Note: 2/5
L'avatar du posteur Josq

Mouais, je m'attendais à mieux... Il y avait un gros potentiel, peu ou mal exploité, je trouve. Un premier bon point, tout de même, c'est que sur ce sujet très actuel, on pouvait facilement basculer dans un politiquement correct caricatural, trop passionné pour être efficace. Mais Lapière et Dany savent garder un bon recul qui leur permet de trouver le ton juste, sans polémique et avec beaucoup d'humanité. En nous faisant entrer dans l'esprit de cet homme à femmes qui est au centre du récit, les deux auteurs auraient facilement pu transformer leur ouvrage en plaidoyer contre la prédation sexuelle et le machisme que nous connaissons aujourd'hui. Pourtant, même si ces sujets sont abordés, ils n'en font rien. Eux, ce qui les intéresse, c'est d'abord de comprendre la mentalité de leur personnage, qui n'est pas un prédateur sexuel, justement, mais un véritable amoureux, quoiqu'un amoureux éphémère. Au gré des souvenirs qu'il raconte, on voit bien que c'est un type avec une âme, animé par de vrais sentiments, mais pour qui le bonheur est trop court pour pouvoir s'enfermer une vie entière avec une seule femme, et qui préfère à l'ennui du mari lassé, la liberté de l'amant perpétuel. En cela, je trouve qu'Un Homme qui passe réussit bien son coup. Malgré des dialogues pas toujours subtils, la psychologie des personnages est abordée avec une grande sensibilité. Bien sûr, on n'excuse pas la conduite de Paul vis-à-vis de toutes les femmes qu'il a rencontrées puis laissées sur le carreau, mais peu à peu, on comprend son mode de pensée, sa manière d'être et on entre vraiment au fond de cette âme torturée, qui ne sait pas trop ce qu'elle recherche. Donc là-dessus, pas grand-chose à redire : c'est plein de délicatesse et c'est intelligent. Mais ce qui m'a vraiment rebuté, c'est la forme du récit. Je n'aime pas trop les récits constitués presque exclusivement de flashbacks, et cette bande dessinée m'en apporte une nouvelle preuve. Toute la première moitié de la bande dessinée, après une exposition très réussie, ne fait qu'enchaîner les souvenirs de Paul, qui raconte ses aventures sans grand lien entre elles, et pendant ce temps, le récit-cadre n'avance pas. Il en résulte une impression de sur-place assez désagréable, et d'autant plus qu'on ressent une certaine gêne (mais c'est le but recherché, donc là encore, c'est réussi) face à cet homme qui raconte toutes ses conquêtes avec nostalgie, sans en ressentir aucun regret. Pourtant, on aurait encore mieux ressenti l'ambiguïté du personnage si, en face, le personnage de Kristen n'avait parfois des réactions un peu excessives, trop passionnées. Evidemment, ses réactions s'expliquent et on les partage en partie, mais j'aurais aimé que Kristen soit davantage nuancée. La deuxième moitié de l'intrigue est meilleure : cette fois, le récit-cadre avance bien, et les personnages sont tous deux placés face à leurs contradictions. Le problème, c'est souvent que les dialogues sont trop explicatifs. Trop frontaux, j'aurais préféré qu'ils laissent davantage de place à l'intelligence du lecteur, sans faire remarquer à chaque ligne ce qu'on a implicitement compris. Mais sur le plan scénaristique, cette deuxième moitié est plus efficace et moins convenue que la première. Enfin, je suis déçu par la conclusion. J'aime le sort réservé à chacun des personnages, très cohérent par rapport à ce qu'on en a vu avant, mais je n'ai pas trop compris ce que les auteurs essayaient de nous dire dans les toutes dernières cases. Cela dit, je pense que c'est voulu, et qu'ils laissent cela à l'interprétation du lecteur. Alors on va dire que je ne suis jamais content, puisque je viens de dire que les dialogues ne nous faisaient pas assez confiance, mais là, cette fois, j'ai trouvé ça un peu maladroit dans l'autre sens. Je n'ai rien contre le principe de la fin ouverte, seulement je crois que c'est quelque chose de très difficile à réaliser, et ici, ça ne me semble pas optimal. Cela reste intéressant. Enfin, du côté du dessin, par contre, c'est merveilleux. J'aime beaucoup la patte de Dany, et ici, il excelle encore une fois à dessiner des visages expressifs, tantôt purs, tantôt torturés, et des corps séduisants. Malgré ses habituels soucis de proportion (c'est léger, mais il y a souvent des mains et des têtes un peu trop grosses par rapport au corps), le dessin est vraiment envoûtant, dans un style réaliste, avec une très belle colorisation, qui rend bien hommage au paysage des îles Chausey. La nature est vraiment bien rendue ici, ce qui permet au moins de poser un cadre très séduisant. Bref, donc ce n'est pas une mauvaise BD que je déconseille, mais à titre personnel, je n'ai pas accroché plus que ça. C'est intéressant sur le fond, mais je trouve que le récit aurait pu être largement mieux construit, ce qui aurait d'ailleurs renforcé la réflexion sur les rapports hommes/femmes.

