Bootblack

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)

New York n'offre aucun avenir pour les miséreux, Al l'a bien compris. Il est donc bien décidé à gagner plus d'argent, quels qu'en soient les moyens. Mais il n'imagine pas, alors, que la guerre qui menace lui donnera bientôt rendez-vous avec son passé...


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale New York

Sur le front allemand, au printemps 1945 : la guerre ne laisse que mort et destruction dans son sillage. Pour échapper à l'horreur du présent, Al, soldat américain, seul rescapé de son unité, se plonge dans les souvenirs de sa vie new-yorkaise. Fils d'immigrés allemands, né aux États Unis, il n'a pas dix ans quand, en une nuit, sous l'oeil satisfait de ces Américains anti-étrangers, il perd ses parents et son foyer dans un terrible incendie. Tournant le dos à ses origines, Al n'a pas d'autre choix que de vivre dans la rue ; il devient Bootblack, un « cireur de chaussures ». Avec son ami Shiny, ils parviennent tant bien que mal à survivre en se serrant les coudes. Six ans plus tard, en 1935, ils font la rencontre de Buster et de l'ambitieux Diddle Joe. Et puis, il y a Maggie, cette fille dont Al est amoureux et dont il souhaite ardemment gagner l'estime. Et ce, même si elle lui fait bien comprendre qu'ils ne vivent pas dans le même monde.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 21 Novembre 2018
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Bootblack © Dargaud 2018
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)
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14/10/2019 | Mac Arthur
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Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Alix

J’ai beaucoup aimé ce diptyque. L’histoire est certes classique (comme cela a déjà été noté dans les autres avis) mais intéressante, bien construite et rondement menée. La narration alterne habilement entre plusieurs époques sans perdre le lecteur, les personnages sont attachants, les évènements et le contexte sociopolitique sont passionnants, et le scenario propose quelques surprises bien amenées. La mise en image est magistrale. Le New-York des années 30 est superbement représenté, les grandes cases mettent parfaitement en valeurs le travail formidable effectué sur les bâtiments, les ponts, et de manière générale les cityscapes newyorkais. Les couleurs contribuent grandement aux ambiances du récit. Vraiment, les planches sont superbes. Un diptyque que je recommande chaudement aux amateurs du genre.

07/07/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Tiens, amusant, d’habitude, on a droit à des flash-back où un ancien soldat se remémore les moments douloureux de son passé guerrier (cela donne du « coffre » au personnage). Ici c’est tout l’inverse, puisque c’est un soldat qui se souvient de son passé, de sa jeunesse de fils d’immigrés dans les rues de New-York dans l’entre-deux guerres. C’est fou ce que Mikaël apprécie les grandes villes américaines des années 1930 (New-York en particulier), et les métiers qui les symbolisent. Après les constructeurs de gratte-ciel dans Giant, nous avons ici de petits cireurs de chaussures ambulants. D’ailleurs, en regardant rapidement la couverture de ce premier tome de « Bootblack », une illusion d’optique (sûrement un clin d’œil volontaire ?) m’a fait croire encore à un homme sur une poutre dans les airs, lors de la construction d’un building. Sinon, cet album, sans grande originalité, se laisse lire très agréablement. D’abord parce que le dessin de Mikaël – très sombre, avec une colorisation plutôt réussie – est vraiment bon, dynamique. Ensuite parce que l’intrigue, assez simple (nous suivons une bande de gamins démerdards, dont notre héros donc) est assez vivante. Elle m’a pas mal fait penser au début de l’excellent film « Il était une fois en Amérique », y compris pour la romance que Al souhaite développer avec Maggie (quelques points communs avec celle entre Noodles et Deborah). Bref, un certain déjà vu, mais bien mis en images et en rythme par Mikaël, qui poursuit son exploration du New-York de l’ère Roosevelt.

11/07/2020 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Je rejoins totalement l'avis de Mac Arthur sur ce premier tome. Le dessin est très bon. L'auteur a un style réaliste qui n'est pas figé et nous offre de superbes cases. En revanche, le scénario est vraiment moyen. Ça se laisse lire, le personnage principal est un peu attachant, la narration est fluide....mais tout dans le déroulement du scénario est classique et prévisible. J'ai eu l'impression d'avoir vu des scènes dans des dizaines d'autres séries qui traitent de l'Amérique des années 30-40, et que l'auteur n'avait pas de nouvelles choses à dire sur le sujet. Le seul point du scénario qui m'a un peu intéressé est comment le protagoniste renie autant ses origines allemandes et veut être considéré comme un vrai Américain. Bref, pas grand chose de passionnant ou de mémorable dans cette série pour le moment et je doute que le deuxième tome va être mieux.

10/11/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Il m’est difficile d’écrire un avis sur cette série tant il me semble à la fois que tout est bon mais que rien n’est exceptionnel… Le point fort est très certainement le dessin et la colorisation de Mikaël, déjà auteur du remarquable « Giant ». Son style réaliste très lisible et ses choix de couleurs où les tons sépia dominent dotent ses planches d’un charme certain. Ses décors de grandes villes américaines de l’entre-deux-guerres accentuent encore ce classicisme né de l’aspect très cinématographique des cadrages et de la colorisation. Le scénario n’est pas en reste, que ce soit au niveau de la structure du récit (une scène introductive sous forme de flash-forward puis un récit linéaire qui nous explique le passé du personnage principal et enfin un retour à une époque ultérieure pour la scène finale de ce premier tome) ou au niveau des personnages (le jeune gamin des rues prêt à tout pour s’en sortir, l’ami de galère, la belle et jeune voisine dont il tombe éperdument amoureux ou la bande rivale) ou encore au niveau de la progression du récit (la découverte du milieu, puis l’évolution des petites magouilles jusqu’à la catastrophe qui fera tout basculer). Que du classique, vous dis-je ! Et en définitive, si rien n’est mal fait –je dirais même qu’il y a beaucoup de maîtrise et de talent là derrière- je n’ai jamais été estomaqué par ce scénario, jamais été surpris, jamais été emporté… mais je lirai le deuxième tome !

14/10/2019 (modifier)