17/06/2020 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Deux grands noms de la BD s'associent pour nous offrir ce one-shot. Denis Lapière, c'est l'auteur notamment du Bar du vieux Français, de Un peu de fumée bleue... ou encore du Tour de Valse. Et Dany, que j'affectionne tout particulièrement, c'est l'auteur entre autres d'Olivier Rameau et de Histoire sans Héros, même si beaucoup le connaissent aussi pour les nombreux gags sexy qu'il a dessinés. Avec Un homme qui passe, nous nous éloignons de l'humour pour nous placer dans le domaine graphique réaliste de Histoire sans Héros même si les belles femmes sensuelles ont une importance très grande dans ce récit. C'est l'histoire de Paul, un reporter photographe âgé, ayant connu le succès et bourlingué partout dans le monde. Il vit maintenant en solitaire dans une petite maison sur l'ile Chausey et semble prêt à mettre fin à ses jours. C'est à ce moment là, en pleine tempête, qu'il aperçoit une fusée de détresse et part en mer sauver une jeune femme qu'il ramène ensuite chez lui. Hasard ou pas, cette femme travaille pour son éditeur et se met à l'interroger sur son dernier projet en préparation, une suite de portraits de femmes plus belles les unes que les autres. Ces femmes, Paul les a toutes ou presque connues intimement et les a toutes aimées. Mais jamais il ne s'est décidé à s'engager pour de bon avec la moindre d'entre elles... Le dessin de Dany est épatant dans cet ouvrage. En couleurs directes, il peint superbement les flots déchaînés et les îles normandes aux rochers de granit, le visage buriné d'un vieux héros, les corps sensuels de femmes aux personnalités diverses, des décors exotiques de toutes les parties du monde, Afrique, Asie, Amérique du Sud... C'est un festival où il fait la preuve de toute sa maîtrise graphique au fil des années. Rien que pour le dessin, cette BD vaut le coup ! L'histoire, quant à elle, partage deux trames. Il y a d'une part le huis-clos entre ce vieil homme et cette jeune femme dont on sent très vite qu'elle n'est pas là par hasard et qu'il y a un drame en suspens. Et il y a d'autre part ce récit des nombreuses conquêtes du héros, de si belles femmes et dans des endroits tellement romantiques et spectaculaires, aux quatre coins du monde, que j'ai volontiers fait le lien avec une autre oeuvre d'un auteur arrivé au sommet de son art, à savoir Will et son Jardin des désirs. Ce fameux Paul a quelque chose de Don Juan à ceci près que ce dernier alignait les conquêtes pour le plaisir de l'art de la séduction seulement, tandis que Paul vise pour sa part le bonheur éphémère des relations passionnées, qu'elles durent une nuit ou quelques ans, le plus souvent par intermittence. Il aime donc sincèrement ces femmes, mais se refuse à demeurer pour de bon avec aucune d'entre elles... probablement inconscient des conséquences que cela pourrait éventuellement engendrer. C'est une intrigue qui tient la route même si, comme la jeune femme du récit le fait remarquer, il s'en dégage un état d'esprit d'un autre âge, celui fantasmé des séducteurs qui font tomber les plus belles femmes du simple regard intense de l'homme d'expérience et les enchaînent comme une galerie de trophées, concept que Paul rejette avec force ceci dit. Quand vient le dénouement, il est crédible. Et ce n'est finalement pas la statue du Commandeur qui abattra ce Don Juan mais une autre forme de punition divine un peu plus inattendue et cruelle que celle que j'imaginais. Je reste tout de même un peu sur ma faim car j'aurais aimé de la part de deux auteurs d'un tel talent qu'ils mettent leur expérience et leur superbe dessin au service d'une intrigue qui prenne un peu plus son envol et nous fasse bourlinguer dans une vraie aventure plutôt que parmi les souvenirs d'un autre.

02/03/2020 (modifier)